Opération d’enrôlement et d’identification: La séance de rattrapage paralisée à Aboisso

Démarrée le vendredi 29 mai dernier, la séance de rattrapage de l’opération d’enrôlement et d’identification n’ira plus jusqu’à son terme à Aboisso. Du moins pour le moment. Elle a été brutalement interrompue, hier jeudi, par les agents de la Commission électorale indépendante (CEI) et de la Commission nationale de supervision de l’identification (CNSI). Les 165 agents des deux structures courent depuis longtemps après deux mois d’arriérés de salaires pour les premiers et un mois pour les seconds. Il leur avait été promis que ces arriérés seraient totalement épongés le jeudi 4 mai. Malheureusement, ce rendez-vous n’a pas été respecté. Mécontents, les agents se sont rendus dans les locaux de la sous-préfecture, où ils ont, pendant longtemps, investi le bureau du maître des lieux. Mais auparavant, ils ont pris soin de bloquer l’opération d’enrôlement et d’identification dans toute la région. Elle ne reprendra que si les agents ont perçu leurs salaires. Après moult tractations dans le bureau du sous-préfet, les agents mécontents ont libéré les lieux. Selon des informations de sources crédibles, il n’y aurait pas de liquidités pour payer les arriérés de salaire. Le bureau régional de la CEI est demeuré fermé toute la journée. Des agents dénoncent le fait que la CEI les a contournés pour envoyer d’autres personnes sur le terrain. A les en croire, il a été décidé qu’ils soient payés au prorata, c’est-à-dire, des avances à payer sur la totalité due par rapport au travail effectué. «On nous a proposé des miettes en lieu et place des deux mois de salaire. Nous ne pouvons l’accepter. Nos collègues des autres structures ont déjà perçu la totalité de leurs salaires», dénonce un agent visiblement remonté.

Pour la séance de rattrapage, onze (11) équipes avaient été lancées sur le terrain. L’opération devait prendre fin le vendredi 12 juin prochain. Malheureusement, elle vient d’être suspendue.

Sam K.D.