L’ouragan Ouattara souffle sur le Bas-Sassandra. Après son entrée triomphale, mardi à San Pedro, le Président du RDR (Rassemblement des Républicains) était, hier mercredi, à Tabou. Première vraie étape de sa tournée dans cette région. C’est au stade du château d’eau de la ville, que l’illustre visiteur a donné rendez-vous aux populations de Tabou, qui ont effectué massivement le déplacement pour certes l’écouter mais surtout, lui dire ce qu’elles attendent de lui. D’entrée, M. Denis Ballou Barou, maire de Tabou s’est réjoui de la première visite du Dr Ouattara sur la terre de « nos aïeux ». « Tabou et sa vaillante population sont très heureuses de vous recevoir dans la cité du Djibetoua » a-t-il indiqué, avant de remettre, au nom du Conseil municipal, symboliquement au président Ouattara, les clefs de la ville. Après avoir fait observer une minute de silence en la mémoire de Félix Houphouët-Boigny, premier Président de Côte d’Ivoire, et de tous les morts et martyrs du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix), le maire Ballou a remarqué que cette visite s’inscrit dans le cadre du processus de réconciliation. « A Tabou, l’houphouétisme est une réalité, celle de la franche collaboration entre des partis politiques », a-t-il souligné, en précisant que son Conseil municipal est le reflet d’un brassage et de la communion entre les peuples. Cet exemple incarne, à ses yeux, « la Côte d’Ivoire d’Houphouët que nous rêvons d’avoir demain ». C’est pourquoi, il a exhorté les enfants d’Houphouët-Boigny, à s’unir, après cette crise, pour que la Côte d’Ivoire redevienne celle d’antan. De son côté, le jeune Armand Clark, Directeur départemental de campagne adjoint du Dr Alassane Dramane Ouattara (ADO), et fils de la région, a salué la présence à Tabou du mentor du RDR, qui représente, pour lui, « la solution aux problèmes des Ivoiriens ». « Un nouveau jour se lève à Tabou. ADO est venu vivre nos réalités pour mieux les appréhender et en trouver des solutions », s’est-il enthousiasmé, avant de promettre que son équipe se mobilisera pour la victoire du Dr Ouattara à la présidentielle de novembre prochain. Toutefois, il n’a pas manqué d’égrener les problèmes qui minent leur département. « Nous vivons dans une situation difficile avec un manque criant d’infrastructures. Le taux de scolarisation à Tabou est de 30 %. Le personnel de notre hôpital vieux de 100 ans travaille dans des conditions difficiles. Quand il y a une coupure d’électricité, il est obligé d’utiliser des torches pour soigner les malades », a déploré Armand Clark. De même, il a regretté le manque d’unité de radiologie, de district sanitaire dans la ville, d’un réseau électrique digne de ce nom, les cas fréquents de malnutrition infantile et de mortalité pendant l’accouchement, la distribution sporadique d’eau tous les 3 jours. Pour lui, ce département, qui abrite cinq complexes agro-industriels, ne bénéficie pas de la richesse qu’il procure à la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, il a transmis au président Ouattara un chapelet de doléances, que les populations souhaitent voir satisfaites. A savoir le bitumage de l’axe Tabou-Guiglo, la construction d’un centre hospitalier, la réalisation de branchements électriques haute tension, la dotation de l’hôpital de Tabou, d’une unité de radiologie et d’un groupe électrogène, la fourniture de lait pour les enfants orphelins et démunis. On le constate, pour la cité du Djibetoua, ADO est la solution à leurs problèmes. L’espoir des lendemains qui chantent…
Y. Sangaré, envoyé spécial
Y. Sangaré, envoyé spécial