La librairie Carrefour Siloué à Cocody a servi de cadre jeudi dernier à la cérémonie de dédicace de « Devoir de Mensonges, crise à l’ivoirienne », un essai politique de 242 pages publié par les éditions Nei/Ceda en mars 2008. L’auteur Faustin TOHA, a entamé depuis la parution de son livre une série de dédicaces dans le cadre de la promotion d’un livre au titre particulier. La cérémonie de dédicace qui a enregistré la présence de certains universitaires et hommes politiques s’est présentée comme un cadre d’échanges sur le contenu du livre, et les motivations de la publication de celui-ci. L’enseignant chercheur à l’Université de Bouaké, Logbo Gnézé, a commenté en présence des amoureux du livre et de la connaissance, dont le président de l’association des écrivains de Côte d’Ivoire, Foua de Saint Sauveur en ces termes la couverture du livre de Faustin TOHA,”si l’on met les quatre couleurs qu’exhibent les deux petits rectangles du bas de la page qui représentent les deux maisons éditrices de l’ouvrage, on peut dire que la première de couverture de Faustin TOHA , présente du rouge sombre, symbole du sang versé des Ivoiriens. Sang versé à grand débit, du noir, symbole du venimeux, du lugubre et du faux comme ce corps noir de ce politicien au micro et aux pensées nocives et antipatriotiques. Le rouge et le noir surplombé par le blanc lilial des signifiants linguistiques que sont le nom de l’auteur et le titre du livre, ce blanc sans doute symbole de la vérité qui veut regarder toute cette légion nationale et internationale de menteurs cupides et vaniteux dans le blanc des yeux”. Le professeur a dit s’être intéressé au livre de Faustin TOHA pour les trouvailles lexicales, la forme de l’écriture et le langage franc et direct. Après avoir énuméré un ensemble de Mensonges dans le livre suite à l’analyse de l’auteur, le critique littéraire a axé la seconde partie de son propos a ce qu’il qualifie “d’échec d’une coalition nationale et internationale contre le pays d’Abidjamu”. Et de poursuivre, “qu’on se condamne à ne jamais comprendre la crise à l’ivoirienne si, en faux rationaliste, on décide d’exclure l’aspect mystique au sens grec de l’adjectif, l’aspect nocturne, l’aspect caché, spirituel et divin de la crise de l’humanité, elle-même un aspect d’une crise cosmique, d’une crise qui touche le monde divin”. A en croire le professeur Logbo Gnézé, “la façon de vivre des hommes doit être totalement nouvelle, puisque l’époque est nouvelle. Le courant qui était dirigé vers la guerre, Dieu l’ayant tourné vers la paix, Les conflits et les guerres deviennent désormais inutiles”. Quant à Michel Gbagbo, fils du Président Laurent Gbagbo, il s’est dit intéressé par le travail intellectuel effectué par celui-ci. Une initiative qui participe à la liberté d’expression. Le professeur Dédi Seri de l’Université d’Abidjan a félicité l’auteur pour son ouvrage dont il a commenté le titre comme de l’ironie. Mais celui-ci peut paraitre à juste titre comme une forme combative du mensonge a-t-il souligné. Mme Constance Yai, a interrogé l’auteur sur son refus du manichéisme dans son livre. “Il faut rompre avec cette façon de voir les choses. Car nous pouvons engager l’auto -critique dans tous les secteurs de la vie de notre pays. Il faut surtout éviter de croire que celui qui ment le plus est le plus grand politicien”, a-t-il conclu.
Sériba Koné seriba67@yahoo.fr
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