Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur Nabo Clément, Maire de San-Pedro,
Monsieur Georges Denise, chef de la délégation des partis frères du RHDP,
Mesdames et Messieurs les représentants du PIT, merci d’être avec nous cet après midi
Honorables chefs religieux, chefs traditionnels, chefs de terres et chefs de communautés, merci d’être à mes côtés depuis mon arrivée à San Pedro
Mes chers compatriotes de San- Pedro,
Chers frères, chères sœurs,
Je vous salue ! AYO ! AYOKAKA !
Je voudrais vous remercier pour l’accueil si chaleureux que vous m’avez réservé dans cette belle ville de San- Pedro, le deuxième port de notre pays, depuis mon arrivée le lundi dernier chef-lieu de la région du Bas-Sassandra. San Pedro est important pour tous les Ivoiriens.
Au moment où je me retrouve dans cette cité, joyau touristique de la Côte d’Ivoire, deux sentiments m’animent : la joie et l’émotion.
La joie de vous retrouver tous. La joie de retrouver mon neveu Nabo Clément et tous les parents.
Je tiens à rendre hommage à l’une des filles de San-Pedro, Madame Gah Claire, qui a fait partie des trois femmes Ministres de mon Gouvernement et qui a été l’une des pionnières du RDR.
Souvenez-vous. Mon dernier séjour à San-Pedro remonte à l’année 2002. C’était à l’occasion de la campagne des élections départementales. J’en garde un excellent souvenir.
Sept années sont passées, votre enthousiasme et votre générosité sont restés intacts.
A toutes et à tous, je veux vous dire merci d’être venus si nombreux. AYOKAKA !
Je salue toutes celles et tous ceux qui ont la responsabilité de notre campagne dans cette région, toutes celles et tous ceux qui appartiennent à ma famille politique.
Je salue également toutes celles et tous ceux, et ils sont nombreux, qui me font l’honneur de venir tout simplement m’écouter cet après-midi. J’espère vous convaincre que j’ai les solutions aux souffrances des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens.
Chers frères, chères sœurs de San Pedro,
Je suis heureux de commencer par le Bas-Sassandra, un long périple qui me conduira à travers toutes les régions de notre pays.
Je veux m’adresser à toute la Côte d’Ivoire. La meilleure manière de le faire, c’est d’aller à la rencontre de toutes les Ivoiriennes et de tous les Ivoiriens, sans distinction, pour engager le dialogue sur l’avenir de notre pays, après toutes ces années de crise.
C’est dans cet esprit d’ouverture que j’entreprends cette démarche auprès de vous aujourd’hui, à six mois d’une échéance capitale pour la Côte d’Ivoire. Je veux parler de l’élection présidentielle du 29 Novembre 2009.
Ce jour là, la parole vous sera enfin donnée. Avec votre bulletin de vote, vous aurez la possibilité de peser sur l’avenir par le choix que vous ferez.
Je souhaite que vous fassiez le bon choix pour les années à venir. Cela fait longtemps que cette opportunité ne vous a pas été offerte. Alors, j’espère que vous allez tous saisir cette chance de vous exprimer.
Chers amis, allez-vous voter ? (Le public : OUI !!!!)
Chers amis, allez-vous voter ? (Le public : OUI !!!!)
Votre choix donnera toutes les chances à la Côte d’Ivoire de repartir, de renouer avec la prospérité.
C’est cela l’enjeu de l’élection présidentielle du 29 Novembre 2009. Je suis certain que vous ferez le bon choix !
Chers frères et sœurs,
Chers amis,
Je viens à vous avec une forte ambition et une expérience au plan national comme au plan international.
Mon ambition est de reconstruire, dans la paix et la concorde, notre chère Côte d’Ivoire, éprouvée par tant d’années de crise.
Mon ambition, c’est d’améliorer vos conditions de vie, de permettre à chaque enfant de notre pays d’avoir sa chance et de donner espoir à tous mes compatriotes.
L’expérience, c’est celle que j’ai acquise aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY dont j’ai été l’unique Premier ministre, mais aussi en tant que Gouverneur de la BCEAO et Directeur Général adjoint du Fonds Monétaire International, des fonctions qui m’ont permis d’aider à résoudre des crises dans différents pays en Afrique et à travers le monde.
Je me présente donc à cette élection présidentielle, parce que je veux m’investir totalement pour aider à résoudre les difficultés de mon pays.
Voilà le sens de ma candidature.
Je n’ai pas la prétention d’être un homme providentiel ou un messie. Mais, j’ai des compétences, je connais les rouages de l’Etat, j’ai une haute idée de mon pays et de la fonction de Chef de l’Etat.
J’ai des solutions pour la Côte d’Ivoire et pour les Ivoiriens.
Je veux être jugé sur ma capacité à incarner l’intérêt général. Ma capacité à gérer avec mesure et sagesse. Ma capacité à écouter et à décider.
Je me présente à vous et à tous mes compatriotes avec une vision et un projet pour notre beau pays.
Chers frères et sœurs,
Je ne vois pas la Côte d’Ivoire comme une addition d’ethnies. Pour moi, la Côte d’Ivoire est une et indivisible. Je ne connais qu’une seule Nation : la Côte d’Ivoire. Un seul peuple : le peuple ivoirien.
La Côte d’Ivoire est faite de tout ce que nous sommes. Elle est riche de sa diversité. Cette diversité, nous devons en être fiers.
La Côte d’Ivoire n’est forte que rassemblée.
C’est pourquoi, nous devons tous résister aux forces de la division. Nous devons tourner le dos à tout ce qui peut détruire la cohésion nationale.
Je sais que les douloureux évènements de ces dernières années ont laissé des blessures profondes qui, hélas, ne se sont pas encore totalement cicatrisées.
Mais, faisons l’effort de nous pardonner les uns les autres. Réconcilions-nous. Sincèrement.
Faisons le serment de réapprendre à vivre ensemble dans la paix pour garantir un meilleur avenir à nos enfants. Nous avons tous la responsabilité de restaurer la cohésion de notre belle Nation.
C’est cette cohésion qui nous a permis, par le passé, d’être une Nation respectée et admirée.
Chers amis de San-Pedro,
Si vous me faites confiance dans les prochains mois, je serai le Président de tous les Ivoiriens, le garant infatigable de l’unité et de la cohésion nationale.
Je veillerai à ce que toutes les filles et tous les fils de notre pays aient les mêmes droits, les mêmes obligations et les mêmes chances.
Je n’ai jamais fait de différence entre les Ivoiriens. Et, je n’en ferai jamais.
J’entends gouverner dans l’intérêt général, dans l’intérêt de vous tous, quelles que soient vos appartenances ethniques, religieuses ou politiques.
