L'ex-député d'Ayamé (1980 à 1990), Amangoua Lookensey, a choisi, depuis les évènements de septembre 2002 et ce, malgré son appartenance au PDCI, de battre la campagne de Laurent Gbagbo, à l'élection présidentielle du 29 novembre prochain. A cet effet, il a d'abord mis sur pied, depuis 2005, une structure dénommée Cercle de Réflexion et d'Action à la Base (CRABE), qui abat, actuellement, un travail impressionnant sur le terrain. Ensuite, il a organisé l'exposition photos Séplou dans le Sanwi (Ayamé, Maféré, Aboisso et Krinjabo) en août 2008 «pour faire connaître le parcours du combattant à travers des photos, plus expressives que les longs discours». Dès l'annonce officielle de la date de l'élection présidentielle, il a renforcé les actions du CRABE sur le terrain en les encadrant par une nouvelle structure dénommée «Coalition du Sanwi pour la réélection de Gbagbo Laurent» (COASAN) qui regroupe tous les fils du Sanwi sans distinction de parti, ni d'ethnie. De nombreux cadres du Sanwi et du PDCI y adhèrent, a-t-on appris.
Dans le cadre de cette nouvelle structure, il a repris ses visites sur le terrain. Ainsi, a-t-il sillonné, les samedi 30 et dimanche 31 mai derniers, une quinzaine de villages des sous-préfectures d'Aboisso et de Maféré. Les populations de Sanhouma, Kassikro, Eboué, Adjouan et Aby ont été successivement visitées le samedi 30 mai. Le lendemain dimanche, la délégation forte de dix membres, a mis le cap sur Akakro et les huit (8) villages de la vaste palmeraie d'Ehania. Partout où il est passé, l'ex-député, Amangoua Lookensy, a tenu le même discours de mobilisation pour Gbagbo, non sans recenser les préoccupations des villageois. «Je suis venu échanger avec vous. Je suis membre du PDCI. Je suis demeuré d'appartenance PDCI par tradition, mais je reste avant tout un homme libre, un intellectuel. J’ai mené des activités de développement en tant que Secrétaire général de la Mutuelle des cadres de la Préfecture d'Aboisso (MUDESPA) et exercé des responsabilités administratives et politiques par le passé. Devant l'immobilisme constaté sur le terrain, j'ai décidé de venir vous rencontrer pour échanger sur l'importance des enjeux futurs, assuré de la confiance que vous continuez de me témoigner», a expliqué l'ex-député d'Ayamé avant de livrer des informations sur les dernières étapes du processus de sortie de crise et l’élection présidentielle, prévue pour le 29 novembre prochain. Il a, ensuite, mis en place une équipe de la coalition pour assurer les tâches d'encadrement technique du processus électoral sur le terrain.
M. Amangoua est entré dans le vif du sujet en soutenant que si “un parti peut se servir d'une élection présidentielle pour acquérir et exercer le pouvoir, le choix du président de la République dépend en dernier ressort, du charisme du candidat et non du mythe du parti”, a-t-il tenu. Et le cadre du PDCI de relever que Toumani Touré et Yahi Boni ont été élus présidents de la République, respectivement au Mali et au Bénin, sans parti politique. «Le choix dépend avant tout de la capacité d'un homme à relever les défis et maîtriser les enjeux de la défense de l'intérêt national sous toutes ses formes», a-t-il précisé. L'ex-député s'est ensuite lancé dans une analyse politique pour relever les vraies menaces qui pèsent sur l'avenir de notre pays et dont l'opinion publique doit être consciente. Il a rappelé la lutte héroïque menée sur les fronts par les soldats loyalistes, la résistance farouche engagée dans les rues par les jeunes patriotes aux mains nues face aux chars de l'ennemi et l'adhésion d'une bonne majorité d'Ivoiriens à la défense du pays et de ses institutions, à la suite de l'appel lancé par Laurent Gbagbo, de retour d'Italie.
Selon Amangoua Lookensey, «la gestion de la crise par la communauté internationale a révélé au grand jour que derrière le manteau de l'hypocrisie, personne , en fait, ne voulait de la Côte d'Ivoire que souhaitait Houphouet-Boigny et que les Ivoiriens désiraient, c'est-à-dire une Côte d'Ivoire épanouie, grande, forte, digne et libérée de la dépendance économique. Elle a enseigné aux Ivoiriens que derrière les masques, les mots et le jargon diplomatique, on préparait, à travers la fragilisation de la Constitution, la perturbation des Institutions et l'exacerbation de la pauvreté, la chute du régime, l'inféodation de notre pays aux intérêts étrangers et son asservissement économique». Il a invité les populations à dire encore non aux agressions militaires gratuites, à l'inféodation politique et à l'asservissement économique. L'homme politique a demandé, à travers les populations d'Aboisso, aux populations de Côte d'Ivoire, de combattre et neutraliser les partisans du renoncement et de la décadence de notre pays, pour qu'après tant de sacrifices, tant d'épreuves et tant d'exemples, notre peuple ne subisse pas dans la complaisance, le déclin de notre pays.
