Mentir pour avoir une bonne réputation, ça existe. Acheter des consciences pour obtenir gain de cause, ça existe aussi. En fin de compte, rien n’est nouveau d’ici-bas. Tout est bon et mauvais à la fois. Cela dépend du contexte dans lequel l’acte est posé. Mais être médiateur dans un conflit, pendant que son cœur balance pour un camp, c’est grave. C’est même pire quand de fortes sommes sont amassées pour diviser un bloc apparemment solide. Les dockers auxquels l’union et la solidarité sont chères, auraient été fractionnés. Le quai du terminal à conteneur de vridi, qui n’a jamais été touché par les perturbations enregistrées jusqu’alors, a la ‘’paternité’’ de cette énième tragédie au port d’Abidjan. Les autorités au lieu de maîtriser ce mouvement de mécontentement ont tout simplement mis la poudre au feu. « Vous voulez voir Gbagbo, vous pensez qu’il a votre temps ? », a lancé un des amis de Laurent Gbagbo aux dockers surexcités mercredi dernier. Que voulait-il obtenir par là ? La colère de ces derniers afin de faire durer la grève ? Si tel est le cas, l’on peut affirmer sans risque de se tromper qu’il a atteint son objectif. A preuve, le port d’Abidjan traverse la plus longue paralysie de ses activités. En un mot comme en mille, le Sempa-Bmod, les dockers, la Dgamp et le port d’Abidjan sont au banc des accusés. L’autre pour le non respect de sa promesse devant le ministre de l’Intérieur. L’un pour le ralentissement des activités de déchargement et chargement des navires et camions. Les autres encore pour leur vraie-fausse implication dans une palabre à laquelle ils n’ont jamais accordé une grande importance. Malgré le fait que cela aurait une incidence négative sur leur bilan annuel. Pourquoi courent-ils maintenant ? Peut-être que la libéralisation du secteur de la gestion de la main d’œuvre docker les arrange. Maintenant. Si des dockers sont licenciés pour fautes lourdes, certains patrons devraient être limogés puis emprisonnés pour crime économique. C’est cela la vérité. Les responsables de cette grosse pagaille devraient être châtiés. Le procès du déversement des déchets toxiques en août 2006 au port d’Abidjan, n’a peut- être pas envoyé tous les semeurs de la mort derrière les vielles geôles de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Les renseignements généraux devraient se mettre aux trousses de ces terroristes qui ralentissent l’économie du pays en manigançant des grèves. Une machine bien huilée, qui aurait même des connections au palais présidentiel. Des assassins en liberté.
Y .R.A
Y .R.A