Notre Voie : Plusieurs fois reportée, la visite du président de la République dans le département de Man s’ouvre dans deux jours. Vous qui êtes son directeur de campagne dans ce département, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Bih Emile : je vous remercie de l’occasion que vous nous donnez de parler de la visite d’Etat du président Gbagbo. Une visite tant attendue aussi bien par toute l’équipe de campagne que par toute la population de Man, de toute la région des montagnes et au-delà. Alors vous parlez de mon état d’esprit. En effet c’est un homme joyeux comme vous le constatez qui attend comme tout le monde cette visite. D’abord parce que c’est une visite maintes fois reportée pour des raisons diverses et nous étions inquiets de ne pas pouvoir recevoir un jour le Président de la République. L’annonce de sa visite nous met donc du baume au cœur et nous sommes enthousiastes, nous sommes mobilisés comme un seul homme.
N.V. : Que peut faire son directeur de campagne que vous êtes au moment où il arrive ?
B.E. : L’état des lieux est excellent. Nous avons, par une divergence d’actions au niveau de la direction de campagne, au niveau des différentes structures de mobilisation qui se sont souvent spontanément mises à la disposition du chef de l’Etat, réussi à mobiliser l’ensemble des acteurs sur le terrain. La population dans toute sa composante attend le Président de la République au-delà même de ce qu’on pouvait imaginer. Au moment où l’on croyait ce département acquis à l’UDPCI, on pouvait avoir quelques inquiétudes.
A l’heure où je vous parle, ce sont toutes les populations qui sont enthousiastes pour accueillir le Président de la République. Donc l’état des lieux est excellent. Nous sommes fiers du travail qui a été fait au niveau de la direction de campagne, tant au niveau même de toute la structure FPI qu’au niveau de toutes les autres structures. Il faut le dire honnêtement. Tout le monde s’est donné la main y compris nos frères qui ne sont pas du FPI. Notamment du CNRD. Mais mieux, même certains de nos frères qui sont UDPCI sont aujourd’hui ouvertement favorables au Président de la République et ils préparent activement cette visite avec nous.
N.V. : Après plusieurs reports, est-ce qu’on peut dire que tout est fin prêt pour accueillir le Président de la République ?
B.E. : Il y a plusieurs niveaux de préparatifs. En ce qui concerne la mobilisation, l’information, la communication avec les populations, la région est prête depuis longtemps. Vous avez pu remarquer que c’est spontanément que tout le monde a sonné la mobilisation, aussi bien dans la commune de Man que dans les sous-préfectures. Donc au niveau de la mobilisation les populations sont prêtes et la démonstration sera faite, ce dimanche 7 juin quand le Président foulera le sol du département de Man.
Au niveau des infrastructures d’accueil, des voiries, je puis vous dire que nous aurons un cadre agréable pour accueillir le Président de la République. Nous sommes heureux de constater que sa résidence est prête, la résidence du Préfet est également prête, je crois que c’est elle qui va recevoir le Premier ministre. Les différents reports ont permis d’achever tous ces projets.
Au niveau des sous-préfectures, les voies avaient déjà été ouvertes. Le Conseil général dont le responsable, le grand frère Blon Blaise est très engagé dans la venue du chef de l’Etat et qui est lui-même également le responsable de la mobilisation, n’a pas ni lésiné sur les moyens ni fait l’économie des efforts pour ouvrir les voies et de les reprofiler. Donc à tous les points de vue nous sommes prêts.
N.V. : Le président de la République va visiter en plus de la région des montagnes, deux autres régions, le Bafing et le Denguélé. Comment les populations ont-elles accueilli le fait qu’il ait décidé de commencer par Man ?
B.E. : C’est un choix qui se justifie par l’importance de cette ville historique. La ville de Man était le chef-lieu de région qui s’étendait jusqu’à Odienné avant les réorganisations administratives. Donc la ville de Man est la ville la plus ancienne. Il va sans dire que c’est un motif de fierté que le chef de l’Etat ait décidé de commencer sa visite par notre département. C’est véritablement un motif de fierté que de voir nos parents lui donner la première bénédiction au moment où il visite cette partie de la Côte d’Ivoire pour la première fois après 7 ans de crise. C’est donc un motif de satisfaction pour dire au président qu’il a manqué à cette région, dont il est le fils, et qui est fière de lui, pendant tout ce temps.
N.V. : Nous savons que cette région a payé un lourd tribut à cette guerre absurde. Alors qu’est-ce qu’elle peut attendre d’une telle visite du chef de l’Etat ?
B.E. : Le président de la République arrive, je dirais, comme un grand espoir. La guerre a laissé des traces indélébiles à notre région sur tous les plans. La venue du président de la République met donc du baume au cœur des populations. C’est un moment pour espérer des lendemains meilleurs. Nous savons que c’est lui qui a la solution à nos problèmes.