Je sais que vous ne voulez plus que l’Etat soit l’affaire d’un seul individu, d’un seul parti politique, d’une seule ethnie, d’une seule région. La bonne gouvernance l’exige, la démocratie l’exige, les Ivoiriens l’exigent. Cette exigence je la partage.
Je veux rassembler tous nos compatriotes pour éliminer les causes de la violence qui a frappé la Côte d’Ivoire.
J’ai donc décidé de placer cette campagne électorale sous le signe de la paix, de la tolérance et de l’union.
Chers frères, chères sœurs de San-Pedro,
La fonction de Président de la République implique une exigence morale et une exigence de dignité.
Au nom de cette exigence morale et de cette exigence de dignité. Je ne prendrai que des engagements que je pourrai tenir si vous m’accordez votre confiance.
J’invite ici mes adversaires à offrir aux Ivoiriens ce qu’ils sont en droit d’attendre : un débat démocratique constructif, une confrontation d’idées enrichissante.
Il s’agira de savoir qui est capable de construire des écoles, des centres de santé, qui est capable de créer des emplois et de développer nos infrastructures, qui est capable de restaurer l’autorité de l’Etat. Voilà ce dont a besoin notre pays.
Quant à moi, je m’engage solennellement à mener une campagne fondée sur la tolérance, le respect de l’opinion de l’autre et le respect de la personne humaine. Ce sont ces valeurs qui guident ma vision. Je l’ai dit lors de mon investiture à Yamoussoukro, je le répète encore aujourd’hui, je n’insulterai personne, je ne répondrai pas aux injures. Je demande à tous ceux qui se reconnaissent en moi d’en faire autant. Surtout vous, les jeunes.
Maintenant, qu’en est-il de mon projet ?
Je vais vous l’exposer ici et tout au long de la campagne. Je vous invite à le lire, à le recevoir et à l’éprouver dans le cadre d’un dialogue franc et fraternel. J’attends vos critiques, j’attends vos suggestions. Et j’y répondrai.
Mon projet prend en compte toute la Côte d’Ivoire et repose sur une exigence essentielle : l’unité du territoire national.
Cela veut dire clairement que l’avenir de notre pays ne passe pas par une concentration de l’activité économique à Abidjan, au détriment d’autres régions qui seraient laissées pour compte.
Cela veut dire clairement que tout Ivoirien, où qu’il se trouve, à Abidjan, comme ici à San-Pedro, a droit aux services de base : la santé, l’éducation, le logement ainsi que la sécurité et la justice.
Personne ne comprendrait d’ailleurs, que la justice, à titre d’exemple, ne soit pas la même pour tous à Abidjan ou à San-Pedro, que l’accès aux soins de santé dépende du lieu où on l’on vit ou que les Ivoiriens n’aient pas un accès égal à l’éducation. Nous ne voulons pas d’une Côte d’Ivoire à deux vitesses.
Je travaillerai donc pour toute la Côte d’Ivoire et pour tous les Ivoiriens. Voilà les principes qui animeront mon action.
Cette action, je l’inscrirai dans le cadre de deux grandes ambitions :
- La première c’est mettre à la disposition de tous les ivoiriens des services publics de qualité dans les domaines clés de la santé, de l’éducation et des infrastructures : eau, électricité, habitat, routes
- Ma seconde ambition c’est la création d’emplois et plus particulièrement l’emploi pour les jeunes.
Il est inacceptable que près de la moitié de la population ivoirienne soit pauvre, alors que la Côte d’Ivoire était sur le point d’être classée comme pays à revenu intermédiaire.
Nous allons donc lutter contre la pauvreté. Nous allons améliorer les conditions de vie des Ivoiriens.
Lutter contre la pauvreté n’a de sens que si tout le monde a accès à la santé. Vous êtes nombreux à ne pas pouvoir vous soigner. Soit parce qu’il n’y a pas de centres de santé près de chez vous, soit parce que vous n’avez pas d’argent pour payer vos médicaments.
J’ai des solutions pour la santé.
Je mettrai en place une Assurance Maladie. Le principe est simple. Vous payez 1000 francs par mois et vous êtes sûr d’être soigné dans n’importe quel centre de santé.
En plus de l’Assurance Maladie, nous rapprocherons les centres de santé des populations pour que vous n’ayez plus à parcourir de longues distances pour bénéficier des premiers soins quand vous êtes malades.
A défaut d’avoir son propre centre de santé, aucun village ne doit être à plus de 5 km d’un centre de santé.
Quant aux centres de santé qui existent déjà, ils sont dans un état lamentable. Il faut les rénover au plus vite.
Je prévois, pour San-Pedro une enveloppe de plus de 8 milliards de FCFA à cet effet.
L’école. C’est l’une de mes grandes priorités. L’investissement dans l’éducation est le meilleur placement pour l’avenir. Pour l’école, j’ai des solutions.
San-Pedro, ses différentes sous-préfectures et ses villages bénéficieront largement de la politique que je mettrai en œuvre dans le domaine éducatif.
Toutes les écoles primaires et tous les collèges seront rénovés pour permettre à nos enfants de travailler dans de bonnes conditions.
Pour répondre à l’afflux d’enfants à scolariser, 1 260 nouvelles classes seront construites dans le primaire, 100 classes dans le secondaire pour accueillir ceux qui entrent en sixième. Je ne peux pas accepter qu’à cause du déficit d’écoles primaires, près de 600 enfants soient refoulés chaque année à l’inscription au CP1, comme c’est le cas au Bardot, non loin d’ici. De nouveaux lycées seront construits dans l’enseignement général et dans l’enseignement professionnel pour que les élèves obtiennent une qualification à la sortie.
Pour que tous les élèves puissent aller à l’école, notamment ceux dont les parents n’ont pas les moyens, les manuels scolaires seront gratuits.
Je m’engage à ce que l’école soit gratuite pour tous les enfants de notre pays jusqu’à 15 ans.
Je m’engage également à ce que tous les établissements scolaires soient reliés à Internet et que chaque élève ait son ordinateur portable.
Enfin, je m’engage à construire une université ici, à San-Pédro, pour que vous, les jeunes, vous n’ayez plus à vous rendre à Abidjan après votre bac. Souvenez-vous, c’est nous qui avons construit les universités d’Abobo-Adjamé et de Bouaké.
Tout cela va demander un effort financier considérable pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans les cinq ans à venir. 20 milliards : voilà ce que nous prévoyons pour l’éducation à San-Pedro.
Dans le domaine des infrastructures, il y a beaucoup à faire :
Les routes, vous le savez, sont en mauvais état. Vous vous en plaignez tout le temps ! Prenez le cas de la « Côtière », dont nous avons obtenu le financement lorsque j’étais Premier ministre; elle est quasiment impraticable !
