Le débat est clos. Amadou Toumani Touré a mis fin le 8 juin à la polémique et aux murmure sur son intention de se maintenir au pouvoir. Le président malien était soupçonné, depuis un certain temps, de vouloir briguer un troisième mandat comme son homologue du Niger, Mamadou Tandja, en modifiant la Constitution et en organisation un référendum. La presse malienne rapporte que lors de la traditionnelle conférence de presse qu'il anime chaque 8 juin, date anniversaire de son investiture au pouvoir, ATT a déçu les espoirs de ceux qui pourraient l'induire en erreur. «La Constitution est claire, je vais la respecter», a déclaré, l'homme du 26 mars. Ces propos du président ATT, estime-t-on, constituent un couperet sur la gorge des responsables du Mouvement citoyen, avec à sa tête Ahmed Diane Séméga, ministre de l'Equipement et des Transports qui le voyaient se maintenir au pouvoir. Finis également des slogans tels que «ATT comme Tandja», «ATT comme Chavez», «ATT comme Paul Biya», «ATT : un troisième est possible», «ATT veut changer la Constitution ». Le refus automatique d'ATT de briguer un troisième mandat lui permettra, durant les trois années à venir, de connaître ses vrais et faux amis. Le général tient à sa notoriété internationale. Il sert d'exemple en Afrique et partout dans le monde. Cette notoriété, il ne veut la perdre pour personne.
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