Niakara-Des Forces nouvelles attaquent un village : des personnes prises en otage, des blessés

Le village de Pétionnara situé à 35 kilomètres sur l’axe katiola-Niakara a subi avant-hier lundi la furia des éléments des Forces nouvelles. Selon des sources jointes sur place ces hommes ont fait une descente musclée ce jour- là, dans le village aux alentours de 20h tirant en l’air et sur les populations. Le bilan fait état d’une dizaine de personnes prises en otage conduites vers une destination inconnue dont Koné Gnerahouonon, Koné Atchoumou, Yao Kan et autres. N os informateurs révèlent que quatre personnes ont été blessées dont une dans un état grave au cours de cette expédition punitive.Il s’agit de Klinan Nagnelsioh, Victorien et Adama et Tiéfolo sans autres précisions sur leur identité. Certains habitants du village joints hier en début d’après-midi ont indiqué avoir vu les éléments des forces nouvelles arracher de force les motos à leurs propriétaires qu’ils ont emportées. Des portes auraient été fracturées et des domiciles pillés rapportent également nos sources. Obligeant ainsi les populations traumatisées à fuir le village et à trouver refuge en brousse. “Ils ont tiré toute la nuit et lorsqu’il a commencé à pleuvoir cela les a quelque peu gênés et les tirs ont cessé. Mais quand la pluie a cessé ils ont continué à tirer” , indique un habitant du village joint hier vers 15 h30. Au moment où nous écrivions ces lignes, une délégation des Forces nouvelles a été dépêchée sur le terrain pour convaincre les insurgés à déposer les armes et à libérer le village. Ces médiateurs selon nos sources ont réussi à ramener le calme et sont partis à Katiola avec le chef du village et le président des jeunes. Pétionnara est une zone aurifère où l’on exploite de façon artisanale cette ressource. Cette localité est située sur la voie ferrée à 9 kilomètres du goudron sur l’axe Katiola- Niakara. Un jeune du village qui n’aurait pas apprécié que les éléments des Forces nouvelles aurait échangé des tirs avec eux faisant un mort dans les rangs de ces derniers.

Vincent Deh