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Société Publié le lundi 15 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

Tanoh Sidi Yaya, Président de la Feneplaci : “Il n`y aura pas d`examen tant que l`Etat ne nous paye pas”

Les fondateurs des établissements privés laïcs de Côte d'Ivoire ont décidé que leurs établissements ne serviront pas de centres d'examens tant que l'Etat ne leur paye pas les frais de scolarité des années académiques 2007-2008 et 2008-2009. Dans cet entretien, leur président, M. Tanoh Sidi Yaya, revient sur la promesse à eux faite qui n'a jamais été respectée et qui a conduit à la prise de cette décision.


M. le Président, quelle est la situation actuelle des établissements privés laïcs de Côte d'Ivoire ?

Si nous restons dans la crise qui est la nôtre, il faut dire qu'actuellement nos établissements ne sont pas viables. Tant dans leur contenu administratif que professionnel. Vous savez depuis le payement de la 2ème tranche des ppte par le trésor, il s'est trouvé que nous avons été exclus de cette manne. Les établissements privés ont été exclus. La promesse qui avait été faite à l'ensemble des fondateurs le 6 mars, promesse dans laquelle le ministre s'engageait une fois les formalités terminées avec la Banque Mondiale, le Fonds monétaire International, le ministre s'engageait à solder la dette de l'Etat concernant les arriérés de l'année scolaire 2007-2008. Il y avait un reliquat sur le 2ème versement et l'entièreté de la troisième tranche. A cette date, le ministre vous avait donné l'assurance qu'il apurerait l'entièreté des dépenses relatives à l'enseignement privé laïc.


Combien l'Etat vous doit au titre des arriérés 2007-2008 et pour l'année scolaire 2008-2009?

Pour l'année scolaire 2007-2008, nous sommes à cinq milliards quatre cent millions (5,400 milliards) d'impayés et celui du budget 2009 montait à 15 milliards d'impayés. A cela, nous ajoutons les vingt et un milliards cinq cent millions de passifs c'est-à-dire ce que l'état nous doit depuis et dont on ne parle pas aujourd'hui. Ce que nous demandons pour l'instant, c'est la possibilité d'entrer dans nos charges, frais de scolarité au titre de l'année scolaire 2007-2008 et au moins la première tranche si ce n'est la totalité 2008-2009. Lors de notre rencontre du 06 mars avec le ministre, il s'était engagé à payer l'intégralité des frais de scolarité 2007-2008 pour ce qui est des reliquats. Et cela, une fois l'adhésion au Ppte obtenue. Ce qui s'étendait à l'époque à huit milliards cent millions. De cette somme, l'Etat n'a pu payer que 40%. Pourtant les promesses ont été assez fermes.


Que comptent donc faire les fondateurs pour entrer en possession de toute cette manne financière que l'Etat vous doit ?

A la dernière assemblée générale tenue par les fondateurs, tous dans leur ensemble ont décidé de ne pas céder nos établissements comme centres d'examen. Donc tous les établissements seront fermés. Nous avons aussi décidé de la rétention des livrets scolaires, des notes et des convocations. Et nous avons décidé que nos professeurs ne participeraient pas à ces examens y compris la correction, etc.


Après cette assemblée générale et les résolutions que vous avez prises, les autorités ont-elles tenté de vous rencontrer ?

Nous avons fait cette assemblée générale dans le but de prévenir les autorités sur nos intentions si ceux-ci n'honoraient pas leurs engagements. Nous avons donc rédigé les résolutions dont nous avons donné copie.


Dans vos résolutions, vous avez mentionné l'intention de ne plus accepter les élèves affectés dans vos établissements si l'Etat ne réagissait pas face à vos revendications. Le pensez-vous vraiment?

Oui, cela a été une résolution prise par l'Assemblée générale. Les affectés plus les anciens pour lesquels on n'a pas encore payé, cela ne fait que grossir les chiffres. Et nous, nous voulons éviter de grossir les chiffres. Mais nous ne nous opposons pas à la continuité de l'école par ces exemples. C'est avec nous que les responsables, parents d'élèves, l'Etat trouvera ensemble les solutions.

Interview réalisée par Jean Prisca
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