Un mouvement de grève qui a débuté dans la nuit du 1er au 2 juin dernier à la société d`exploitation du terminal de vridi, s`est emparé du milieu des dockers paralysant ainsi toutes les activités de manutention et de transit dans le périmètre portuaire. Depuis lors, les dockers ont débrayé. L`appel à la reprise lancé par les autorités portuaires le mercredi n`a eu aucun effet sur le mouvement des dockers. Hier, le port est resté encore sans activité. Ce mouvement de grève des dockers aura des répercussions graves sur les populations ivoiriennes à en croire le groupement des importateurs de riz et de denrées alimentaires (Girdaci).
L`arrêt de travail observé par les dockers "entraînera dans une semaine, une pénurie de riz sur le marché ivoirien", a prévenu M. Touré Yacouba, président du Girdaci. Au cours de la réunion de crise qu`il a eue, hier matin, avec les membres dudit groupement au plateau." Cette grève est en train de paralyser notre secteur. Aujourd`hui, le risque que nous courons, c`est la pénurie de riz au niveau de l`approvisionnement. Nous voulons que les autorités prennent les dispositions nécessaires pour éviter une pénurie alimentaire en Côte d`Ivoire, pour éviter le désordre au niveau du port. Parce que cette situation peut créer des troubles sociaux" a-t-il fait savoir. En effet, selon les importateurs, dix bateaux sont accostés au Port d`Abidjan depuis bientôt un mois. Et du fait du ralentissement de l`activité des dockers qui a précédé la grève, ces bateaux n`ont pu être déchargés. Ce qui occasionne le paiement du sur estari qui s`élève à 20.000 dollars Us, soit un million par jour, par les importateurs. Aujourd`hui, les bateaux qui n`ont pu être déchargés depuis des semaines sont obligés de prendre la direction du port du Ghana où du Togo. Les importateurs de Côte d`Ivoire devront donc se rendre dans ces pays pour récupérer leurs marchandises. Toute chose qui engendre des frais supplémentaires pour les importateurs."Nous ne sommes pas des entreprises philanthropes, nous sommes obligés de répercuter tout cela sur les prix" prévient M. Touré Yacouba. Comme solution aux grèves récurrentes des dockers, les importateurs préconisent" la libéralisation de ce secteur par l`Etat" pour mettre fin au monopole qui jusque-là, est détenu par le Syndicat des entrepreneurs de manutention et de transit des ports d`Abidjan et de San Pédro (Sempa). C`est le lieu de rappeler qu`au plan organisationnel, les dockers revendiquent la création d`une nouvelle structure autonome de gestion en lieu et place du Bureau de la main d`œuvre docker (Bmod) qui dépend du Sempa. Les importateurs qui disent être préoccupés par cette situation, entendent rencontrer très rapidement certains membres du gouvernement pour leur expliquer cette crise qui ternit, à coup sûr, l`image du Port d`Abidjan. Ils entendent également plaider pour que le gouvernement prolonge l`ordonnance suspendant les droits de douanes qui arrive à expiration à la fin de ce mois de juin. Pour éviter que le prix du riz qui va forcement grimper ne connaisse pas une grande hausse. Selon le service de communication du port, les autorités portuaires ont tenu une réunion de crise la journée d`hier. Mais notre source n`a pu nous livrer les secrets de cette rencontre de crise.
Jules Claver Aka
L`arrêt de travail observé par les dockers "entraînera dans une semaine, une pénurie de riz sur le marché ivoirien", a prévenu M. Touré Yacouba, président du Girdaci. Au cours de la réunion de crise qu`il a eue, hier matin, avec les membres dudit groupement au plateau." Cette grève est en train de paralyser notre secteur. Aujourd`hui, le risque que nous courons, c`est la pénurie de riz au niveau de l`approvisionnement. Nous voulons que les autorités prennent les dispositions nécessaires pour éviter une pénurie alimentaire en Côte d`Ivoire, pour éviter le désordre au niveau du port. Parce que cette situation peut créer des troubles sociaux" a-t-il fait savoir. En effet, selon les importateurs, dix bateaux sont accostés au Port d`Abidjan depuis bientôt un mois. Et du fait du ralentissement de l`activité des dockers qui a précédé la grève, ces bateaux n`ont pu être déchargés. Ce qui occasionne le paiement du sur estari qui s`élève à 20.000 dollars Us, soit un million par jour, par les importateurs. Aujourd`hui, les bateaux qui n`ont pu être déchargés depuis des semaines sont obligés de prendre la direction du port du Ghana où du Togo. Les importateurs de Côte d`Ivoire devront donc se rendre dans ces pays pour récupérer leurs marchandises. Toute chose qui engendre des frais supplémentaires pour les importateurs."Nous ne sommes pas des entreprises philanthropes, nous sommes obligés de répercuter tout cela sur les prix" prévient M. Touré Yacouba. Comme solution aux grèves récurrentes des dockers, les importateurs préconisent" la libéralisation de ce secteur par l`Etat" pour mettre fin au monopole qui jusque-là, est détenu par le Syndicat des entrepreneurs de manutention et de transit des ports d`Abidjan et de San Pédro (Sempa). C`est le lieu de rappeler qu`au plan organisationnel, les dockers revendiquent la création d`une nouvelle structure autonome de gestion en lieu et place du Bureau de la main d`œuvre docker (Bmod) qui dépend du Sempa. Les importateurs qui disent être préoccupés par cette situation, entendent rencontrer très rapidement certains membres du gouvernement pour leur expliquer cette crise qui ternit, à coup sûr, l`image du Port d`Abidjan. Ils entendent également plaider pour que le gouvernement prolonge l`ordonnance suspendant les droits de douanes qui arrive à expiration à la fin de ce mois de juin. Pour éviter que le prix du riz qui va forcement grimper ne connaisse pas une grande hausse. Selon le service de communication du port, les autorités portuaires ont tenu une réunion de crise la journée d`hier. Mais notre source n`a pu nous livrer les secrets de cette rencontre de crise.
Jules Claver Aka