x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Necrologie Publié le mardi 9 juin 2009 | Notre Voie

Gabon: Le décès de Bongo confirmé

Cette fois l’information est officielle. Le président Omar Bongo Ondimba est décédé hier à la clinique Quiron, à Barcelone, en Espagne, où il suivait des soins depuis des semaines. Selon l’AFP, le Premier ministre gabonais, Jean Eyeghe Ndong a remis un message écrit, contenant la triste nouvelle, aux journalistes présents sur le lieu du décès.

“C'est à 14H30 (12H30 GMT) que l'équipe médicale m'a informé, ainsi que les officiels et membres de la famille présents, que le président de la République, chef de l'Etat, Omar Bongo Ondimba, venait de rendre l'âme des suites d'un arrêt cardiaque”, indique le message du Premier ministre. La révélation de Eyeghe Ndong, une des voix officielles gabonaises, met fin au mystère qui entourait l’état de santé réel de celui qui était le doyen des chefs d’Etat africains. Bongo, 73 ans, a passé 41 ans au pouvoir. Il était un homme de la France et un ardent défenseur de la Françafri-que, à l’instar de l’ancien président ivoirien Félix Houphouêt-Boigny, qu’il a fini par remplacer au poste de doyen d’Afrique en 1993. Omar Bongo était tout aussi craint que aimé pour son action supposée dans les intrigues africaines. Il était très écouté par ses pairs de l’Afrique centrale, en raison de sa longue expérience de la gestion du pouvoir. On l’a souvent vu s’investir dans les conflits en Centrafrique, au Congo – Brazzaville, au Tchad et même en Côte d’Ivoire, un pays qui est géographiquement loin du sien. Vers la fin de son règne, il s’est découvert l’âme d’un patriote africain en défendant, à la surprise générale, le président zimbabwéen Robert Mugabe, au récent sommet de l’Union africaine, en Egypte.

Depuis l’arrivée du président français Nicolas Sarkozy au pouvoir, il y a eu comme un abandon de quelques réseaux “foccarts” d’Afrique et par ricochet, la négligence des doyens comme Bongo. Les sujets naguère tabous qui concernent Bongo ont été relayés par la presse française. Bongo était régulièrement traîné dans la boue, à longueur de parution des journaux. La justice était à ses trousses et a menacé de saisir ses biens acquis en France. Et comme un malheur n’arrive pas seul, il a perdu sa compagne, Edith Lucie, le 14 mars, à Rabat, au Maroc. Le choc psychologique subit par Ondimba était énorme. Le président gabonais semble avoir usé son énergie dans cette épreuve. Il avait l’âme en peine. Il s’est déchargé de toutes ses fonctions politiques. Un peu comme s’il se préparait pour le voyage de non retour. Le voyage du Gabon à l’Espagne, à Barcelone plus précisément, à bord d’un avion médicalisé ne lui a pas réussi. Bongo est mort d’un cancer des intestins, selon certaines sources, d’autres avancent qu’il s’agit d’un arrêt cardiaque. Sa succession est donc ouverte. Des analystes pensent que le schéma togolais risque d’être reproduit au Gabon. Ali Bongo, le ministre de la Défense et fils du défunt risque de prendre le fauteuil présidentiel. Même si pour un court moment, par respect pour la Constitution, on pourrait laisser le président de l’Assemblée nationale gérer les affaires courantes. Mais l’opposition ne veut pas s’en laisser compter. Il y a de l’empoignade en perspective.

Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