On perd beaucoup de temps pour relier deux localités. Même dans la ville de San-Pedro, Chef lieu de région, il est difficile de se déplacer. Vos véhicules souffrent, leur durée de vie est limitée. Les transporteurs qui sont nombreux à ce rendez-vous ne le démentiront pas.
Sans route, pas de développement.
Alors, je prévois plus de 41 milliards de Fcfa pour rénover les routes bitumées et en terre, ainsi que les voieries dans les villes et construire de nouvelles routes.
Il est difficile de parler du développement de San-Pedro sans parler de son port. Je vous l’ai dit au début de mon intervention, l’avenir de notre pays passe par un équilibre et une certaine justice dans le développement de ses régions.
C’est ce principe qui a guidé le Président Félix Houphouët Boigny quand il a mis en place l’Aménagement de la Région du Sud-ouest (L’ARSO) qui a permis la réalisation de plusieurs projets afin de faire de San-Pedro une ville portuaire.
Il fallait encourager le développement de l’économie de la région de l’Ouest de notre pays. Permettre à cette région riche en ressources agricoles, forestières et minières d’avoir directement une porte sur le monde.
Si le port a fait notre fierté il y a quelques années, aujourd’hui, avec sa capacité d’accueil de 4 ou 5 navires, il est largement dépassé. Le port de San-Pedro est riche d’un potentiel encore inexploité.
De par sa position il est le plus proche de Bamako, la capitale du Mali et aurait pu constituer une porte d’entrée pour ce pays. Il est proche de la Guinée et du Libéria qui dans le cadre d’une politique d’intégration audacieuse auraient bénéficié de cette infrastructure.
C’est depuis 1975 au moins que l’on parle de l’extension du port afin d’en faire un véritable outil de développement du sud-ouest et de l’Ouest.
Si vous me faites confiance, développer le port de San-Pedro sera l’une de mes priorités. Je vous en fais le serment.
Concernant l’habitat aussi, j’ai des solutions !
Voulez-vous votre maison ? (Le public : OUI !) Voulez-vous votre maison ? (Le public : OUI !)
Eh bien, vous l’aurez. J’ai mis au point un dispositif qui vous permettra d’être propriétaire de votre maison.
Vous bénéficierez d’un prêt de 5 millions de FCFA que l’Etat garantira. Ce prêt à faible taux d’intérêt, vous le rembourserez sur une durée de 25 ans, à raison de 25.000 FCFA par mois.
L’une de vos principales préoccupations ici à San-Pedro, ce sont les quartiers précaires comme le Bardot. Il n’est pas normal de laisser des êtres humains vivre dans des conditions aussi déplorables. Il faut donc y entreprendre des travaux d’assainissement et apporter tous les services de base : l’eau, l’électricité, les soins de santé.
Je félicite le maire Nabo Clément pour les efforts entrepris. Nous lui donnerons encore plus de moyens quand nous serons aux affaires.
Comme partout ailleurs, San-Pedro est confronté à des problèmes d’eau. Dans la ville, l’approvisionnement n’est pas assuré comme il se doit. Dans les villages, les pompes fonctionnent mal ou pas du tout. Plus grave, dans certaines localités, il n’y en a même pas.
Cela doit changer. Cela va changer ! Toutes les 177 pompes villageoises seront réparées et 193 nouveaux forages seront réalisés dans le département de San-Pedro.
Toutes les installations d’hydrauliques villageoises améliorées seront entretenues. Dans les villes et sous–préfectures, nous allons réhabiliter complètement toutes les installations d’hydrauliques urbaines et nous allons réaliser de nouvelles installations.
Je prévois environ 14 milliards pour l’eau dans le Département de San-Pédro.
L’amélioration du cadre de vie, c’est aussi donner de la lumière, l’électricité.
A San-Pedro, l’électrification rurale va être poursuivie pour qu’il y ait de l’électricité dans tous les villages de plus de cinq cents habitants car de nombreux villages tel que Dobah par exemple, qui vient d’être érigé en sous-préfecture, sont encore dans le noir et seulement 13 localités ont été électrifiées sur un total de 120 villages que compte le département.
Pour les petites localités, nous installerons de petites unités de production d’électricité afin que ceux qui y habitent puissent utiliser des réfrigérateurs pour la conservation des aliments mais aussi pour la conservation des médicaments dans les centres de santé.
Chers amis, vous pourrez bientôt tous regarder la télé et si vous êtes relié à l’un des réseaux téléphoniques, vous pourrez mettre votre portable en charge.
Ma 2ème grande ambition, c’est la création d’emploi, notamment pour les jeunes.
Oui, j’ai des solutions pour l’emploi. L’emploi des jeunes, surtout. Ce sera la mission prioritaire de mon Gouvernement.
Comment comprendre et accepter que 87% des jeunes de moins de 35 ans, c'est-à-dire neuf jeunes sur dix, soient au chômage ?
Aux jeunes qui sont nombreux ici, aux jeunes qui ont été sacrifiés ces dernières années, je veux dire qu’avec moi, l’avenir est ouvert ! Nous allons changer de cap, en vous donnant de nouvelles perspectives.
Pour combattre efficacement le chômage, j’encouragerai la création d’emplois dans le secteur informel et je favoriserai le financement des projets portés par les jeunes.
Dans le même temps, nous allons apporter un soutien aux associations de jeunes bénévoles.
Nous allons aussi réhabiliter vos équipements sportifs et en construire de nouveaux.
Dans les cinq années à venir, ce sont au total 12 milliards de FCFA qui seront injectés au plan local pour stimuler l’emploi des jeunes.
Je veux donner à chaque jeune les moyens de prendre sa vie en main ; en l’aidant à trouver sa voie et en lui offrant des chances supplémentaires tout au long de sa vie.
Dans ce plan d’action pour l’emploi, je n’oublie pas les femmes de San-Pedro. Comme ailleurs en Côte d’Ivoire, elles apportent beaucoup à notre économie. Elles sont entreprenantes. Elles ont plein d’initiatives. Mais, elles ont beaucoup de mal à trouver une aide.
Pour les encourager, il faut qu’elles puissent disposer facilement de crédits. Des ressources seront donc allouées au financement des projets initiés par les femmes dans le département de San- Pedro.
Chers frères et sœurs de San-Pedro,
Ce plan pour l’emploi sera bien entendu accompagné par la création de nouvelles activités économiques et le renforcement de celles qui existent.
Ainsi, nous prévoyons la construction d’une voie ferrée San-Pedro–Touba d’un coût de 200 milliards de FCFA, la création d’un port minéralier à San-Pedro d’un coût de 30 milliards de FCFA, 6 milliards de FCFA pour la réalisation d’un marché de gros ici, à San- Pedro. Tous ces grands travaux vont procurer des emplois, beaucoup d’emplois.
