La Première dame a assisté, hier, au Musée des civilisations de Côte d’Ivoire (Mcci) à l’exposition sur le pagne Wax.
Vêtue du pagne de l’évènement, ainsi que le ministre de la Culture et de la Francophonie, la directrice du Musée où l’on pouvait lire : Mon pagne Wax et moi, toute une histoire, thème choisi, Mme Simone Gbagbo a lancé à l’assistance cette invite : «L’Ivoirienne est belle, mais elle est encore plus belle quand elle est habillée en pagne…Initiez vos enfants, vos filles… à porter le pagne». L’étoffe ne pouvait pas avoir meilleure ambassadrice. Elle trouvera ainsi la parfaite combinaison entre Uniwax (société de fabrication de pagne, donc à but purement commercial) et le Musée (éminemment culturel qui est là pour nous rappeler nos origines): «C’est une combinaison qui marche. C’est une société qui produit un tissu que nous, Ivoiriennes, aimons porter. La Côte d’Ivoire et les Ivoiriennes se sont identifiées à ce pagne», qui est devenu, aujourd’hui, ajoutera-t-elle, le tissu de l’Afrique, «un produit culturel». Aussi remerciera-t-elle cette société, et son PDG, non seulement d’être restés en Côte d’Ivoire pendant la crise, pendant que nombreuses ont été les sociétés qui délocalisaient ; mais surtout de nous avoir donné l’opportunité, à nous «Africains, d’avoir un vêtement africain». Elle félicitera personnellement le PDG «pour son ouverture d’esprit». Il l’a accompagnée dans ses activités dans le cadre de la lutte contre le sida en produisant un pagne qui a eu du succès dans de nombreux pays africains.
Pour la Première dame, il est tout à fait normal que le Musée s’intéresse au pagne, à son histoire. Restera à lutter contre la contrefaçon qui est, dira l’humoriste Adama Dahico, «le sida des entreprises». Contre elle, il faut «consommer local, original…».
Intervenant à son tour, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé, après les compliments à l’égard de la Première dame : «Vous êtes une dame de culture… vous êtes élégante et charmante en pagne…», saluera cette initiative. Car, précisera-t-il, «c’est la première fois que le groupe hollandais fait une exposition sur le pagne». Pour cette exposition qui est certes culturelle, mais aussi économique, il remerciera, à son tour, Mme le ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé, Mme Tehua, mais surtout Uniwax, Vlisco qui a continué à habiller les femmes pour qu’elles n’aillent pas nues au front, pour libérer le pays. Se tournant vers le public, il dira : «Nous avons perdu la bataille de la technologie, nous ne devons pas perdre celle de la culture».L’hommage rendu à Mme Kassi Silvie Memel, une battante comme il faut, directrice du Musée, va dans ce sens : «C’est une femme disponible, qui fait preuve d’imagination… Je reconnais ses compétences…». Un bel hommage qui ferme… de tous ceux qui voulaient qu’il se débarrasse d’elle, avouera le ministre. Et d’ajouter : «Que tous ceux qui font la chasse aux sorcières retiennent ceci: tous les Ivoiriens ont droit à tous les postes, pourvu qu’ils aient la qualification nécessaire…».
Hommage mérité. Mme Kassi expliquera que cette ouverture sur l’extérieur traduit la dimension plurielle et l’indispensabilité du Musée dans la société. Son rêve : l’inscrire sur la liste des grands musées africains. A travers le nouveau concept «La nouvelle vision», qui se décline ainsi, entre autres : réhabilitation de l’institution ; accroissement du taux de fréquentation ; création d’un club des amis du Musée ; élection d’un Ambassadeur pour un lobbying.A ce niveau, elle a émis le souhait que Mme Gbagbo soit la porte-voix du Musée national, afin que le «dépositaire de toutes les richesses patrimoniales et identitaires de la Côte d’Ivoire,(le musée), à l’instar des musées nationaux des pays occidentaux, soit pris d’assaut par tous les groupes qui auraient compris son importance». Son vœu : «que le Musée devienne plus qu’un lieu de mémoire, un lieu d’éveil des consciences et une expression de vie pour la nation ivoirienne».Un défilé, de l’époque précoloniale à nos jours, en «pagne Wax dans tous ses états», a revisité l’histoire de ce pagne.
