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Showbizz Publié le jeudi 11 juin 2009 | RFI

Mort de Charlotte Mbango : La diva du makossa disparait

"Charlotte Mbango est morte ce (mardi) matin. Elle souffrait de diabète aigu depuis trois semaines", a déclaré son frère aîné, Njoh Mboulè, sans plus de détail. (AFP) Elle était en effet hospitalisée au CHU de Kremlin-Bicêtre dans le Val de Marne près de Paris depuis quelques jours. Elle avait été transportée de Dublin en Irlande où elle résidait depuis plusieurs années. Elle laisse une fille nommée Chris Audrey et une petite-fille.

Choriste dès l'âge de 9 ans, elle participa d'abord à de nombreux concerts scolaires. Elle évolua avec les groupes négros spirituals. Partie pour Paris, elle entre dans le circuit musical via son cousin Joe Mboulé, et démarre alors une carrière en accompagnant des artistes de renom international comme Manu Dibango, entre autres.

Détentrice d'une maitrise de marketing, la chanteuse se lance dans une carrière solo. Charlotte Mbango arrive sur la scène musicale en 1987 avec un album intitulé Nostalgie, avec en particulier le titre Dikom lam la moto qui lui permet de rencontrer son public. Grande prêtresse du makossa, elle marque de son emprunte ce genre emblématique du Cameroun, notamment avec le fameux Konkai makossa, signé Guy Lobé. Un tube, qui lui vaut un Disque d'or en 1988 remis par le couturier Paco Rabane. Très pieuse, Charlotte Mbango enregistra aussi des cantiques religieux chantés en duala. En tout, elle sortira une petite dizaine d'albums et recevra le Tamani d'honneur lors des Tamani d'or à Bamako en 2003.


Amobé Mévégué, animateur de l'émission Plein Sud sur RFI témoigne :

Depuis le début des années 80, Charlotte Mbango était l’une des grandes figures de la musique camerounaise. Avec l’album Nostalgie, le "parrain" Aladji Touré, mythique bassiste de la période faste du makossa lui offrit son premier grand succès : Dikom lam la moto.

Dans un pays qui a déjà consacré le génie des pionnières Anne-Marie Nzié, Marthe Zambo et Bebey Manga, l’inoubliable interprète d’Amio, Charlotte représente alors avec la nouvelle génération des chanteuses camerounaises. Elle s’inscrit avec une sensibilité très personnelle dans le sillage d’une longue tradition d’interprètes féminines à fortes personnalités.

Aux côtés de Grâce Decca, Sissi Dipoko, Ruth Kotto, Dinaly, Beko Saddey, Sally Nyollo, Katino, Chantal Ayissi, Annie Anzouer…, elle écrit ainsi l’une des plus belles pages de la musique populaire camerounaise.

Sa rencontre avec Guy Lobé, poids lourd du makossa lui ouvre les portes du succès international. Il écrit pour elle le fameux Konkaï Makossa qui fit vibrer toutes les radios et discothèques d’Afrique et sa diaspora.

Sa brutale disparition édifie fans et mélomanes, qui s’interrogent sur le sens de cette nouvelle tragédie. En décembre 2007 disparaissait prématurément Tom Yoms, fleuron de la relève de la musique camerounaise avec qui elle partagea le duo Sengat to ! Charlotte Mbango était discrète et respectée elle nous lègue une discographie pleine de promesses au goût d’une symphonie inachevée.

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