J’accorderai aussi une attention particulière au secteur privé. Stimuler le secteur privé, c’est donner aux Petites et Moyennes Entreprises toute leur place dans l’économie locale.
Pour ce faire, plusieurs conditions doivent être remplies nécessairement. Apurer les arriérés de l’Etat. Diminuer les charges des entreprises. Eliminer tous les obstacles à la création des entreprises, notamment la paperasserie inutile.
Quand j’évoque les activités économiques de votre région, je pense immédiatement au tourisme. Il suffit d’un peu d’effort pour développer cette filière qui fait de San-Pedro l’une des plus belles destinations de notre pays.
Pour cela, il faut rénover les infrastructures touristiques, favoriser le développement de l’artisanat, soutenir les opérateurs privés dans le domaine du tourisme et restaurer tous les équipements culturels.
Pour la promotion et la revalorisation des sites touristiques, l’Etat apportera les moyens nécessaires.
Mon projet prend également en compte la problématique de l’environnement.
A ce titre, l’enlèvement des ordures ménagères dans nos villes est devenu un vrai sujet de préoccupation : les ordures peuvent rester plusieurs jours sur les trottoirs sans que personne ne s’en soucie.
Pour résoudre le problème de l’insalubrité, il faut des moyens. L’Etat s’impliquera davantage et il établira un partenariat avec les mairies.
L’environnement, c’est aussi la protection des forêts. Notre agriculture doit tenir compte de l’impératif de protection de l’environnement. En effet, l’exploitation abusive de nos forêts a créé un problème écologique grave auquel il est urgent de trouver des solutions. Une action vigoureuse s’impose.
Comme chacun le sait, c’est sur l’agriculture que repose notre économie. Alors, pour les planteurs aussi, j’ai des solutions. Pour l’agriculture, j’ai des solutions.
Je veux qu’elle se modernise. C’est la condition pour qu’elle soit performante.
Je veux soutenir toutes les filières, qu’il s’agisse du café, du cacao, du palmier à huile ou de l’hévéa.
Je veux que les planteurs puissent vivre de leur travail.
A tous les paysans d’ici et de toutes les régions du pays, je veux vous rendre hommage pour votre contribution au développement et je veux vous dire que tout sera fait pour vous assurer des revenus stables. La voie que j’ai choisie pour que vous soyez récompensés de vos efforts, c’est de créer une grande structure pour le café-cacao.
D’autres actions seront conduites dans le domaine agricole.
Nous mettrons l’accent sur l’autosuffisance alimentaire. Il faut développer notamment la culture de riz dont nous sommes de gros consommateurs.
Vous avez des bas-fonds pour la culture de riz à San-Pedro. Ces bas-fonds ne demandent qu’à être aménagés : nous y consacrerons 12 milliards de F CFA.
Demain, j’aurai l’occasion de développer mon projet pour l’agriculture pour nos parents paysans, à Méagui.
Chers frères et sœurs,
Si nous voulons relancer l’économie de notre pays, nous avons la responsabilité d’assurer la sécurité des biens et des personnes sur toute l’étendue du territoire en créant un environnement favorable aux affaires.
Quand les routes ne sont pas sûres à causes des coupeurs de route ; quand il y a des rackets ; quand les opérateurs économiques ne se sentent pas protégés, les affaires sont compromises.
C’est pourquoi je m’engage à assurer la sécurité des biens et des personnes partout sur toute l’étendue du territoire. Cela va exiger la restauration de l’autorité de l’Etat et l’établissement de l’Etat de droit. L’Etat de droit, c’est la fin de l’impunité. C’est le respect de la loi.
L’Etat de droit suppose également l’indépendance de la justice. Je m’engage à moderniser les services de la justice et à donner les moyens à nos tribunaux pour rendre la justice dans les meilleures conditions.
Compte tenu de l’importance de San-Pedro, je prévois de construire un tribunal de première instance et une maison d’arrêt et de correction.
Cela va coûter plus de 8 milliards de F CFA.
Mes chers compatriotes,
Voilà brièvement exposé mon projet pour le département de San-Pedro.
Il est évalué à plus de 375 milliards.
Ce projet est ambitieux. Il est réaliste ; il est concret ; il est chiffré. Nous diffuserons d’ailleurs par l’intermédiaire du Directeur Régional de Campagne, des Directeurs Départementaux et locaux, les montants pour chaque projet et chaque localité.
Ne vous inquiétez pas, je trouverai l’argent nécessaire. ADO l’économiste et le banquier a des relations et la confiance des bailleurs de fonds.
La prospérité peut revenir pour toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens. Il faut aller vite. Attendre trop longtemps pour mettre en œuvre les réformes qui s’imposent, c’est nous condamner au déclin. Le monde avance, la Côte d’Ivoire ne doit pas rester à la traîne.
Si le projet dont je viens de vous donner les grandes lignes est exécuté comme il se doit, nous serons tous gagnants.
Avec vous, chers compatriotes, je veux conclure un pacte.
Un pacte fondé sur le respect des droits et des devoirs de chaque Ivoirien, sur la restauration de la Paix et de la cohésion nationale, sur l’égalité des chances et sur la solidarité entre Ivoiriens.
Un pacte qui débouchera sur la prospérité pour tous les Ivoiriens.
Oui, pour TOUS les Ivoiriens, car je veux travailler avec tout le monde et pour tout le monde.
Mon gouvernement fera appel à toutes les compétences d’où qu’elles viennent.
Oublions les querelles du passé et repartons sur des bases saines, tous ensemble. Palabre est fini, avançons. !
Mes chers Compatriotes,
J’ai un grand projet pour notre pays.
J’espère vous avoir convaincu que j’ai les solutions aux problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Oui, des Solutions pour la paix.
Des Solutions pour la santé, l’éducation l’emploi.
Des solutions pour des conditions de vie meilleures pour chacun d’entre vous.
Des solutions pour votre famille, votre région.
Alors, rassemblons-nous pour créer le vaste mouvement qui nous conduira à la victoire le 29 Novembre prochain !
Je veux que vous, qui êtes réunis dans ce stade, vous soyez les acteurs de cette victoire.
Parce que le vrai vainqueur de l’élection présidentielle, ce n’est pas l’homme qui vous parle en ce moment.
Non, le vrai vainqueur de l’élection présidentielle n’est pas sur ce podium, il est là, en face de moi : c’est vous !
Mes amis, mes frères, mes sœurs, voulez-vous votre victoire ? (Le public : OUI !)
San Pédro, veux-tu gagner ?
(Le public : OUI !)
Voulez-vous gagner ?
(Le public : OUIIIIIII !!!!!)
Alors, vous allez gagner !
J’ai confiance en vous.
Je compte sur vous.