Michel Koffi
Vêtue du pagne de l’évènement, ainsi que le ministre de la Culture et de la Francophonie, la directrice du Musée où l’on pouvait lire : Mon pagne Wax et moi, toute une histoire, thème choisi, Mme Simone Gbagbo a lancé à l’assistance cette invite : «L’Ivoirienne est belle, mais elle est encore plus belle quand elle est habillée en pagne…Initiez vos enfants, vos filles… à porter le pagne». L’étoffe ne pouvait pas avoir meilleure ambassadrice. Elle trouvera ainsi la parfaite combinaison entre Uniwax (société de fabrication de pagne, donc à but purement commercial) et le Musée (éminemment culturel qui est là pour nous rappeler nos origines): «C’est une combinaison qui marche. C’est une société qui produit un tissu que nous, Ivoiriennes, aimons porter. La Côte d’Ivoire et les Ivoiriennes se sont identifiées à ce pagne», qui est devenu, aujourd’hui, ajoutera-t-elle, le tissu de l’Afrique, «un produit culturel». Aussi remerciera-t-elle cette société, et son PDG, non seulement d’être restés en Côte d’Ivoire pendant la crise, pendant que nombreuses ont été les sociétés qui délocalisaient ; mais surtout de nous avoir donné l’opportunité, à nous «Africains, d’avoir un vêtement africain». Elle félicitera personnellement le PDG «pour son ouverture d’esprit». Il l’a accompagnée dans ses activités dans le cadre de la lutte contre le sida en produisant un pagne qui a eu du succès dans de nombreux pays africains.
Pour la Première dame, il est tout à fait normal que le Musée s’intéresse au pagne, à son histoire. Restera à lutter contre la contrefaçon qui est, dira l’humoriste Adama Dahico, «le sida des entreprises». Contre elle, il faut «consommer local, original…».
Intervenant à son tour, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Augustin Kouadio Komoé, après les compliments à l’égard de la Première dame : «Vous êtes une dame de culture… vous êtes élégante et charmante en pagne…», saluera cette initiative. Car, précisera-t-il, «c’est la première fois que le groupe hollandais fait une exposition sur le pagne». Pour cette exposition qui est certes culturelle, mais aussi économique, il remerciera, à son tour, Mme le ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé, Mme Tehua, mais surtout Uniwax, Vlisco qui a continué à habiller les femmes pour qu’elles n’aillent pas nues au front, pour libérer le pays. Se tournant vers le public, il dira : «Nous avons perdu la bataille de la technologie, nous ne devons pas perdre celle de la culture».L’hommage rendu à Mme Kassi Silvie Memel, une battante comme il faut, directrice du Musée, va dans ce sens : «C’est une femme disponible, qui fait preuve d’imagination… Je reconnais ses compétences…». Un bel hommage qui ferme… de tous ceux qui voulaient qu’il se débarrasse d’elle, avouera le ministre. Et d’ajouter : «Que tous ceux qui font la chasse aux sorcières retiennent ceci: tous les Ivoiriens ont droit à tous les postes, pourvu qu’ils aient la qualification nécessaire…».
Hommage mérité. Mme Kassi expliquera que cette ouverture sur l’extérieur traduit la dimension plurielle et l’indispensabilité du Musée dans la société. Son rêve : l’inscrire sur la liste des grands musées africains. A travers le nouveau concept «La nouvelle vision», qui se décline ainsi, entre autres : réhabilitation de l’institution ; accroissement du taux de fréquentation ; création d’un club des amis du Musée ; élection d’un Ambassadeur pour un lobbying.A ce niveau, elle a émis le souhait que Mme Gbagbo soit la porte-voix du Musée national, afin que le «dépositaire de toutes les richesses patrimoniales et identitaires de la Côte d’Ivoire,(le musée), à l’instar des musées nationaux des pays occidentaux, soit pris d’assaut par tous les groupes qui auraient compris son importance». Son vœu : «que le Musée devienne plus qu’un lieu de mémoire, un lieu d’éveil des consciences et une expression de vie pour la nation ivoirienne».Un défilé, de l’époque précoloniale à nos jours, en «pagne Wax dans tous ses états», a revisité l’histoire de ce pagne.
Michel Koffi