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Politique Publié le mardi 16 juin 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Allou Kouamé Jean, Maire FPI de Bongouanou

“Nous avons corrigé nos lacunes pour battre le PDCI” A la faveur de la remise des clés des foyers de jeunes des villages de Bocassi et Amonkro par le colonel Gilbert Amalaman, nous avons interrogé M. Allou Kouamé Jean, Maire FPI de la commune de Bongouanou. Dans cet entretien, le premier magistrat de l’ancienne boucle du cacao fait un bref bilan de sa gestion à la tête de sa commune depuis son élection en 2000 et se prononce sur les chances de son parti lors des futures élections générales. Quelles sont les grandes réalisations que vous avez faites pour la commune ? Nous sommes arrivés et nous avons fait beaucoup de réalisations. Mais, il faut reconnaître que beaucoup reste à faire. Dans le domaine éducatif, nous avons construit des salles de classe, des maisons des enseignants que nous avons offertes à des villages. Nous avons construit, sur le plan économique, des marchés que nous avons offerts aussi à des villages. Nous avons procédé à l’électrification. Dans d’autres domaines tels que les ouvertures des rues, nous avons ouvert des rues dans certains quartiers et dans certains villages de la commune. Globalement, nous avons servi tous les quartiers et tous les villages de la commune. Beaucoup reste à faire parce que les moyens manquent. Nous faisons les réalisations en fonction du budget et selon la demande de la population. Nous avons dans chaque quartier et dans chaque village des conseillers municipaux qui font connaître les préoccupations des populations et nous en tenons compte pour faire nos réalisations. Quand on arrive à Bongouanou, on est surpris par l’état de dégradation avancée des infrastructures notamment les routes. Pourquoi cet abandon ? Bongouanou a été la boucle du cacao, et a servi au développement de la Côte d’Ivoire. Vous parlez des infrastructures routières. Les rues s’entretiennent ; elles sont faites pour une durée de 15 ans. Si l’Etat n’entretient pas ces routes avec le flux de circulation, c’est normal que ça se dégrade. La crise a aidé cela et ce n’est pas qu’à Bongouanou seulement. Il faut prier que la Côte d’Ivoire sorte de cette crise pour qu’elle pense à refaire ces voies. C’est avec le cœur meurtri que je vous parle. Vraiment, les routes sont dégradées. A Abidjan les voies sont dégradées et c’est aussi pareil à Bongouanou. Ici, pour présenter la situation, nous avons la voie principale de Kotobi jusqu’à Dimbokro. Dieu merci, l’Ageroute nous a aidés à réparer le tronçon qui est en face de l’hôpital central. Ce n’est pas de notre fait, le budget de la mairie ne peut pas permettre la réhabilitation de ces routes. Sur le plan national, c’est l’Etat qui doit réhabiliter ces voies. Avec la crise quand on approche le gouvernement, on nous répond que la situation est difficile. Peut-on dire aujourd’hui M. le Maire que vous avez atteint vos objectifs, s’agissant des promesses que vous avez faites à vos parents pendant les campagnes ? Nous avons fait ce que nous avons promis parce que tous les 10 villages de la commune ont été servis en infrastructures économiques et éducatives. Je ne dis pas que je suis entièrement satisfait. Si les moyens nous le permettaient, on allait faire mieux. Nous avons fait avec les subventions de l’Etat et les fonds collectés sur le marché. Mais, quand la subvention de l’Etat ne vient pas, nous travaillons difficilement. Les populations de Bocassi se plaignaient de la dégradation de leur route. Qu’est-ce que vous avez fait pour ce village ? Dans ce village, nous avons construit un marché. Nous sommes en train de participer à l’achèvement de la construction des maisons des enseignants. Le colonel Amalaman vient d’ouvrir un foyer dans ce village. Nous avons fait pour ce village tout ce que nous pouvions faire avec nos moyens. Il n’y a pas que Bocassi. Les villages sont nombreux et nous n’avons pas suffisamment de moyens pour faire assez de réalisations. Effectivement, ils n’ont pas de centre de santé. Mais, la construction des centres de santé dépasse la compétence de la