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Politique Publié le samedi 30 mai 2009 | Le Temps

Le chef de l`Etat hier à l`Onuci: "La France, l`Onu et moi, on s`est tous trompé dans la crise ivoirienne"

L`Onuci a célébré hier, la journée mondiale des Casques bleus en présence du chef de l`Etat.Il y avait de la solennité hier, au siège de l`Onuci à Bromakoté ( Adjamé). La représentation ivoirienne célébrait, en effet, en présence du chef de l`Etat, la journée mondiale des Casques bleues. Cette année, le thème retenu est "Les femmes dans le maintien de la paix : une force pour la paix." Evidemment, il y avait tout le monde. A commencer par Choi, le représentant de Ban-Ki-Moon en Côte d`Ivoire et plusieurs représentations diplomatiques. Le chef de l`Etat arrivé au siège de la représentation onusienne a eu droit aux honneurs militaires des Casques bleus, avant le dépôt des gerbes de fleurs. En la mémoire des fonctionnaires onusiens morts. Ils sont jusqu`aujourd`hui, plus d`une soixantaine qui ont perdu la vie en Côte d`Ivoire. Le Bengladesh arrive en tête avec plus de 20 morts, et tous des soldats. La Côte d`Ivoire a aussi perdu au total, 5 personnes de l`Onu, mortes dans le personnel civil. Ce bilan élargi au reste au monde, donne 130 personnes cette année. Bref, l`Onuci célébrait ses morts. Mais une telle cérémonie ne pouvait se tenir sans faire cas de la crise ivoirienne. Leur raison d`être en Côte d`Ivoire. Ban-Ki-Moon s`est voulu alors très rassurant pour la suite du processus de paix. " Depuis l’Accord de Ouaga, explique-t-il, il y a eu des avancées remarquables. La paix et la stabilité sont entièrement restaurées. Abidjan devient la ville la plus vivable. Cette année est un tournant décisif dans le processus de sortie de crise. " Venant d`un diplomate onusien, on peut se dire que les choses ont changé de ce côté-là. Et il va même plus loin dans la suite du processus, en louant les mérites du peuple ivoirien. Ce qui n`était pas possible, il y a quelques années. "Le peuple ivoirien saura relever le défi. La Côte d`Ivoire redeviendra le centre de la stabilité de la sous-région. L`Onu l`accompagnera avec détermination. " Promet-il. Comme le dit le chef de l`Etat lui-même, " beaucoup de choses ont changé depuis 2006." Et ça, à l`Onuci et même en France, avec l`arrivée de Sarkozy au pouvoir. " Tout a changé et tout est devenu clair ". Précise -t-il d`ailleurs. Le chef de l`Etat ne manque pas en plus de faire un retour au début de la crise ivoirienne, avec les sommets et autres résolutions qui s`alignaient. " Nous nous sommes tous, reconnaît-il, trompés dans la crise ivoirienne. La France, l`Onu et moi-même. On voulait faire une sortie de crise classique. On a fait du sur place. " Tout compte fait, le Président Gbagbo reconnaît que beaucoup d`efforts ont été faits. Mais personne n`a cherché à comprendre exactement ce qui se passait en Côte d`Ivoire. A l`Onu, les résolutions pleuvaient sans jamais tenir compte de la réalité du terrain. Le président est d`ailleurs très clair sur ce point. " Ce n`était pas, reconnaît-il, une crise qu`on pouvait régler avec des Résolutions de l`Onu. " Et sur le continent africain, à une réunion de chefs d`Etats, on lui a même demandé de déléguer ses pouvoirs à un Premier ministre qu`il nomme pourtant. Et lui, il sera une simple reine d`Angleterre qui règne sans gouverner. " J`ai dit aux chefs de l`Etat que vous n`êtes pas à Abidjan. Chacun avait sa petite idée que la voie que nous étions en train d`adopter, était sans issue." Rappelle à ce propos, le Président de la République. C`est là que vont commencer à se mettre en place les premiers pas de ce qui deviendra le Dialogue direct. " J`ai discuté avec Thabo Mbeki, il m`a dit de parler avec Comparé. " Révèle-t-il de ce fait. Abidjan et Ouaga renouent alors les contacts, mais de manière souterraine. Rentre donc en lice, le ministre Tagro en ce moment porte-parole de la présidence. Et du côté burkinabé, il y a Djibril Bassolé. Mais comme Compaoré et Gbagbo sont de vieux amis, tout est allé très vite. Des discussions ont eu lieu entre l`Etat burkinabé et l`Etat ivoirien. Et aussi avec la rébellion. "Les discussions ont duré des mois. Parce qu`il fallait régler les problèmes entre l`ex-rébellion et l`Etat ivoirien, et les discussions entre la Côte d`Ivoire et le Burkina". Avoue le Président Gbagbo. Aujourd`hui, la suite est connue de tous. L`Accord de Ouaga se porte bien. Mais surtout les relations entre les deux Etats. Désormais, aucun des deux pays ne peut héberger un activiste voulant déstabiliser l`autre. Une bonne chose. Mais bien plus. En juin prochain, il y aura un conseil de ministre commun des deux pays à Yamoussoukro. Autre point important, quand les 2 chefs de l`Etat doivent participer à une réunion au sommet en Afrique, ils se consultent. Bref, la Côte d`Ivoire fait un grand pas dans la paix. Et pour la sortie de crise, le chef de l`Etat veut des élections qui ne seront pas contestées. Il propose en plus, l`identification de tous les Ivoiriens. Pour ne plus retomber dans les problèmes qui ont favorisé cette crise. "Rien ne vaut la paix. Il faut identifier tout le monde. " Conseille alors le Président Gbagbo.
Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr
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