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Région Publié le mardi 9 juin 2009 | Notre Voie

Aboisso: Un planteur se tire une balle dans la tête

Une détonation de fusil calibre 12 a créé la panique, le jeudi 4 juin dernier, aux environs de 17 heures, à Assouba (5 km d’Aboisso). Les villageois se sont aussitôt précipités vers la cour, dans laquelle venait de retentir le coup de fusil. C’est la consternation et la désolation totale au domicile des Ziago, jouxtant l’église méthodiste du village. Ziago N’guessan Paul, environ cinquante ans, planteur d’hévéa installé à Assouba depuis de longues années, venait de mettre tragiquement fin à sa vie dans sa chambre à coucher. Il a été retrouvé allongé dans son l it, gisant dans une mare de sang, son fusil calibre 12 déposé juste à côté. Le spectacle est horrible et insupportable. La mâchoire inférieure et le visage sont déchiquetés. Sa concubine, sous le choc, est presque devenue folle. Elle tente, elle aussi, de se suicider. La foule l’en empêche. Les huit enfants du couple sont inconsolables.

Mais, que s’est-il passé pour que ce planteur sans histoires, décide de mettre si tragiquement fin à sa vie ? “Il était avec moi au campement dans la matinée. Il a fait peser son hévéa, qu’il a même fait transporter à Aboisso par un véhicule. J’ai été surpris d’apprendre le soir qu’il s’est tué. Je pense que c’est suite à une dépression”, explique Ziago Zouzou Emmanuel, son frère aîné. Selon des informations recueillies sur place, Ziago N’guessan menaçait déjà la veille, de se suicider sans donner d’explications. Dans la matinée du jeudi, il achète un herbicide, dont il consomme une bonne quantité. Quelques minutes plus tard, le poison fait ses effets. Sa femme court chercher de l’huile de palme. Il en ingurgite une quantité. Apparemment, le candidat au suicide n’est pas satisfait. Il change de stratégie dans la soirée. Il entre dans sa chambre, sans même prendre le soin de boucler la porte à double tour, s’empare de son fusil calibre 12 puis appuie sur la gâchette. Sa femme, apeurée et affolée, entre précipitamment dans la chambre. Elle constate les faits, les villageois aussi. La police, alertée, arrive sur les lieux pour le constat d’usage. Une enquête a été ouverte pour connaître le mobile de ce suicide pour le moins surprenant.
Pour l’heure, les commentaires vont bon train à Assouba. Chacun trouve des causes à ce drame. Le défunt laisse derrière lui une veuve et huit enfants, dont le dernier ,âgé de treize ans, est élève en classe de CM1 à l’école primaire publique d’Assouba.

Sam K.D.
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