Je vous remercie
Monsieur Nabo Clément, Maire de San-Pedro,
Monsieur Georges Denise, chef de la délégation des partis frères du RHDP,
Mesdames et Messieurs les représentants du PIT, merci d’être avec nous cet après midi
Honorables chefs religieux, chefs traditionnels, chefs de terres et chefs de communautés, merci d’être à mes côtés depuis mon arrivée à San Pedro
Mes chers compatriotes de San- Pedro,
Chers frères, chères sœurs,
Je vous salue ! AYO ! AYOKAKA !
Je voudrais vous remercier pour l’accueil si chaleureux que vous m’avez réservé dans cette belle ville de San- Pedro, le deuxième port de notre pays, depuis mon arrivée le lundi dernier chef-lieu de la région du Bas-Sassandra. San Pedro est important pour tous les Ivoiriens.
Au moment où je me retrouve dans cette cité, joyau touristique de la Côte d’Ivoire, deux sentiments m’animent : la joie et l’émotion.
La joie de vous retrouver tous. La joie de retrouver mon neveu Nabo Clément et tous les parents.
Je tiens à rendre hommage à l’une des filles de San-Pedro, Madame Gah Claire, qui a fait partie des trois femmes Ministres de mon Gouvernement et qui a été l’une des pionnières du RDR.
Souvenez-vous. Mon dernier séjour à San-Pedro remonte à l’année 2002. C’était à l’occasion de la campagne des élections départementales. J’en garde un excellent souvenir.
Sept années sont passées, votre enthousiasme et votre générosité sont restés intacts.
A toutes et à tous, je veux vous dire merci d’être venus si nombreux. AYOKAKA !
Je salue toutes celles et tous ceux qui ont la responsabilité de notre campagne dans cette région, toutes celles et tous ceux qui appartiennent à ma famille politique.
Je salue également toutes celles et tous ceux, et ils sont nombreux, qui me font l’honneur de venir tout simplement m’écouter cet après-midi. J’espère vous convaincre que j’ai les solutions aux souffrances des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens.
Chers frères, chères sœurs de San Pedro,
Je suis heureux de commencer par le Bas-Sassandra, un long périple qui me conduira à travers toutes les régions de notre pays.
Je veux m’adresser à toute la Côte d’Ivoire. La meilleure manière de le faire, c’est d’aller à la rencontre de toutes les Ivoiriennes et de tous les Ivoiriens, sans distinction, pour engager le dialogue sur l’avenir de notre pays, après toutes ces années de crise.
C’est dans cet esprit d’ouverture que j’entreprends cette démarche auprès de vous aujourd’hui, à six mois d’une échéance capitale pour la Côte d’Ivoire. Je veux parler de l’élection présidentielle du 29 Novembre 2009.
Ce jour là, la parole vous sera enfin donnée. Avec votre bulletin de vote, vous aurez la possibilité de peser sur l’avenir par le choix que vous ferez.
Je souhaite que vous fassiez le bon choix pour les années à venir. Cela fait longtemps que cette opportunité ne vous a pas été offerte. Alors, j’espère que vous allez tous saisir cette chance de vous exprimer.
Chers amis, allez-vous voter ? (Le public : OUI !!!!)
Chers amis, allez-vous voter ? (Le public : OUI !!!!)
Votre choix donnera toutes les chances à la Côte d’Ivoire de repartir, de renouer avec la prospérité.
C’est cela l’enjeu de l’élection présidentielle du 29 Novembre 2009. Je suis certain que vous ferez le bon choix !
Chers frères et sœurs,
Chers amis,
Je viens à vous avec une forte ambition et une expérience au plan national comme au plan international.
Mon ambition est de reconstruire, dans la paix et la concorde, notre chère Côte d’Ivoire, éprouvée par tant d’années de crise.
Mon ambition, c’est d’améliorer vos conditions de vie, de permettre à chaque enfant de notre pays d’avoir sa chance et de donner espoir à tous mes compatriotes.
L’expérience, c’est celle que j’ai acquise aux côtés du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY dont j’ai été l’unique Premier ministre, mais aussi en tant que Gouverneur de la BCEAO et Directeur Général adjoint du Fonds Monétaire International, des fonctions qui m’ont permis d’aider à résoudre des crises dans différents pays en Afrique et à travers le monde.
Je me présente donc à cette élection présidentielle, parce que je veux m’investir totalement pour aider à résoudre les difficultés de mon pays.
Voilà le sens de ma candidature.
Je n’ai pas la prétention d’être un homme providentiel ou un messie. Mais, j’ai des compétences, je connais les rouages de l’Etat, j’ai une haute idée de mon pays et de la fonction de Chef de l’Etat.
J’ai des solutions pour la Côte d’Ivoire et pour les Ivoiriens.
Je veux être jugé sur ma capacité à incarner l’intérêt général. Ma capacité à gérer avec mesure et sagesse. Ma capacité à écouter et à décider.
Je me présente à vous et à tous mes compatriotes avec une vision et un projet pour notre beau pays.
Chers frères et sœurs,
Je ne vois pas la Côte d’Ivoire comme une addition d’ethnies. Pour moi, la Côte d’Ivoire est une et indivisible. Je ne connais qu’une seule Nation : la Côte d’Ivoire. Un seul peuple : le peuple ivoirien.
La Côte d’Ivoire est faite de tout ce que nous sommes. Elle est riche de sa diversité. Cette diversité, nous devons en être fiers.
La Côte d’Ivoire n’est forte que rassemblée.
C’est pourquoi, nous devons tous résister aux forces de la division. Nous devons tourner le dos à tout ce qui peut détruire la cohésion nationale.
Je sais que les douloureux évènements de ces dernières années ont laissé des blessures profondes qui, hélas, ne se sont pas encore totalement cicatrisées.
Mais, faisons l’effort de nous pardonner les uns les autres. Réconcilions-nous. Sincèrement.
Faisons le serment de réapprendre à vivre ensemble dans la paix pour garantir un meilleur avenir à nos enfants. Nous avons tous la responsabilité de restaurer la cohésion de notre belle Nation.
C’est cette cohésion qui nous a permis, par le passé, d’être une Nation respectée et admirée.
Chers amis de San-Pedro,
Si vous me faites confiance dans les prochains mois, je serai le Président de tous les Ivoiriens, le garant infatigable de l’unité et de la cohésion nationale.
Je veillerai à ce que toutes les filles et tous les fils de notre pays aient les mêmes droits, les mêmes obligations et les mêmes chances.
Je n’ai jamais fait de différence entre les Ivoiriens. Et, je n’en ferai jamais.
J’entends gouverner dans l’intérêt général, dans l’intérêt de vous tous, quelles que soient vos appartenances ethniques, religieuses ou politiques.