En un mot, c’est lui la solution à nos problèmes. Et Dieu seul sait qu’ils sont nombreux. Et il a commencé déjà à apporter des réponses. Avant même qu’il n’arrive, il a érigé certaines localités en chefs-lieux de département, de sous-préfecture et de commune. Il vient même d’affecter les sous-préfets qui ont été déjà présentés aux populations. Il a d’autres solutions à nos problèmes. Mais je ne voudrais pas trahir le livre blanc que nous avons contribué à rédiger. Ce que nous voulons, ce ne sont pas des solutions ponctuelles, ce sont des solutions pérennes. Et l’un de nos vœux majeurs, c’est la mise en place d’une autorité pour le développement de la région des montagnes.
Il y a surtout que la venue du Président est un facteur de paix. Mais avant même qu’il ne vienne, il avait réglé les problèmes entre les Wê et les Dan. Dès qu’il a été informé que certaines personnes mal intentionnées avaient voulu se servir de cette guerre pour opposer les Dan et les Wê, il a immédiatement commis le doyen Séri Gnoléba comme médiateur entre les Wê et les Dan. Et donc le doyen Séri Gnoleba que nous saluons au passage a scellé la paix et l’union entre ces frères qui n’auraient jamais dû avoir des rapports conflictuels. Et ensemble nous sommes allés au palais de la Présidence pour marquer justement l’union retrouvée entre les Wê et les Dan. Et donc le chef de l’Etat vient pour sceller définitivement cette paix et cette union retrouvée entre Wê et Dan. De même qu’il vient définitivement sceller la paix avec la famille de feu le général Robert Guéi qu’on avait voulu présenter à tort comme une victime du président de la République. Et là encore, le doyen Séri Gnoleba en bon pédagogue a su remettre les choses en place. Il vient donc comme homme de paix, homme d’union.
N.V. : Dans deux jours le Président de la République est dans vos murs. Quel message de son directeur de campagne a-t-il un message à lancer ?
B.E. : Je voudrais dire simplement mais sincèrement à nos parents, à nos frères et sœurs que l’heure tant attendue est arrivée. Le Président de la République que nous avions sollicité et donc nous attendions l’arrivée depuis si longtemps arrive effectivement aujourd’hui. C’est un appel de mobilisation que nous lançons à tous pour venir l’accueillir comme un seul homme, le dimanche à Man. Pour l’accueillir à chacun de ses passages lorsqu’il ira visiter les autres départements. Et pour le bouquet final, le jeudi 12 juin pour le meeting de clôture, nous lançons un appel à la mobilisation totale comme Man n’en a jamais connue. Le stade doit refuser du monde. Nous demandons donc à tous les parents, à tous les cadres de la région, bref à tous les fils de la région des montagnes de venir dire au président que nous l’aimons, lui dire merci pour ce qu’il a déjà fait pour nous et pour ce qu’il va encore faire pour nous.
Entretien réalisé par Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
Bih Emile : je vous remercie de l’occasion que vous nous donnez de parler de la visite d’Etat du président Gbagbo. Une visite tant attendue aussi bien par toute l’équipe de campagne que par toute la population de Man, de toute la région des montagnes et au-delà. Alors vous parlez de mon état d’esprit. En effet c’est un homme joyeux comme vous le constatez qui attend comme tout le monde cette visite. D’abord parce que c’est une visite maintes fois reportée pour des raisons diverses et nous étions inquiets de ne pas pouvoir recevoir un jour le Président de la République. L’annonce de sa visite nous met donc du baume au cœur et nous sommes enthousiastes, nous sommes mobilisés comme un seul homme.
N.V. : Que peut faire son directeur de campagne que vous êtes au moment où il arrive ?
B.E. : L’état des lieux est excellent. Nous avons, par une divergence d’actions au niveau de la direction de campagne, au niveau des différentes structures de mobilisation qui se sont souvent spontanément mises à la disposition du chef de l’Etat, réussi à mobiliser l’ensemble des acteurs sur le terrain. La population dans toute sa composante attend le Président de la République au-delà même de ce qu’on pouvait imaginer. Au moment où l’on croyait ce département acquis à l’UDPCI, on pouvait avoir quelques inquiétudes.
A l’heure où je vous parle, ce sont toutes les populations qui sont enthousiastes pour accueillir le Président de la République. Donc l’état des lieux est excellent. Nous sommes fiers du travail qui a été fait au niveau de la direction de campagne, tant au niveau même de toute la structure FPI qu’au niveau de toutes les autres structures. Il faut le dire honnêtement. Tout le monde s’est donné la main y compris nos frères qui ne sont pas du FPI. Notamment du CNRD. Mais mieux, même certains de nos frères qui sont UDPCI sont aujourd’hui ouvertement favorables au Président de la République et ils préparent activement cette visite avec nous.
N.V. : Après plusieurs reports, est-ce qu’on peut dire que tout est fin prêt pour accueillir le Président de la République ?
B.E. : Il y a plusieurs niveaux de préparatifs. En ce qui concerne la mobilisation, l’information, la communication avec les populations, la région est prête depuis longtemps. Vous avez pu remarquer que c’est spontanément que tout le monde a sonné la mobilisation, aussi bien dans la commune de Man que dans les sous-préfectures. Donc au niveau de la mobilisation les populations sont prêtes et la démonstration sera faite, ce dimanche 7 juin quand le Président foulera le sol du département de Man.