Il a conclu en affirmant que le candidat qui répond le mieux à ces défis est le président Laurent Gbagbo.
Toutes les populations visitées ont salué la démarche de l'ex-député d'Ayamé, qu'elles ont assuré de leur soutien total pour la victoire du président Gbagbo. Néanmoins, les populations ont fait remarquer à leurs hôtes qu'elles se sentent abandonnées, oubliées et marginalisées par les cadres politiques de la région et surtout du FPI, parti du président Gbagbo. Leur colère était tellement grande que certains d'entre elles n'ont pas manqué de révéler qu'elles s'apprêtaient à émettre un vote sanction contre le candidat du FPI.
Antoine Kiplé, membre de la délégation, a expliqué que le président Gbagbo ne peut les oublier et que cela ne lui ressemble pas. «C'est la crise imposée à la Côte d'Ivoire qui a contrarié le plan de développement du chef de l'Etat», a-t-il indiqué. Les villageois ont quelque peu regretté l'arrivée tardive de la délégation par rapport à l'opération d'enrôlement et d'identification. «Personne n'est venu nous soutenir, financièrement ou matériellement, pour faciliter notre enrôlement. Moi-même, j'ai dû aider une soixantaine de personnes à Aby», a relevé N'Draman Gervais.
Antoine Kiplé leur a fait savoir que des responsables de certains partis politiques avaient décidé d'aider les populations à acquérir leurs papiers. «C'est la raison pour laquelle, nous ne sommes pas revenus vous voir pour éviter les amalgames et autres mauvaises interprétations. Comme nous avons constaté qu'ils n'ont rien fait pour vous, alors que la date de l'élection approche, nous sommes revenus vous voir», dira-t-il. Les populations ont demandé à Amangoua Lookensey de les aider pendant la période de rattrapage. D'autres doléances se sont également greffées au problème de papiers. Il s'agit, entre autres, de l'extension de l'électrification à Sanhouma, de l'extension de l'école primaire publique de Kassikro, de la construction d'un marché couvert à Eboué, du rechargement, à défaut du bitumage, de l'axe Eboué-Abiaty.
Des jeunes ont, par la voix de leurs présidents respectifs, plaidé pour l'acquisition de chaises et de bâches pour les cérémonies. M. Amangoua Lookensey a assuré ses parents d'avoir pris bonne note de leurs préoccupations tout en leur promettant de revenir les voir constamment. Il a , enfin, indiqué que la coalition vise , entre autres objectifs, à donner un signal fort en direction des sympathisants de Laurent Gbagbo, surtout aux militants des partis autres que le FPI, pour leur dire que le moment est venu de se mettre au travail et d'occuper le terrain à visage découvert et sans masques, par des actions de proximité, jusqu'à la tenue du scrutin.
Sam K.D.
Dans le cadre de cette nouvelle structure, il a repris ses visites sur le terrain. Ainsi, a-t-il sillonné, les samedi 30 et dimanche 31 mai derniers, une quinzaine de villages des sous-préfectures d'Aboisso et de Maféré. Les populations de Sanhouma, Kassikro, Eboué, Adjouan et Aby ont été successivement visitées le samedi 30 mai. Le lendemain dimanche, la délégation forte de dix membres, a mis le cap sur Akakro et les huit (8) villages de la vaste palmeraie d'Ehania. Partout où il est passé, l'ex-député, Amangoua Lookensy, a tenu le même discours de mobilisation pour Gbagbo, non sans recenser les préoccupations des villageois. «Je suis venu échanger avec vous. Je suis membre du PDCI. Je suis demeuré d'appartenance PDCI par tradition, mais je reste avant tout un homme libre, un intellectuel. J’ai mené des activités de développement en tant que Secrétaire général de la Mutuelle des cadres de la Préfecture d'Aboisso (MUDESPA) et exercé des responsabilités administratives et politiques par le passé. Devant l'immobilisme constaté sur le terrain, j'ai décidé de venir vous rencontrer pour échanger sur l'importance des enjeux futurs, assuré de la confiance que vous continuez de me témoigner», a expliqué l'ex-député d'Ayamé avant de livrer des informations sur les dernières étapes du processus de sortie de crise et l’élection présidentielle, prévue pour le 29 novembre prochain. Il a, ensuite, mis en place une équipe de la coalition pour assurer les tâches d'encadrement technique du processus électoral sur le terrain.
