Lui, elle ou un autre? Le fils, la fille, le gendre, un outsider? Feutrée mais féroce, la guerre de succession s'est engagée bien avant le dernier soupir du patriarche. Voilà des mois, sinon des années, que dans la coulisse s'aiguisent les dagues. Il flotte sur la saga Bongo un parfum délétère de Borgia tropical. Lire la suite l'article
Dans la famille d'Omar, le fils. Ministre de la Défense, Ali Bongo tiendrait la corde. D'autant qu'après avoir conquis l'an dernier la vice-présidence du Parti démocratique gabonais (PDG), ce fêtard repenti trapu et obstiné a su placer une poignée de fidèles aux postes-clés de l'appareil sécuritaire: l'état-major de l'armée, la gendarmerie, le Conseil national de sécurité, le renseignement militaire et la Garde républicaine.
En cas de tempête, un tel aréopage peut servir. Sur le front civil, Ali, prénommé Alain jusqu'à la conversion paternelle à l'islam, peut tabler sur les conseils de Guy Nzouba Ndama, le président de l'Assemblée nationale, et sur le rugueux savoir-faire de l'actuel ministre de l'Intérieur, André Mba Obame (1).
Pour autant, rien n'est acquis. Si la succession se joue au fond des urnes, l'aîné de la fratrie, ancien élève du collège Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, devra déjouer diverses embûches, à commencer par son impopularité et l'aversion qu'inspire, au sein d'une société civile pugnace, le scénario dynastique.
Union sacrée
Au sein même du PDG, une intense guérilla oppose depuis plus d'une décennie les "Rénovateurs" -Ali-Alain en tête- aux "Appellistes", partisans du statu quo emmenés par Paul Toungui, titulaire du maroquin des Affaires étrangères après avoir longtemps détenu celui, ô combien stratégique, des Finances.
Il se trouve qu'à la ville, l'ancien grand argentier du régime est aussi l'époux de Pascaline Bongo, directrice de cabinet et femme de confiance du "boss". Lequel aurait volontiers, pour peu que le Gabon fut mûr pour une telle audace, transmis le sceptre à sa cette énarque bosseuse et d'un abord austère.
C... Lire la suite sur LEXPRESS.fr
Dans la famille d'Omar, le fils. Ministre de la Défense, Ali Bongo tiendrait la corde. D'autant qu'après avoir conquis l'an dernier la vice-présidence du Parti démocratique gabonais (PDG), ce fêtard repenti trapu et obstiné a su placer une poignée de fidèles aux postes-clés de l'appareil sécuritaire: l'état-major de l'armée, la gendarmerie, le Conseil national de sécurité, le renseignement militaire et la Garde républicaine.
En cas de tempête, un tel aréopage peut servir. Sur le front civil, Ali, prénommé Alain jusqu'à la conversion paternelle à l'islam, peut tabler sur les conseils de Guy Nzouba Ndama, le président de l'Assemblée nationale, et sur le rugueux savoir-faire de l'actuel ministre de l'Intérieur, André Mba Obame (1).
Pour autant, rien n'est acquis. Si la succession se joue au fond des urnes, l'aîné de la fratrie, ancien élève du collège Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, devra déjouer diverses embûches, à commencer par son impopularité et l'aversion qu'inspire, au sein d'une société civile pugnace, le scénario dynastique.
Union sacrée
Au sein même du PDG, une intense guérilla oppose depuis plus d'une décennie les "Rénovateurs" -Ali-Alain en tête- aux "Appellistes", partisans du statu quo emmenés par Paul Toungui, titulaire du maroquin des Affaires étrangères après avoir longtemps détenu celui, ô combien stratégique, des Finances.
Il se trouve qu'à la ville, l'ancien grand argentier du régime est aussi l'époux de Pascaline Bongo, directrice de cabinet et femme de confiance du "boss". Lequel aurait volontiers, pour peu que le Gabon fut mûr pour une telle audace, transmis le sceptre à sa cette énarque bosseuse et d'un abord austère.
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