L’Afrique occidentale accuse un déficit de 500 mille tonnes en huile de palme. Fait essentiellement lié à la situation géographique de la plupart des pays dont les sols ne sont pas propices à la culture du palmier à huile. Dans cette grisaille, la Côte d’Ivoire apparaît comme le pays ayant un fort potentiel de production à même de combler le déficit. En tout cas, les dirigeants du groupe agro-industriel Sifca, notamment ceux de la filiale Palm-ci, entendent relever le défi. Le directeur général de la filiale, Angora Tano, et son président du conseil d’administration, Yves Lambelin, ont partagé cette ambition avec les journalistes, jeudi dernier, au cours d’une conférence de presse. Les deux dirigeants ont surtout déroulé le plan d’action qu’ils ont mis en place pour réussir le pari en 4 ans. Devenue leader de l’industrie oléagineuse en Côte d’Ivoire après la restructuration de la filière, ayant abouti au rachat de parts dans les principales huileries et plantations de palmiers à huile, Palm-ci est en train d’investir 40 milliards de francs sur deux ans pour essentiellement renforcer les capacités d’usinage et réaliser des plantations. Cette année, ce sont deux usines d’un coût de 14 milliards de francs qui sont en construction. Deux autres usines son attendues en 2010 et 2011. Combler le déficit, c’est bien, mais l’entreprise ivoirienne veut pouvoir le faire dans une dynamique de compétitivité. Aussi, entend-elle se donner les moyens de réduire le coût de production de l’huile de palme de 600 à 400 dollars la tonne.
A.Hala
A.Hala