Au niveau des infrastructures d’accueil, des voiries, je puis vous dire que nous aurons un cadre agréable pour accueillir le Président de la République. Nous sommes heureux de constater que sa résidence est prête, la résidence du Préfet est également prête, je crois que c’est elle qui va recevoir le Premier ministre. Les différents reports ont permis d’achever tous ces projets.
Au niveau des sous-préfectures, les voies avaient déjà été ouvertes. Le Conseil général dont le responsable, le grand frère Blon Blaise est très engagé dans la venue du chef de l’Etat et qui est lui-même également le responsable de la mobilisation, n’a pas ni lésiné sur les moyens ni fait l’économie des efforts pour ouvrir les voies et de les reprofiler. Donc à tous les points de vue nous sommes prêts.
N.V. : Le président de la République va visiter en plus de la région des montagnes, deux autres régions, le Bafing et le Denguélé. Comment les populations ont-elles accueilli le fait qu’il ait décidé de commencer par Man ?
B.E. : C’est un choix qui se justifie par l’importance de cette ville historique. La ville de Man était le chef-lieu de région qui s’étendait jusqu’à Odienné avant les réorganisations administratives. Donc la ville de Man est la ville la plus ancienne. Il va sans dire que c’est un motif de fierté que le chef de l’Etat ait décidé de commencer sa visite par notre département. C’est véritablement un motif de fierté que de voir nos parents lui donner la première bénédiction au moment où il visite cette partie de la Côte d’Ivoire pour la première fois après 7 ans de crise. C’est donc un motif de satisfaction pour dire au président qu’il a manqué à cette région, dont il est le fils, et qui est fière de lui, pendant tout ce temps.
N.V. : Nous savons que cette région a payé un lourd tribut à cette guerre absurde. Alors qu’est-ce qu’elle peut attendre d’une telle visite du chef de l’Etat ?
B.E. : Le président de la République arrive, je dirais, comme un grand espoir. La guerre a laissé des traces indélébiles à notre région sur tous les plans. La venue du président de la République met donc du baume au cœur des populations. C’est un moment pour espérer des lendemains meilleurs. Nous savons que c’est lui qui a la solution à nos problèmes.
En un mot, c’est lui la solution à nos problèmes. Et Dieu seul sait qu’ils sont nombreux. Et il a commencé déjà à apporter des réponses. Avant même qu’il n’arrive, il a érigé certaines localités en chefs-lieux de département, de sous-préfecture et de commune. Il vient même d’affecter les sous-préfets qui ont été déjà présentés aux populations. Il a d’autres solutions à nos problèmes. Mais je ne voudrais pas trahir le livre blanc que nous avons contribué à rédiger. Ce que nous voulons, ce ne sont pas des solutions ponctuelles, ce sont des solutions pérennes. Et l’un de nos vœux majeurs, c’est la mise en place d’une autorité pour le développement de la région des montagnes.
Il y a surtout que la venue du Président est un facteur de paix. Mais avant même qu’il ne vienne, il avait réglé les problèmes entre les Wê et les Dan. Dès qu’il a été informé que certaines personnes mal intentionnées avaient voulu se servir de cette guerre pour opposer les Dan et les Wê, il a immédiatement commis le doyen Séri Gnoléba comme médiateur entre les Wê et les Dan. Et donc le doyen Séri Gnoleba que nous saluons au passage a scellé la paix et l’union entre ces frères qui n’auraient jamais dû avoir des rapports conflictuels. Et ensemble nous sommes allés au palais de la Présidence pour marquer justement l’union retrouvée entre les Wê et les Dan. Et donc le chef de l’Etat vient pour sceller définitivement cette paix et cette union retrouvée entre Wê et Dan. De même qu’il vient définitivement sceller la paix avec la famille de feu le général Robert Guéi qu’on avait voulu présenter à tort comme une victime du président de la République. Et là encore, le doyen Séri Gnoleba en bon pédagogue a su remettre les choses en place. Il vient donc comme homme de paix, homme d’union.
N.V. : Dans deux jours le Président de la République est dans vos murs. Quel message de son directeur de campagne a-t-il un message à lancer ?
B.E. : Je voudrais dire simplement mais sincèrement à nos parents, à nos frères et sœurs que l’heure tant attendue est arrivée. Le Président de la République que nous avions sollicité et donc nous attendions l’arrivée depuis si longtemps arrive effectivement aujourd’hui. C’est un appel de mobilisation que nous lançons à tous pour venir l’accueillir comme un seul homme, le dimanche à Man. Pour l’accueillir à chacun de ses passages lorsqu’il ira visiter les autres départements. Et pour le bouquet final, le jeudi 12 juin pour le meeting de clôture, nous lançons un appel à la mobilisation totale comme Man n’en a jamais connue. Le stade doit refuser du monde. Nous demandons donc à tous les parents, à tous les cadres de la région, bref à tous les fils de la région des montagnes de venir dire au président que nous l’aimons, lui dire merci pour ce qu’il a déjà fait pour nous et pour ce qu’il va encore faire pour nous.
Entretien réalisé par Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