mairie. Elle relève du ressort du Conseil général. Vous avez construit un grand foyer qui n’a pas encore été inauguré. Qu’attendez-vous pour le faire ? Nous avons repris les travaux. Mais, nous devons de l’argent à l’entrepreneur qui a achevé les travaux. Tant que nous ne payons pas, l’entrepreneur ne peut pas nous livrer le foyer. Il a déposé sa facture, nous l’avons mandaté. Au niveau du trésor, il n’y a pas de liquidité pour payer. On attend que l’Etat paye les 7 millions qu’on reste lui devoir pour qu’on livre le bâtiment aux jeunes de Bongouanou. Si quelqu’un pouvait venir nous aider pour qu’on puisse offrir ce joyau à la population de Bongouanou, ce serait bien. Il sera le bien venu. Pensez-vous que les populations sont prêtes à vous renouveler ce mandat ? Ce n’est pas le candidat lui-même qui se désigne. C’est le Fpi qui va désigner le candidat de Bongouanou à la veille des élections. Nous sommes partant pour renouveler notre mandat. Nous avons posé des actes concrets dans les quartiers et dans les villages. Je pense que si nous sommes candidat, la population va nous réélire pour ces actes concrets posés. La physionomie de la ville a changé depuis 2000 jusqu’à aujourd’hui. M. le Maire, nous avons appris que le barrage d’Ehuikro a été pollué. Que s’est-il passé ? Effectivement, dans le mois d’avril au lendemain d’une pluie, nous avons constaté que les poissons flottaient sur le barrage. La mairie a informé la préfecture. Et le Ciapol et l’institut d’hygiène de Yamoussoukro sont intervenus. Ils ont fait des prélèvements qu’ils sont allés analyser. Il se trouve que ce sont des produits phytosanitaires qui ont été déversés dans l’eau qui ont favorisé cela. Donc, pendant deux semaines, nous avons arrêté la consommation d’eau. Après les analyses, ils ont dit que le produit n’était pas aussi nocif que ça. Donc, ils ont autorisé la consommation de l’eau du barrage. A notre niveau, nous avons arrêté tout ce qui est culture maraîchère autour du lac. A votre avis, les élections seront-elles possibles à la date du 29 novembre 2009 ? Quelle est votre position sur le déploiement des deux forces sur l’ensemble du territoire ? Tout le monde souhaite que les élections se tiennent. Parce que nous sommes tous fatigués de la situation. Tout le monde est partant pour cette date qui a été fixée. Je souhaite qu’elle ne soit pas repoussée. Je demande pour cela à tous les leaders des partis politiques de conjuguer leurs efforts dans ce sens. Quant au déploiement des huit mille militaires, c’est une bonne chose. Parce qu’ils devraient permettre la réunification du pays. Le déploiement va donner la confiance et permettra aussi de sécuriser les élections. Aujourd’hui, il y a quelques problèmes. La circulation est difficile dans les zones ex-assiégées. Je suis aussi pour le désarmement avant les élections. S’il y a élection sans désarmement on risque de retomber dans la situation que nous avons connue. Nous sommes à quelques mois des élections présidentielles. Le Fpi a toujours eu maille à partir avec le PDCI à Bongouanou. Etes-vous préparés à vaincre cette fois-ci le signe indien ? Nous n’avons pas attendu pour préparer la victoire de notre candidat. Nous sommes tout le temps en activité ici. Nous sommes prêts pour aller aux élections et nous sommes sûrs de les gagner. Nous sommes prêts à vaincre le signe indien parce qu’avec le recul, nous avons vu et corrigé nos lacunes. Nous sommes prêts à rafler tous les postes électifs à Bongouanou. Il y a trois départements dans le Moronou. Chacun cherche à maîtriser le sien. Nous sommes confiants pour ce qui est de Bongouanou. Je dis merci à la population de Bongouanou pour nous avoir soutenus. Nous avons travaillé dans la transparence. La population participe au conseil de la municipalité. La mairie est composée de 31 conseillers dont 24 du Fpi et 7 du Pdci. Quand on va au conseil, tout le monde pense au développement de Bongouanou. Il n’y a pas Pdci ni Fpi. Je demande à la population de nous soutenir pour que nous continuions de travailler la main dans la main pour le développement de Bongouanou.


Réalisé par Dosso Villard, col CS
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