Je sais que vous ne voulez plus que l’Etat soit l’affaire d’un seul individu, d’un seul parti politique, d’une seule ethnie, d’une seule région. La bonne gouvernance l’exige, la démocratie l’exige, les Ivoiriens l’exigent. Cette exigence je la partage.
Je veux rassembler tous nos compatriotes pour éliminer les causes de la violence qui a frappé la Côte d’Ivoire.
J’ai donc décidé de placer cette campagne électorale sous le signe de la paix, de la tolérance et de l’union.
Chers frères, chères sœurs de San-Pedro,
La fonction de Président de la République implique une exigence morale et une exigence de dignité.
Au nom de cette exigence morale et de cette exigence de dignité. Je ne prendrai que des engagements que je pourrai tenir si vous m’accordez votre confiance.
J’invite ici mes adversaires à offrir aux Ivoiriens ce qu’ils sont en droit d’attendre : un débat démocratique constructif, une confrontation d’idées enrichissante.
Il s’agira de savoir qui est capable de construire des écoles, des centres de santé, qui est capable de créer des emplois et de développer nos infrastructures, qui est capable de restaurer l’autorité de l’Etat. Voilà ce dont a besoin notre pays.
Quant à moi, je m’engage solennellement à mener une campagne fondée sur la tolérance, le respect de l’opinion de l’autre et le respect de la personne humaine. Ce sont ces valeurs qui guident ma vision. Je l’ai dit lors de mon investiture à Yamoussoukro, je le répète encore aujourd’hui, je n’insulterai personne, je ne répondrai pas aux injures. Je demande à tous ceux qui se reconnaissent en moi d’en faire autant. Surtout vous, les jeunes.
Maintenant, qu’en est-il de mon projet ?
Je vais vous l’exposer ici et tout au long de la campagne. Je vous invite à le lire, à le recevoir et à l’éprouver dans le cadre d’un dialogue franc et fraternel. J’attends vos critiques, j’attends vos suggestions. Et j’y répondrai.
Mon projet prend en compte toute la Côte d’Ivoire et repose sur une exigence essentielle : l’unité du territoire national.
Cela veut dire clairement que l’avenir de notre pays ne passe pas par une concentration de l’activité économique à Abidjan, au détriment d’autres régions qui seraient laissées pour compte.
Cela veut dire clairement que tout Ivoirien, où qu’il se trouve, à Abidjan, comme ici à San-Pedro, a droit aux services de base : la santé, l’éducation, le logement ainsi que la sécurité et la justice.
Personne ne comprendrait d’ailleurs, que la justice, à titre d’exemple, ne soit pas la même pour tous à Abidjan ou à San-Pedro, que l’accès aux soins de santé dépende du lieu où on l’on vit ou que les Ivoiriens n’aient pas un accès égal à l’éducation. Nous ne voulons pas d’une Côte d’Ivoire à deux vitesses.
Je travaillerai donc pour toute la Côte d’Ivoire et pour tous les Ivoiriens. Voilà les principes qui animeront mon action.
Cette action, je l’inscrirai dans le cadre de deux grandes ambitions :
- La première c’est mettre à la disposition de tous les ivoiriens des services publics de qualité dans les domaines clés de la santé, de l’éducation et des infrastructures : eau, électricité, habitat, routes
- Ma seconde ambition c’est la création d’emplois et plus particulièrement l’emploi pour les jeunes.
Il est inacceptable que près de la moitié de la population ivoirienne soit pauvre, alors que la Côte d’Ivoire était sur le point d’être classée comme pays à revenu intermédiaire.
Nous allons donc lutter contre la pauvreté. Nous allons améliorer les conditions de vie des Ivoiriens.
Lutter contre la pauvreté n’a de sens que si tout le monde a accès à la santé. Vous êtes nombreux à ne pas pouvoir vous soigner. Soit parce qu’il n’y a pas de centres de santé près de chez vous, soit parce que vous n’avez pas d’argent pour payer vos médicaments.
J’ai des solutions pour la santé.
Je mettrai en place une Assurance Maladie. Le principe est simple. Vous payez 1000 francs par mois et vous êtes sûr d’être soigné dans n’importe quel centre de santé.
En plus de l’Assurance Maladie, nous rapprocherons les centres de santé des populations pour que vous n’ayez plus à parcourir de longues distances pour bénéficier des premiers soins quand vous êtes malades.
A défaut d’avoir son propre centre de santé, aucun village ne doit être à plus de 5 km d’un centre de santé.
Quant aux centres de santé qui existent déjà, ils sont dans un état lamentable. Il faut les rénover au plus vite.
Je prévois, pour San-Pedro une enveloppe de plus de 8 milliards de FCFA à cet effet.
L’école. C’est l’une de mes grandes priorités. L’investissement dans l’éducation est le meilleur placement pour l’avenir. Pour l’école, j’ai des solutions.
San-Pedro, ses différentes sous-préfectures et ses villages bénéficieront largement de la politique que je mettrai en œuvre dans le domaine éducatif.
Toutes les écoles primaires et tous les collèges seront rénovés pour permettre à nos enfants de travailler dans de bonnes conditions.
Pour répondre à l’afflux d’enfants à scolariser, 1 260 nouvelles classes seront construites dans le primaire, 100 classes dans le secondaire pour accueillir ceux qui entrent en sixième. Je ne peux pas accepter qu’à cause du déficit d’écoles primaires, près de 600 enfants soient refoulés chaque année à l’inscription au CP1, comme c’est le cas au Bardot, non loin d’ici. De nouveaux lycées seront construits dans l’enseignement général et dans l’enseignement professionnel pour que les élèves obtiennent une qualification à la sortie.
Pour que tous les élèves puissent aller à l’école, notamment ceux dont les parents n’ont pas les moyens, les manuels scolaires seront gratuits.
Je m’engage à ce que l’école soit gratuite pour tous les enfants de notre pays jusqu’à 15 ans.
Je m’engage également à ce que tous les établissements scolaires soient reliés à Internet et que chaque élève ait son ordinateur portable.
Enfin, je m’engage à construire une université ici, à San-Pédro, pour que vous, les jeunes, vous n’ayez plus à vous rendre à Abidjan après votre bac. Souvenez-vous, c’est nous qui avons construit les universités d’Abobo-Adjamé et de Bouaké.
Tout cela va demander un effort financier considérable pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans les cinq ans à venir. 20 milliards : voilà ce que nous prévoyons pour l’éducation à San-Pedro.
Dans le domaine des infrastructures, il y a beaucoup à faire :
Les routes, vous le savez, sont en mauvais état. Vous vous en plaignez tout le temps ! Prenez le cas de la « Côtière », dont nous avons obtenu le financement lorsque j’étais Premier ministre; elle est quasiment impraticable !
