Dans le Denguélé les populations s'activent pour accueillir le président de la République qui sera en visite d’Etat dans la région du 17 au 20 juin.
Les machines sont à l'œuvre depuis le 20 mai pour rendre praticables les rues de la capitale du Denguélé. Il n'est plus facile d'emprunter la voie qui part du rond-point central d’Odienné à l'aéroport à cause des tas de terre rouge et du mouvement des Katerpillars. « C'est la dernière route qui reste à recharger dans la ville. Nous avons terminé ici. Maintenant nous appuyons les équipes de Minignan, Samatiguila et Kaniasso. Nous avons également fini à Madinani », confie Koné Koulotioloma, l'un des superviseurs des travaux. Les alentours du stade Mamadou Coulibaly ont été déblayés. Sans doute, ce stade abritera l'un des meetings du chef de l'Etat. La somptueuse résidence du préfet a été embellie. Elle sera occupée par l'illustre hôte. Dans la discrétion, les cadres de la région sont en campagne de sensibilisation pour donner plus d'éclat à cette visite d’Etat du président de la République Laurent Gbagbo visitera les villes de Minignan, Madinani et Samatiguila. «C'est le chef de l'Etat qui vient. En tant que tel, nous allons lui réserver un accueil digne de son rang », dit le patriarche Mamadou Cissé. Pour ce dignitaire le président doit venir constater toutes ces choses qui manquent à la région : « Je souhaite que sa visite soit un début de solution à nos problèmes ». Le premier-adjoint au maire d'Odienné, Amidou Kourouma, considère cette visite se présente comme un pas de plus vers la paix et la réconciliation dans le pays. «Nous attendons des actions de développement pour notre région. Nous sommes conscients que le gouvernement a des problèmes de trésorerie. Mais, ce n'est pas pour autant que nous allons passer sous silence les problèmes qui minent le Denguélé. Nos routes ont besoin de bitume, les populations ont des problèmes d'eau, électricité… Et puis vous savez, notre région est très vaste. On peut encore créer de nouvelles circonscriptions administratives», pense Kourouma. Cette visite, maintes fois reportée, avait suscité chez les populations un certain pessimisme. «Avec les travaux que nous voyons partout dans la ville, je commence à y croire. Sinon, je n'y croyais plus. Cela fait plus de trois fois qu'on l'annonce. J'espère que cette fois sera la bonne», soutient Doumbia Ali, enseignant. Les fonctionnaires, les transporteurs, les entreprises, les agriculteurs, toutes les forces vives de la région ruminent en ce moment les doléances qu'elles brandiront au chef de l'Etat. Les fonctionnaires profiteront de cette visite pour rappeler probablement à Gbgabo qu'ils sont toujours dans l'attente des primes d'incitation et d'installation qui leur avaient été promises avant leur redéploiement en zones CNO. Il sera surprenant que les transporteurs occultent le racket et les tracasseries dont ils se plaignent de façon récurrente. La cherté des intrants, la baisse du prix d'achat de l'anacarde, seront sans doute les principales doléances des agriculteurs du Denguélé. Victime de la réduction des surfaces de coton, sa matière première, Ivoire coton saisira l'occasion de la présence de Gbagbo pour demander une assistance du gouvernement. En tout cas, au-delà de la paix et de la réconciliation, cette visite d’Etat du président de la République pourrait être une opportunité pour pousser le Denguélé sur le chemin du développement Durable.
Tenin Bè Ousmane Correspondant régional
Les machines sont à l'œuvre depuis le 20 mai pour rendre praticables les rues de la capitale du Denguélé. Il n'est plus facile d'emprunter la voie qui part du rond-point central d’Odienné à l'aéroport à cause des tas de terre rouge et du mouvement des Katerpillars. « C'est la dernière route qui reste à recharger dans la ville. Nous avons terminé ici. Maintenant nous appuyons les équipes de Minignan, Samatiguila et Kaniasso. Nous avons également fini à Madinani », confie Koné Koulotioloma, l'un des superviseurs des travaux. Les alentours du stade Mamadou Coulibaly ont été déblayés. Sans doute, ce stade abritera l'un des meetings du chef de l'Etat. La somptueuse résidence du préfet a été embellie. Elle sera occupée par l'illustre hôte. Dans la discrétion, les cadres de la région sont en campagne de sensibilisation pour donner plus d'éclat à cette visite d’Etat du président de la République Laurent Gbagbo visitera les villes de Minignan, Madinani et Samatiguila. «C'est le chef de l'Etat qui vient. En tant que tel, nous allons lui réserver un accueil digne de son rang », dit le patriarche Mamadou Cissé. Pour ce dignitaire le président doit venir constater toutes ces choses qui manquent à la région : « Je souhaite que sa visite soit un début de solution à nos problèmes ». Le premier-adjoint au maire d'Odienné, Amidou Kourouma, considère cette visite se présente comme un pas de plus vers la paix et la réconciliation dans le pays. «Nous attendons des actions de développement pour notre région. Nous sommes conscients que le gouvernement a des problèmes de trésorerie. Mais, ce n'est pas pour autant que nous allons passer sous silence les problèmes qui minent le Denguélé. Nos routes ont besoin de bitume, les populations ont des problèmes d'eau, électricité… Et puis vous savez, notre région est très vaste. On peut encore créer de nouvelles circonscriptions administratives», pense Kourouma. Cette visite, maintes fois reportée, avait suscité chez les populations un certain pessimisme. «Avec les travaux que nous voyons partout dans la ville, je commence à y croire. Sinon, je n'y croyais plus. Cela fait plus de trois fois qu'on l'annonce. J'espère que cette fois sera la bonne», soutient Doumbia Ali, enseignant. Les fonctionnaires, les transporteurs, les entreprises, les agriculteurs, toutes les forces vives de la région ruminent en ce moment les doléances qu'elles brandiront au chef de l'Etat. Les fonctionnaires profiteront de cette visite pour rappeler probablement à Gbgabo qu'ils sont toujours dans l'attente des primes d'incitation et d'installation qui leur avaient été promises avant leur redéploiement en zones CNO. Il sera surprenant que les transporteurs occultent le racket et les tracasseries dont ils se plaignent de façon récurrente. La cherté des intrants, la baisse du prix d'achat de l'anacarde, seront sans doute les principales doléances des agriculteurs du Denguélé. Victime de la réduction des surfaces de coton, sa matière première, Ivoire coton saisira l'occasion de la présence de Gbagbo pour demander une assistance du gouvernement. En tout cas, au-delà de la paix et de la réconciliation, cette visite d’Etat du président de la République pourrait être une opportunité pour pousser le Denguélé sur le chemin du développement Durable.
Tenin Bè Ousmane Correspondant régional