Alors qu’il présentait son 7ème livre “Et si Dieu n’aimait pas les Noirs ? Enquête sur le racisme aujourd’hui au Vatican”, Serge Bilé est parti, dimanche, à l’espace 331 de Cocody-Mermoz, de révélation en révélation. “En janvier 1944, les armées alliées faisaient route pour libérer Rome occupée par les nazis. Mais le pape Pie XII avait exigé qu’aucun soldat noir (africain, antillais ou américain) ne soit déployé aux portes du Vatican”, s’est-il lancé.
En août 1988, a poursuivi le journaliste-écrivain ivoirien résidant en Martinique, le secrétaire particulier de Jean-Paul II, notamment l'évêque zaïrois Emery Kabongo, a été sauvagement agressé, officiellement par des inconnus, à Castel Gandolfo, la résidence d'été du souverain pontife pourtant si bien gardée.
Des cas similaires existent-ils encore de nos jours ? Oui, a répondu “Aujourd'hui, les prêtres africains, en poste ou de passage au Saint-Siège, se disent discriminés. Plusieurs d’entre eux ont même été bannis pour avoir prolongé leur séjour italien au-delà de la limite autorisée. Ils sont désormais mendiants et sans papiers”.
Concernant les religieuses africaines que les congrégations romaines font venir pour palier la crise des vocations, Serge Bilé est formel : “Elles constituent une main d'oeuvre corvé-
able à merci. Désempa-rées, beaucoup d'entre elles échouent dans la prostitution !”, a encore accusé Serge Bilé. D’ailleurs, le journaliste-écrivain volubile a affirmé qu’un témoignage dans son film documentaire, “Une journée dans la vie de Marie Madeleine”, qui sera diffusé ce jeudi, à 16h, au Cinéma La fontaine de Sococé des II-Plateaux, donne encore plus de crédibilité à son livre dont la dédicace à lieu ce mercredi, à la même heure, à la Librairie de France du Plateau. Selon Serge Bilé, des témoignages au Congo, à Rome et à Paris, ont montré que beaucoup de religieux du Vatican ne vivent pas leurs vœux de chasteté.
Pour lui, en effet, ce livre écrit avec l’Italo-Camerou-nais Ignace Audifac, est le fruit d'une minutieuse enquête réalisée, avec le concours du réseau africain en Italie, sur une cinquantaine des pensionnaires du Vatican. Une quarantaine d’entre eux, a-t-il dit, ont reconnu l’existence du racisme dans le Saint-Siège. Autres conséquences, “des centaines de prêtres africains y sont devenus des clochards, des sans papiers alors que d’autres sont interdits de dire la messe.”
Serge Bilé a souligné qu’au départ, “ce livre qui dévoile les ombres et contradictions d'une institution qui n'arrive toujours pas à se débarrasser de ses propres préjugés sur les Noirs qu'elle considérait jadis, à l'image non pas de Dieu mais du diable”, a déclenché une grande colère du Vatican parce les noirs ont commencé à prendre la parole. En témoigne, selon lui, la réaction d’un archevêque blanc qui lui a été rapportée : “Q’est-ce qui leur arrive de raconter ça ?”.
Toutefois, Serge Bilé, a fait savoir que le Vatican veut désormais rectifier le tir, alors qu’en Martinique où il vit, le chef de l’église catholique, un Noir, a appelé à boycotter son œuvre. Sans oublier de témoigner que sa maison a été frappée de la Croix gammée en guise de menace de mort.
Schadé Adédé
En août 1988, a poursuivi le journaliste-écrivain ivoirien résidant en Martinique, le secrétaire particulier de Jean-Paul II, notamment l'évêque zaïrois Emery Kabongo, a été sauvagement agressé, officiellement par des inconnus, à Castel Gandolfo, la résidence d'été du souverain pontife pourtant si bien gardée.
Des cas similaires existent-ils encore de nos jours ? Oui, a répondu “Aujourd'hui, les prêtres africains, en poste ou de passage au Saint-Siège, se disent discriminés. Plusieurs d’entre eux ont même été bannis pour avoir prolongé leur séjour italien au-delà de la limite autorisée. Ils sont désormais mendiants et sans papiers”.
Concernant les religieuses africaines que les congrégations romaines font venir pour palier la crise des vocations, Serge Bilé est formel : “Elles constituent une main d'oeuvre corvé-
able à merci. Désempa-rées, beaucoup d'entre elles échouent dans la prostitution !”, a encore accusé Serge Bilé. D’ailleurs, le journaliste-écrivain volubile a affirmé qu’un témoignage dans son film documentaire, “Une journée dans la vie de Marie Madeleine”, qui sera diffusé ce jeudi, à 16h, au Cinéma La fontaine de Sococé des II-Plateaux, donne encore plus de crédibilité à son livre dont la dédicace à lieu ce mercredi, à la même heure, à la Librairie de France du Plateau. Selon Serge Bilé, des témoignages au Congo, à Rome et à Paris, ont montré que beaucoup de religieux du Vatican ne vivent pas leurs vœux de chasteté.
Pour lui, en effet, ce livre écrit avec l’Italo-Camerou-nais Ignace Audifac, est le fruit d'une minutieuse enquête réalisée, avec le concours du réseau africain en Italie, sur une cinquantaine des pensionnaires du Vatican. Une quarantaine d’entre eux, a-t-il dit, ont reconnu l’existence du racisme dans le Saint-Siège. Autres conséquences, “des centaines de prêtres africains y sont devenus des clochards, des sans papiers alors que d’autres sont interdits de dire la messe.”
Serge Bilé a souligné qu’au départ, “ce livre qui dévoile les ombres et contradictions d'une institution qui n'arrive toujours pas à se débarrasser de ses propres préjugés sur les Noirs qu'elle considérait jadis, à l'image non pas de Dieu mais du diable”, a déclenché une grande colère du Vatican parce les noirs ont commencé à prendre la parole. En témoigne, selon lui, la réaction d’un archevêque blanc qui lui a été rapportée : “Q’est-ce qui leur arrive de raconter ça ?”.
Toutefois, Serge Bilé, a fait savoir que le Vatican veut désormais rectifier le tir, alors qu’en Martinique où il vit, le chef de l’église catholique, un Noir, a appelé à boycotter son œuvre. Sans oublier de témoigner que sa maison a été frappée de la Croix gammée en guise de menace de mort.
Schadé Adédé