Faustin Toha est journaliste de profession et a couvert au plus fort de la crise d’importants événements. Nommé responsable de la Communication au Port autonome d’Abidjan en 2006, il a publié un Essai politique qui, selon des sources, serait à la base de son licenciement pour ‘’suppression de poste’’, selon son employeur. Dans cette interview, M. Toha, donne sa version des faits et s’insurge contre la mal gouvernance du Port considéré comme "le poumon économique de la côte d’Ivoire"
Vous avez été licencié de votre poste de Responsable de la Communication du Port Autonome d’Abidjan, par son directeur général M. Marcel Gossio. Quels commentaires faites-vous de cette situation?
F.T : Les Ivoiriens sauront tôt ou tard la vraie raison. En effet, la vérité éclatera. ‘’Quand on connaît bien quelqu’un, il vaut mieux l’appeler par son nom’’ dit un proverbe nègre. Les confrères ont vite fait de voir un lien entre la publication de mon livre et mon limogeage. Ils ont bien fait de réagir de la sorte. Tout journaliste aurait fait la même chose. Ce livre n’a pas été sponsorisé par le port autonome d’Abidjan et n’est pas non plus un livre institutionnel.
Pour ma part, la communication que j’avais en charge ne devrait pas se transformer en machine de propagande. Toute chose qui serait ridicule puisque le port d’Abidjan n’est pas un instrument de propagande entre les mains de quelques personnes. A moins qu’on me prouve le contraire. Mon rôle n’était pas non plus d’envoyer mes collaborateurs dans les bureaux des directeurs pour leur faire des photos ou des prises de vues afin que ceux-ci se sentent bien dans leur peau avant de commencer le travail.
Mais il faut aussi voir la mise en place de structures parallèles, mêmes celles extérieures à l’entreprise pour des raisons que j’ignorais. Mais ils n’auront qu’à s’en prendre à eux même au moment venu. Les tonnages qui sont présentés comme des butins de guerre pourront-ils servir encore longtemps de leitmotiv quand des données claires peuvent remettre en cause d’autres pans importants de la ‘’bonne gouvernance’? Je n’y crois pas.
Et si avec la publication de mon livre certains responsables ont cru m’affaiblir en me débarquant de mon poste, ils se trompent énormément. Je sais que le complot a échoué puisqu’ils ont gardé mes collaborateurs. Ils ont constitué la même équipe sans moi.
Mais moi, j’ai la conscience tranquille. Le jour où la vérité éclatera au grand jour, ceux qui m’ont méprisé sauront que la primauté accordée à l’argent et au matériel n’est pas une exigence du Temps du ciel auquel nous sommes et comme leurs intérêts ne sont pas en accord avec la volonté de Dieu, la conséquence, c’est l’échec.
L.P : Qu’en est-il de la certification du Port autonome d’Abidjan à la norme de qualité Iso 9001 version 2000?
F.T : Diantre! Il faut arrêter d’infantiliser les Ivoiriens. Là encore c’est un gros mensonge. Cette façon de faire n’est donc pas en contradiction avec le titre de mon livre. Ce cabinet Afaq Afnor est-il sérieux si c’est démontré qu’il est une fabrique de mensonges? Simple questionnement. J’ai passé beaucoup de temps à travailler avec la directrice de la qualité du Port autonome d’Abidjan. Mon département a joué un rôle important dans la diffusion de l’information sur la politique de la qualité grâce au PAA info Magasine dont j’étais le Rédacteur en chef. J’ai fait valider des documents conformément au processus mis en place. Et c’est sur la base de ces documents que le travail se faisait. Pendant les audits mon département participait à toutes les rencontres. Il fallait plutôt voir la question de l’efficience ailleurs et tout le monde était d’accord là dessus. L’une des exigences du cabinet certificateur était la réalisation d’un sondage relatif à l’image du port autonome au près du grand public. Mes collaborateurs ont interrogé plus de 1500 personnes à partir d’un travail scientifique en collaboration avec d’autres départements. Le traitement des résultats était encore en cours quand le département dit-on a été ‘’ supprimé’’.
