Le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacass-ci) et huit (8) autres syndicats de la santé entrent en grève à partir du lundi 15 juin sur toute l'étendue du territoire. Raison principale, le non respect des clauses contenues dans le protocole d'accord signé le 10 mars 2009. Selon les 8 syndicats, "Le gouvernement a fait preuve de mauvaise foi en reniant sa parole donnée". La seconde pomme de discorde porte sur la non application des résolutions contenues dans le protocole d'accord signé le 10 mars 2009 sous l'égide de la Convention de la société civile ivoirienne. Dans ce protocole, l'Etat de Côte d'Ivoire s'engageait à prendre des mesures pour l'amélioration des conditions de vie du personnel de la santé. Il s'agissait pour le gouvernement de la prise d'un acte administratif au plus tard fin mars 2009, intégrant à la Fonction publique les filles et garçons de salle non déflatés en 1998 et les Aides-soignantes du Chu de Yopougon, de la fixation au plus tard fin avril 2009 d'une date jugée raisonnable et acceptable par les syndicats de la santé pour le paiement de la revalorisation indiciaire et le reliquat de la revalorisation indemnitaire, de la tenue d'une rencontre tripartite entre la Fonction publique, le Cnec et le Synacass_ci pour un consensus sur l'arrêté d'application du décret N° 2007-481 du 16 mai 2007 portant situation administrative et financière des praticiens hospitaliers enseignants (bi appartenance) et la reprise des travaux sur la Fonction publique, en vue de son adoption. Selon les syndicats signataires du préavis de grève, les échéances prévues pour le respect des diverses clauses du protocole d'accord ont toutes expiré sans qu'aucune des revendications n'ait été appliquée. Ainsi, pour assurer le service minimum, les syndicats ont décidé : dans le district d'Abidjan, c'est le Chu de Yopougon qui assurera les urgences et les soins intensifs ainsi que celui de l'Institut de cardiologie. A l'intérieur, les urgences et soins intensifs sont dans les centres hospitaliers régionaux de chaque chef-lieu de région et le Chu de Bouaké.
Jean Prisca
Jean Prisca