Comme prévu, l'enrôlement et l'identification des Ivoiriens de Paris à démarré hier matin. Timidement.
Deux des trois sites parisiens choisis pour procéder à l'enrôlement des Ivoiriens de l'étranger étaient ouverts hier. A l'ambassade, sise au 102 Avenue Raymond Poincaré, une centaine de personnes s'étaient déjà massées dans la cour, dès l'ouverture des grilles. Mais, les équipes, chargées de l'enrôlement n'ont pu démarrer à 10 heures comme prévu, confrontées à un retard dans le réglage des outils informatiques. Ainsi, jusqu'à 11h30, seules 2 personnes ont pu être effectivement enrôlées. En fait, les agents, formés à la va-vite, s'employaient à pas de tortue, très peu rôdés pour accélérer la cadence. Un handicap que reconnaissait Bamba Yacouba, un de membres de la délégation de la Cei (Commission électorale indépendante) chargé de superviser le déroulement du processus dans la capitale française et sa région. Sur le site de l'Avenue Raymond Poincaré, le premier à s'être fait enrôler est l'ancien ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris. En l'occurrence Sérifou Eugène Haïdara qui a occupé le poste de Paris de 1978 à 1997. Accompagné de son épouse, Binet Alice, l'ancien diplomate, canne en main et marqué par le poids de l'âge, s'est plié calmement aux exigences de l'opération. Arrivé pratiquement à la fin de l'étape, avant la prise des photos, il a dû revenir à la case départ, car sur sa fiche d'identification, un agent s'est aperçu qu'il a rempli sa date de naissance à la place de la date de la demande. A sa sortie du bureau d'identification, l’ancien ambassadeur a invité ses compatriotes à « œuvrer pour que nous puissions aller aux élections avec beaucoup de ferveur et de sincérité pour que notre pays aille de l'avant ». Peu avant midi, les esprits commençaient à s'échauffer, dans la cour de l'ambassade, en raison de la longue attente. Un homme s'est soudainement extrait du rang pour proposer aux autres de laisser les femmes enceintes entrer directement dans les salles d'enrôlement. « Pas question», entendait-on en guise de protestation, dans la file qui continuait de s'allonger. Il était 12h passées quand nous arrivions sur le deuxième site, celui situé au 24 boulevard Suchet (XVIème arrondissement). Le contraste ici est saisissant. Le nombre total de personnes présentes n'excédait pas vingt. Visiblement, l'information n'est pas encore bien passée. Pendant que les agents à Poincaré stressaient déjà, ceux de Suchet étaient très à l'aise, sans pression aucune. Si les opérations se poursuivent au rythme d'hier matin, nombreux sont ceux qui pourraient ne pas être pris en compte à la date butoir du 30 juin. Bamba Yacouba, se dit confiant malgré tout. D'ici quelques jours, les agents seront rôdés et pourront enrôler davantage de requérants en une journée. Sans oublier que le site de l'hôtel Masseran, situé sur la rue éponyme doit s'ouvrir d'ici quelques jours. Dans le reste des villes de France choisies, les enrôlements sont prévus pour démarrer samedi.
Karim Wally, Correspondant permanent à Paris
Deux des trois sites parisiens choisis pour procéder à l'enrôlement des Ivoiriens de l'étranger étaient ouverts hier. A l'ambassade, sise au 102 Avenue Raymond Poincaré, une centaine de personnes s'étaient déjà massées dans la cour, dès l'ouverture des grilles. Mais, les équipes, chargées de l'enrôlement n'ont pu démarrer à 10 heures comme prévu, confrontées à un retard dans le réglage des outils informatiques. Ainsi, jusqu'à 11h30, seules 2 personnes ont pu être effectivement enrôlées. En fait, les agents, formés à la va-vite, s'employaient à pas de tortue, très peu rôdés pour accélérer la cadence. Un handicap que reconnaissait Bamba Yacouba, un de membres de la délégation de la Cei (Commission électorale indépendante) chargé de superviser le déroulement du processus dans la capitale française et sa région. Sur le site de l'Avenue Raymond Poincaré, le premier à s'être fait enrôler est l'ancien ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris. En l'occurrence Sérifou Eugène Haïdara qui a occupé le poste de Paris de 1978 à 1997. Accompagné de son épouse, Binet Alice, l'ancien diplomate, canne en main et marqué par le poids de l'âge, s'est plié calmement aux exigences de l'opération. Arrivé pratiquement à la fin de l'étape, avant la prise des photos, il a dû revenir à la case départ, car sur sa fiche d'identification, un agent s'est aperçu qu'il a rempli sa date de naissance à la place de la date de la demande. A sa sortie du bureau d'identification, l’ancien ambassadeur a invité ses compatriotes à « œuvrer pour que nous puissions aller aux élections avec beaucoup de ferveur et de sincérité pour que notre pays aille de l'avant ». Peu avant midi, les esprits commençaient à s'échauffer, dans la cour de l'ambassade, en raison de la longue attente. Un homme s'est soudainement extrait du rang pour proposer aux autres de laisser les femmes enceintes entrer directement dans les salles d'enrôlement. « Pas question», entendait-on en guise de protestation, dans la file qui continuait de s'allonger. Il était 12h passées quand nous arrivions sur le deuxième site, celui situé au 24 boulevard Suchet (XVIème arrondissement). Le contraste ici est saisissant. Le nombre total de personnes présentes n'excédait pas vingt. Visiblement, l'information n'est pas encore bien passée. Pendant que les agents à Poincaré stressaient déjà, ceux de Suchet étaient très à l'aise, sans pression aucune. Si les opérations se poursuivent au rythme d'hier matin, nombreux sont ceux qui pourraient ne pas être pris en compte à la date butoir du 30 juin. Bamba Yacouba, se dit confiant malgré tout. D'ici quelques jours, les agents seront rôdés et pourront enrôler davantage de requérants en une journée. Sans oublier que le site de l'hôtel Masseran, situé sur la rue éponyme doit s'ouvrir d'ici quelques jours. Dans le reste des villes de France choisies, les enrôlements sont prévus pour démarrer samedi.
Karim Wally, Correspondant permanent à Paris