Il faut souligner que 3 jours avant mon licenciement j’avais reçu conformément à la procédure administrative deux stagiaires avec leur lettre d’engagement signée par le Directeur général et je les avais affecté dans les 2 services du département. Le chef de service Publication, production multimédia s’était même rendu à Paris sur instruction du Directeur général adjoint chargé des Finances, de l’administration et de l’exploitation pour commander du matériel d’une valeur de près de 40 millions de F CFA. Comment peut-on recruter du personnel, acheter du matériel de travail à des sommes faramineuses et supprimer, dans le même temps, le département? Où se trouve la logique?
Je laisse à chacun le soin de tirer les leçons de cette façon de faire. Tout se trouve dans les faits et gestes.
L. P : Vous considérez-vous comme étant dans le collimateur de certaines personnes?
F.T : La preuve est dans la suppression de mon département qui existait depuis belle lurette. Il y a aussi mon licenciement que je n’ose pas qualifier car des personnes spécialisées dans ce domaine le feront au moment venu. Il est évident que c’est une mesure prise pour nuire à ma vie professionnelle et sociale. Celle qui est prise par ceux qui ont eux même été victimes de ce genre de pratique honteuse et qui ne les a pas empêchés de gravir les échelons de la vie sociale. Je peux être dans le collimateur de ceux qui pensent que ce lopin de terre que Dieu a donné à ses enfants pour y vivre leur revient indéfiniment. D’ailleurs toute gestion est passagère et quand on se sent trop fort pour écraser les ‘’faibles’’, il est évident que ces personnes soient disant faibles se sentent solidaires et renversent toujours la vapeur.
Voici pourquoi je salue les personnes qui éprouvent le désir de lire afin de situer les responsabilités dans la crise politico-militaire qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002.
LP : Revenons à la littérature, quels sont vos projets d’écriture?
F.T : ‘’Ce qui nous apparaît comme une cruelle épreuve est très souvent un bienfait caché’’ selon Oscar Wilde. Au salon du livre à Paris j’ai eu des bons contacts. J’ai en chantier un roman, un recueil de Nouvelles et un livre qui fera encore grincer les dents. "Déchets toxiques au port d’Abidjan, chronique d’un scandale négligé".
Réalisée par Jean- Antoine Doudou
Vous avez été licencié de votre poste de Responsable de la Communication du Port Autonome d’Abidjan, par son directeur général M. Marcel Gossio. Quels commentaires faites-vous de cette situation?
F.T : Les Ivoiriens sauront tôt ou tard la vraie raison. En effet, la vérité éclatera. ‘’Quand on connaît bien quelqu’un, il vaut mieux l’appeler par son nom’’ dit un proverbe nègre. Les confrères ont vite fait de voir un lien entre la publication de mon livre et mon limogeage. Ils ont bien fait de réagir de la sorte. Tout journaliste aurait fait la même chose. Ce livre n’a pas été sponsorisé par le port autonome d’Abidjan et n’est pas non plus un livre institutionnel.
Pour ma part, la communication que j’avais en charge ne devrait pas se transformer en machine de propagande. Toute chose qui serait ridicule puisque le port d’Abidjan n’est pas un instrument de propagande entre les mains de quelques personnes. A moins qu’on me prouve le contraire. Mon rôle n’était pas non plus d’envoyer mes collaborateurs dans les bureaux des directeurs pour leur faire des photos ou des prises de vues afin que ceux-ci se sentent bien dans leur peau avant de commencer le travail.
Mais il faut aussi voir la mise en place de structures parallèles, mêmes celles extérieures à l’entreprise pour des raisons que j’ignorais. Mais ils n’auront qu’à s’en prendre à eux même au moment venu. Les tonnages qui sont présentés comme des butins de guerre pourront-ils servir encore longtemps de leitmotiv quand des données claires peuvent remettre en cause d’autres pans importants de la ‘’bonne gouvernance’? Je n’y crois pas.
Et si avec la publication de mon livre certains responsables ont cru m’affaiblir en me débarquant de mon poste, ils se trompent énormément. Je sais que le complot a échoué puisqu’ils ont gardé mes collaborateurs. Ils ont constitué la même équipe sans moi.