M. Amangoua est entré dans le vif du sujet en soutenant que si “un parti peut se servir d'une élection présidentielle pour acquérir et exercer le pouvoir, le choix du président de la République dépend en dernier ressort, du charisme du candidat et non du mythe du parti”, a-t-il tenu. Et le cadre du PDCI de relever que Toumani Touré et Yahi Boni ont été élus présidents de la République, respectivement au Mali et au Bénin, sans parti politique. «Le choix dépend avant tout de la capacité d'un homme à relever les défis et maîtriser les enjeux de la défense de l'intérêt national sous toutes ses formes», a-t-il précisé. L'ex-député s'est ensuite lancé dans une analyse politique pour relever les vraies menaces qui pèsent sur l'avenir de notre pays et dont l'opinion publique doit être consciente. Il a rappelé la lutte héroïque menée sur les fronts par les soldats loyalistes, la résistance farouche engagée dans les rues par les jeunes patriotes aux mains nues face aux chars de l'ennemi et l'adhésion d'une bonne majorité d'Ivoiriens à la défense du pays et de ses institutions, à la suite de l'appel lancé par Laurent Gbagbo, de retour d'Italie.
Selon Amangoua Lookensey, «la gestion de la crise par la communauté internationale a révélé au grand jour que derrière le manteau de l'hypocrisie, personne , en fait, ne voulait de la Côte d'Ivoire que souhaitait Houphouet-Boigny et que les Ivoiriens désiraient, c'est-à-dire une Côte d'Ivoire épanouie, grande, forte, digne et libérée de la dépendance économique. Elle a enseigné aux Ivoiriens que derrière les masques, les mots et le jargon diplomatique, on préparait, à travers la fragilisation de la Constitution, la perturbation des Institutions et l'exacerbation de la pauvreté, la chute du régime, l'inféodation de notre pays aux intérêts étrangers et son asservissement économique». Il a invité les populations à dire encore non aux agressions militaires gratuites, à l'inféodation politique et à l'asservissement économique. L'homme politique a demandé, à travers les populations d'Aboisso, aux populations de Côte d'Ivoire, de combattre et neutraliser les partisans du renoncement et de la décadence de notre pays, pour qu'après tant de sacrifices, tant d'épreuves et tant d'exemples, notre peuple ne subisse pas dans la complaisance, le déclin de notre pays.
Il a conclu en affirmant que le candidat qui répond le mieux à ces défis est le président Laurent Gbagbo.
Toutes les populations visitées ont salué la démarche de l'ex-député d'Ayamé, qu'elles ont assuré de leur soutien total pour la victoire du président Gbagbo. Néanmoins, les populations ont fait remarquer à leurs hôtes qu'elles se sentent abandonnées, oubliées et marginalisées par les cadres politiques de la région et surtout du FPI, parti du président Gbagbo. Leur colère était tellement grande que certains d'entre elles n'ont pas manqué de révéler qu'elles s'apprêtaient à émettre un vote sanction contre le candidat du FPI.
Antoine Kiplé, membre de la délégation, a expliqué que le président Gbagbo ne peut les oublier et que cela ne lui ressemble pas. «C'est la crise imposée à la Côte d'Ivoire qui a contrarié le plan de développement du chef de l'Etat», a-t-il indiqué. Les villageois ont quelque peu regretté l'arrivée tardive de la délégation par rapport à l'opération d'enrôlement et d'identification. «Personne n'est venu nous soutenir, financièrement ou matériellement, pour faciliter notre enrôlement. Moi-même, j'ai dû aider une soixantaine de personnes à Aby», a relevé N'Draman Gervais.
Antoine Kiplé leur a fait savoir que des responsables de certains partis politiques avaient décidé d'aider les populations à acquérir leurs papiers. «C'est la raison pour laquelle, nous ne sommes pas revenus vous voir pour éviter les amalgames et autres mauvaises interprétations. Comme nous avons constaté qu'ils n'ont rien fait pour vous, alors que la date de l'élection approche, nous sommes revenus vous voir», dira-t-il. Les populations ont demandé à Amangoua Lookensey de les aider pendant la période de rattrapage. D'autres doléances se sont également greffées au problème de papiers. Il s'agit, entre autres, de l'extension de l'électrification à Sanhouma, de l'extension de l'école primaire publique de Kassikro, de la construction d'un marché couvert à Eboué, du rechargement, à défaut du bitumage, de l'axe Eboué-Abiaty.
Des jeunes ont, par la voix de leurs présidents respectifs, plaidé pour l'acquisition de chaises et de bâches pour les cérémonies. M. Amangoua Lookensey a assuré ses parents d'avoir pris bonne note de leurs préoccupations tout en leur promettant de revenir les voir constamment. Il a , enfin, indiqué que la coalition vise , entre autres objectifs, à donner un signal fort en direction des sympathisants de Laurent Gbagbo, surtout aux militants des partis autres que le FPI, pour leur dire que le moment est venu de se mettre au travail et d'occuper le terrain à visage découvert et sans masques, par des actions de proximité, jusqu'à la tenue du scrutin.
Sam K.D.