On perd beaucoup de temps pour relier deux localités. Même dans la ville de San-Pedro, Chef lieu de région, il est difficile de se déplacer. Vos véhicules souffrent, leur durée de vie est limitée. Les transporteurs qui sont nombreux à ce rendez-vous ne le démentiront pas.
Sans route, pas de développement.
Alors, je prévois plus de 41 milliards de Fcfa pour rénover les routes bitumées et en terre, ainsi que les voieries dans les villes et construire de nouvelles routes.
Il est difficile de parler du développement de San-Pedro sans parler de son port. Je vous l’ai dit au début de mon intervention, l’avenir de notre pays passe par un équilibre et une certaine justice dans le développement de ses régions.
C’est ce principe qui a guidé le Président Félix Houphouët Boigny quand il a mis en place l’Aménagement de la Région du Sud-ouest (L’ARSO) qui a permis la réalisation de plusieurs projets afin de faire de San-Pedro une ville portuaire.
Il fallait encourager le développement de l’économie de la région de l’Ouest de notre pays. Permettre à cette région riche en ressources agricoles, forestières et minières d’avoir directement une porte sur le monde.
Si le port a fait notre fierté il y a quelques années, aujourd’hui, avec sa capacité d’accueil de 4 ou 5 navires, il est largement dépassé. Le port de San-Pedro est riche d’un potentiel encore inexploité.
De par sa position il est le plus proche de Bamako, la capitale du Mali et aurait pu constituer une porte d’entrée pour ce pays. Il est proche de la Guinée et du Libéria qui dans le cadre d’une politique d’intégration audacieuse auraient bénéficié de cette infrastructure.
C’est depuis 1975 au moins que l’on parle de l’extension du port afin d’en faire un véritable outil de développement du sud-ouest et de l’Ouest.
Si vous me faites confiance, développer le port de San-Pedro sera l’une de mes priorités. Je vous en fais le serment.
Concernant l’habitat aussi, j’ai des solutions !
Voulez-vous votre maison ? (Le public : OUI !) Voulez-vous votre maison ? (Le public : OUI !)
Eh bien, vous l’aurez. J’ai mis au point un dispositif qui vous permettra d’être propriétaire de votre maison.
Vous bénéficierez d’un prêt de 5 millions de FCFA que l’Etat garantira. Ce prêt à faible taux d’intérêt, vous le rembourserez sur une durée de 25 ans, à raison de 25.000 FCFA par mois.
L’une de vos principales préoccupations ici à San-Pedro, ce sont les quartiers précaires comme le Bardot. Il n’est pas normal de laisser des êtres humains vivre dans des conditions aussi déplorables. Il faut donc y entreprendre des travaux d’assainissement et apporter tous les services de base : l’eau, l’électricité, les soins de santé.
Je félicite le maire Nabo Clément pour les efforts entrepris. Nous lui donnerons encore plus de moyens quand nous serons aux affaires.
Comme partout ailleurs, San-Pedro est confronté à des problèmes d’eau. Dans la ville, l’approvisionnement n’est pas assuré comme il se doit. Dans les villages, les pompes fonctionnent mal ou pas du tout. Plus grave, dans certaines localités, il n’y en a même pas.
Cela doit changer. Cela va changer ! Toutes les 177 pompes villageoises seront réparées et 193 nouveaux forages seront réalisés dans le département de San-Pedro.
Toutes les installations d’hydrauliques villageoises améliorées seront entretenues. Dans les villes et sous–préfectures, nous allons réhabiliter complètement toutes les installations d’hydrauliques urbaines et nous allons réaliser de nouvelles installations.
Je prévois environ 14 milliards pour l’eau dans le Département de San-Pédro.
L’amélioration du cadre de vie, c’est aussi donner de la lumière, l’électricité.
A San-Pedro, l’électrification rurale va être poursuivie pour qu’il y ait de l’électricité dans tous les villages de plus de cinq cents habitants car de nombreux villages tel que Dobah par exemple, qui vient d’être érigé en sous-préfecture, sont encore dans le noir et seulement 13 localités ont été électrifiées sur un total de 120 villages que compte le département.
Pour les petites localités, nous installerons de petites unités de production d’électricité afin que ceux qui y habitent puissent utiliser des réfrigérateurs pour la conservation des aliments mais aussi pour la conservation des médicaments dans les centres de santé.
Chers amis, vous pourrez bientôt tous regarder la télé et si vous êtes relié à l’un des réseaux téléphoniques, vous pourrez mettre votre portable en charge.
Ma 2ème grande ambition, c’est la création d’emploi, notamment pour les jeunes.
Oui, j’ai des solutions pour l’emploi. L’emploi des jeunes, surtout. Ce sera la mission prioritaire de mon Gouvernement.
Comment comprendre et accepter que 87% des jeunes de moins de 35 ans, c'est-à-dire neuf jeunes sur dix, soient au chômage ?
Aux jeunes qui sont nombreux ici, aux jeunes qui ont été sacrifiés ces dernières années, je veux dire qu’avec moi, l’avenir est ouvert ! Nous allons changer de cap, en vous donnant de nouvelles perspectives.
Pour combattre efficacement le chômage, j’encouragerai la création d’emplois dans le secteur informel et je favoriserai le financement des projets portés par les jeunes.
Dans le même temps, nous allons apporter un soutien aux associations de jeunes bénévoles.
Nous allons aussi réhabiliter vos équipements sportifs et en construire de nouveaux.
Dans les cinq années à venir, ce sont au total 12 milliards de FCFA qui seront injectés au plan local pour stimuler l’emploi des jeunes.
Je veux donner à chaque jeune les moyens de prendre sa vie en main ; en l’aidant à trouver sa voie et en lui offrant des chances supplémentaires tout au long de sa vie.
Dans ce plan d’action pour l’emploi, je n’oublie pas les femmes de San-Pedro. Comme ailleurs en Côte d’Ivoire, elles apportent beaucoup à notre économie. Elles sont entreprenantes. Elles ont plein d’initiatives. Mais, elles ont beaucoup de mal à trouver une aide.
Pour les encourager, il faut qu’elles puissent disposer facilement de crédits. Des ressources seront donc allouées au financement des projets initiés par les femmes dans le département de San- Pedro.
Chers frères et sœurs de San-Pedro,
Ce plan pour l’emploi sera bien entendu accompagné par la création de nouvelles activités économiques et le renforcement de celles qui existent.
Ainsi, nous prévoyons la construction d’une voie ferrée San-Pedro–Touba d’un coût de 200 milliards de FCFA, la création d’un port minéralier à San-Pedro d’un coût de 30 milliards de FCFA, 6 milliards de FCFA pour la réalisation d’un marché de gros ici, à San- Pedro. Tous ces grands travaux vont procurer des emplois, beaucoup d’emplois.