Mais moi, j’ai la conscience tranquille. Le jour où la vérité éclatera au grand jour, ceux qui m’ont méprisé sauront que la primauté accordée à l’argent et au matériel n’est pas une exigence du Temps du ciel auquel nous sommes et comme leurs intérêts ne sont pas en accord avec la volonté de Dieu, la conséquence, c’est l’échec.
L.P : Qu’en est-il de la certification du Port autonome d’Abidjan à la norme de qualité Iso 9001 version 2000?
F.T : Diantre! Il faut arrêter d’infantiliser les Ivoiriens. Là encore c’est un gros mensonge. Cette façon de faire n’est donc pas en contradiction avec le titre de mon livre. Ce cabinet Afaq Afnor est-il sérieux si c’est démontré qu’il est une fabrique de mensonges? Simple questionnement. J’ai passé beaucoup de temps à travailler avec la directrice de la qualité du Port autonome d’Abidjan. Mon département a joué un rôle important dans la diffusion de l’information sur la politique de la qualité grâce au PAA info Magasine dont j’étais le Rédacteur en chef. J’ai fait valider des documents conformément au processus mis en place. Et c’est sur la base de ces documents que le travail se faisait. Pendant les audits mon département participait à toutes les rencontres. Il fallait plutôt voir la question de l’efficience ailleurs et tout le monde était d’accord là dessus. L’une des exigences du cabinet certificateur était la réalisation d’un sondage relatif à l’image du port autonome au près du grand public. Mes collaborateurs ont interrogé plus de 1500 personnes à partir d’un travail scientifique en collaboration avec d’autres départements. Le traitement des résultats était encore en cours quand le département dit-on a été ‘’ supprimé’’.
Il faut souligner que 3 jours avant mon licenciement j’avais reçu conformément à la procédure administrative deux stagiaires avec leur lettre d’engagement signée par le Directeur général et je les avais affecté dans les 2 services du département. Le chef de service Publication, production multimédia s’était même rendu à Paris sur instruction du Directeur général adjoint chargé des Finances, de l’administration et de l’exploitation pour commander du matériel d’une valeur de près de 40 millions de F CFA. Comment peut-on recruter du personnel, acheter du matériel de travail à des sommes faramineuses et supprimer, dans le même temps, le département? Où se trouve la logique?
Je laisse à chacun le soin de tirer les leçons de cette façon de faire. Tout se trouve dans les faits et gestes.
L. P : Vous considérez-vous comme étant dans le collimateur de certaines personnes?
F.T : La preuve est dans la suppression de mon département qui existait depuis belle lurette. Il y a aussi mon licenciement que je n’ose pas qualifier car des personnes spécialisées dans ce domaine le feront au moment venu. Il est évident que c’est une mesure prise pour nuire à ma vie professionnelle et sociale. Celle qui est prise par ceux qui ont eux même été victimes de ce genre de pratique honteuse et qui ne les a pas empêchés de gravir les échelons de la vie sociale. Je peux être dans le collimateur de ceux qui pensent que ce lopin de terre que Dieu a donné à ses enfants pour y vivre leur revient indéfiniment. D’ailleurs toute gestion est passagère et quand on se sent trop fort pour écraser les ‘’faibles’’, il est évident que ces personnes soient disant faibles se sentent solidaires et renversent toujours la vapeur.
Voici pourquoi je salue les personnes qui éprouvent le désir de lire afin de situer les responsabilités dans la crise politico-militaire qui secoue la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002.
LP : Revenons à la littérature, quels sont vos projets d’écriture?
F.T : ‘’Ce qui nous apparaît comme une cruelle épreuve est très souvent un bienfait caché’’ selon Oscar Wilde. Au salon du livre à Paris j’ai eu des bons contacts. J’ai en chantier un roman, un recueil de Nouvelles et un livre qui fera encore grincer les dents. "Déchets toxiques au port d’Abidjan, chronique d’un scandale négligé".
Réalisée par Jean- Antoine Doudou