Atté Boka, porte-parole des syndicats de la santé : “Nous rentrons en arrêt de travail de 10 jours reconductible”

A partir du lundi 15 juin, tous les hôpitaux généraux seront fermés ainsi que les Chu de Treichville et de Cocody. Seul le Chu de Yopougon, surnommé "mouroir" selon certains patients sera ouvert durant les dix (10) jours de grève reconductible qu'observeront les 9 syndicats de la santé à partir du lundi 15 juin et ce jusqu'au 24 juin. C'est ce qui ressort de la conférence de presse animée hier au Chu de Treichville par le collectif des 9 syndicats de la santé publique. Selon Dr Atté Boka Ernest, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de santé de Côte d'Ivoire (Synacass-CI) et porte-parole du collectif, cet arrêt de travail ne sera suspendu qu'avec la prise immédiate d'un acte administratif intégrant à la fonction publique les garçons et filles de salle non déflatés de 1998 et les aides-soignantes du Chu de Yopougon recrutées en 1989, le payement immédiat de la totalité de la revalorisation indiciaire et du reliquat de la revalorisation indemnitaire des cadres supérieurs et personnels techniques de la santé. De la prise immédiate d'un arrêt d'application conformément au décret n°2007-481 du 25 mai 2007 portant situation administrative et financière des praticiens hospitaliers enseignants et enfin par l'adoption des textes de la fonction publique hospitalière par le gouvernement dans un bref délai. Le collectif dénonce " le non respect du protocole d'accord signé le 10 mars dernier entre les syndicats de la santé, le gouvernement sous l'égide de la convention de la société civile ". Pis encore, " depuis que le préavis de grève a été déposé depuis le 02 juin, aucune autorité ne s'est manifestée pour un règlement de la situation. Ce qui traduit bien le degré d'intérêt des autorités quant à la santé des populations " s'est indigné Dr. Atté Boka. Qui a ajouté, " c'est l'indifférence notoire du gouvernement qui a créé les problèmes aux populations (…) que les populations se mobilisent autour de leur santé parce que le gouvernement ne s'en émeut pas". Au gouvernement, les syndicats préviennent : " nous mettons en garde le gouvernement contre toute violation du droit de grève. La prise de sanctions arbitraires de toute nature à l'encontre des militants entraînera ipso facto une grève totale et illimitée, sans service minimum ". En vue d'assurer le service minimum, les syndicats ont décidé : Au district d'Abidjan, les urgences et soins intensifs au Chu de Yopougon, et l'Institut de cardiologie de Treichville seront ouverts. A l'intérieur du pays, le Chu de Bouaké et les centres hospitaliers régionaux de chaque chef lieu de région seront également ouverts.

Jean Prisca