J’accorderai aussi une attention particulière au secteur privé. Stimuler le secteur privé, c’est donner aux Petites et Moyennes Entreprises toute leur place dans l’économie locale.
Pour ce faire, plusieurs conditions doivent être remplies nécessairement. Apurer les arriérés de l’Etat. Diminuer les charges des entreprises. Eliminer tous les obstacles à la création des entreprises, notamment la paperasserie inutile.
Quand j’évoque les activités économiques de votre région, je pense immédiatement au tourisme. Il suffit d’un peu d’effort pour développer cette filière qui fait de San-Pedro l’une des plus belles destinations de notre pays.
Pour cela, il faut rénover les infrastructures touristiques, favoriser le développement de l’artisanat, soutenir les opérateurs privés dans le domaine du tourisme et restaurer tous les équipements culturels.
Pour la promotion et la revalorisation des sites touristiques, l’Etat apportera les moyens nécessaires.
Mon projet prend également en compte la problématique de l’environnement.
A ce titre, l’enlèvement des ordures ménagères dans nos villes est devenu un vrai sujet de préoccupation : les ordures peuvent rester plusieurs jours sur les trottoirs sans que personne ne s’en soucie.
Pour résoudre le problème de l’insalubrité, il faut des moyens. L’Etat s’impliquera davantage et il établira un partenariat avec les mairies.
L’environnement, c’est aussi la protection des forêts. Notre agriculture doit tenir compte de l’impératif de protection de l’environnement. En effet, l’exploitation abusive de nos forêts a créé un problème écologique grave auquel il est urgent de trouver des solutions. Une action vigoureuse s’impose.
Comme chacun le sait, c’est sur l’agriculture que repose notre économie. Alors, pour les planteurs aussi, j’ai des solutions. Pour l’agriculture, j’ai des solutions.
Je veux qu’elle se modernise. C’est la condition pour qu’elle soit performante.
Je veux soutenir toutes les filières, qu’il s’agisse du café, du cacao, du palmier à huile ou de l’hévéa.
Je veux que les planteurs puissent vivre de leur travail.
A tous les paysans d’ici et de toutes les régions du pays, je veux vous rendre hommage pour votre contribution au développement et je veux vous dire que tout sera fait pour vous assurer des revenus stables. La voie que j’ai choisie pour que vous soyez récompensés de vos efforts, c’est de créer une grande structure pour le café-cacao.
D’autres actions seront conduites dans le domaine agricole.
Nous mettrons l’accent sur l’autosuffisance alimentaire. Il faut développer notamment la culture de riz dont nous sommes de gros consommateurs.
Vous avez des bas-fonds pour la culture de riz à San-Pedro. Ces bas-fonds ne demandent qu’à être aménagés : nous y consacrerons 12 milliards de F CFA.
Demain, j’aurai l’occasion de développer mon projet pour l’agriculture pour nos parents paysans, à Méagui.
Chers frères et sœurs,
Si nous voulons relancer l’économie de notre pays, nous avons la responsabilité d’assurer la sécurité des biens et des personnes sur toute l’étendue du territoire en créant un environnement favorable aux affaires.
Quand les routes ne sont pas sûres à causes des coupeurs de route ; quand il y a des rackets ; quand les opérateurs économiques ne se sentent pas protégés, les affaires sont compromises.
C’est pourquoi je m’engage à assurer la sécurité des biens et des personnes partout sur toute l’étendue du territoire. Cela va exiger la restauration de l’autorité de l’Etat et l’établissement de l’Etat de droit. L’Etat de droit, c’est la fin de l’impunité. C’est le respect de la loi.
L’Etat de droit suppose également l’indépendance de la justice. Je m’engage à moderniser les services de la justice et à donner les moyens à nos tribunaux pour rendre la justice dans les meilleures conditions.
Compte tenu de l’importance de San-Pedro, je prévois de construire un tribunal de première instance et une maison d’arrêt et de correction.
Cela va coûter plus de 8 milliards de F CFA.
Mes chers compatriotes,
Voilà brièvement exposé mon projet pour le département de San-Pedro.
Il est évalué à plus de 375 milliards.
Ce projet est ambitieux. Il est réaliste ; il est concret ; il est chiffré. Nous diffuserons d’ailleurs par l’intermédiaire du Directeur Régional de Campagne, des Directeurs Départementaux et locaux, les montants pour chaque projet et chaque localité.
Ne vous inquiétez pas, je trouverai l’argent nécessaire. ADO l’économiste et le banquier a des relations et la confiance des bailleurs de fonds.
La prospérité peut revenir pour toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens. Il faut aller vite. Attendre trop longtemps pour mettre en œuvre les réformes qui s’imposent, c’est nous condamner au déclin. Le monde avance, la Côte d’Ivoire ne doit pas rester à la traîne.
Si le projet dont je viens de vous donner les grandes lignes est exécuté comme il se doit, nous serons tous gagnants.
Avec vous, chers compatriotes, je veux conclure un pacte.
Un pacte fondé sur le respect des droits et des devoirs de chaque Ivoirien, sur la restauration de la Paix et de la cohésion nationale, sur l’égalité des chances et sur la solidarité entre Ivoiriens.
Un pacte qui débouchera sur la prospérité pour tous les Ivoiriens.
Oui, pour TOUS les Ivoiriens, car je veux travailler avec tout le monde et pour tout le monde.
Mon gouvernement fera appel à toutes les compétences d’où qu’elles viennent.
Oublions les querelles du passé et repartons sur des bases saines, tous ensemble. Palabre est fini, avançons. !
Mes chers Compatriotes,
J’ai un grand projet pour notre pays.
J’espère vous avoir convaincu que j’ai les solutions aux problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Oui, des Solutions pour la paix.
Des Solutions pour la santé, l’éducation l’emploi.
Des solutions pour des conditions de vie meilleures pour chacun d’entre vous.
Des solutions pour votre famille, votre région.
Alors, rassemblons-nous pour créer le vaste mouvement qui nous conduira à la victoire le 29 Novembre prochain !
Je veux que vous, qui êtes réunis dans ce stade, vous soyez les acteurs de cette victoire.
Parce que le vrai vainqueur de l’élection présidentielle, ce n’est pas l’homme qui vous parle en ce moment.
Non, le vrai vainqueur de l’élection présidentielle n’est pas sur ce podium, il est là, en face de moi : c’est vous !
Mes amis, mes frères, mes sœurs, voulez-vous votre victoire ? (Le public : OUI !)
San Pédro, veux-tu gagner ?
(Le public : OUI !)
Voulez-vous gagner ?
(Le public : OUIIIIIII !!!!!)
Alors, vous allez gagner !
J’ai confiance en vous.
Je compte sur vous.
Je vous remercie