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Politique Publié le mardi 16 juin 2009 | Le Patriote

Grève des dockers - Simone Gbagbo et Gossio manœuvrent pour le contrôle total du Port

Gossio veut se créer une nouvelle source de revenue. C’est la seule explication, selon les animateurs de ce secteur, de la frénésie qui s’est emparée ces derniers jours, du Port autonome d’Abidjan. Pour comprendre la crise et les intérêts en jeu, il faut savoir ce qu’est le Syndicat des Entrepreneurs de Manutention des ports d’Abidjan et de San Pedro (SEMPA). Il s’agit en fait, d’une sorte d’intermédiaire entre les dockers et les employeurs directs de ceux-ci Pour faire simple, ce syndicat recrute les dockers, recouvre leurs paies, le leur reverse et bien sûr, tout cela moyennant commissions. Les chiffres tournent autour de 500 millions de F CFA par quinzaine avec une commission de 10 à 15 %. Faites les comptes ! En à peine quelques mois passés au Port, Marcel Gossio a compris tout l’intérêt qu’il avait à contrôler le SEMPA ou tout au moins à être propriétaire d’une structure similaire. Il ya de l’argent à s’en mettre plein les poches et, il y a des emplois pour courtisans. Or, le SEMPA est en situation de monopole depuis plusieurs années et semble agir avec maestria quoiqu’il ait des choses à se reprocher. Selon nos sources, les tentatives du directeur général de caporaliser le SEMPA sont vaines tout comme celle d’instrumentaliser quelques syndicats de dockers également.
Il faut dire qu’avant le scandale des déchets toxiques, en septembre 2006, Marcel Gossio agissait seul. A l’occasion de ce scandale, Simone Gbagbo, épouse du Chef de l’Etat, ne joue pas totalement dans son camp. Bien au contraire, elle entendait en profiter pour mettre à sa place, son directeur des Finances et de la Comptabilité, un certain Mambé Aikpa Pierre. Mais une fois la tempête passée, Marcel Gossio qui a senti le couperet lui passer très près du cou, comprend tout l’intérêt qu’il avait de se rapprocher de la Première dame. Alors, Il commence, dans un premier temps, par offrir le poste d’adjoint au filleul de Simone Gbagbo, le sieur Mambé.

Libéraliser comme dans la filière Café Cacao

Ensuite, il l’implique, elle-même, dans la vie du Port du reste sous tutelle directe de la Présidence de la République. Selon une source proche de cette institution, c’est désormais avec l’aide de la Première dame que le directeur général du port entreprend de contrôler le SEMPA. Ne dit-on pas que l’union fait la force? Il s’agit ici, d’arriver à une sorte de libéralisation – comme dans la filière Café caco – où chacun pourrait se servir sur le dos du docker. Gossio suscite alors un nouveau syndicat qui pourrait tenir le même discours que lui. Il s’agit du Collectif national des dockers et dockers transits pour la défense de leur droit (Cndd) – c’est un fonctionnement coutumier au FPI – nous sommes en juin 2007. Dans la foulée, le directeur général du port introduit un projet de modification du décret N° 99-510 du 4 août 1999 portant statut du docker et libéralisant le secteur. Sans doute méfiant et trouvant le secteur tout à fait ‘‘saint’’, le Chef de l’Etat n’y accorde pas une oreille attentive. Il fallait donc lui démontrer tout le contraire. Montrer que rien ne va dans le secteur et qu’il faut faire quelque chose pour «sauver cette autre mamelle de l’économie ivoirienne». Cela a pris le temps qu’il faut. Après l’échec d’une première tentative d’intégrer des ‘‘Jeunes Patriotes’’ dans la communauté des dockers, Marcel Gossio revient à la charge. Cette fois, le succès est relatif. Le Port, le poumon de l’économie du pays, est en feu. Pour de simples raisons d’enrichissement personnel. A moins que tout cela ne soit coordonné de très haut pour financer par la suite, le candidat du FPI à la Présidentielle.

KIGBAFORY Inza
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