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Société Publié le mardi 16 juin 2009 | Nord-Sud

Grève dans la santé : Les syndicats consultent la base demain

Une réponse précise dans deux semaines. C'est avec cette promesse que les grévistes du secteur public de la santé sont sortis hier de leur rencontre avec le Premier ministre. En toute franchise, le chef du gouvernement a indiqué aux 9 syndicats que l'Etat n'a pas, à l'heure actuelle, les moyens de satisfaire leur principale revendication à savoir le paiement de la revalorisation indiciaire et le reliquat de la revalorisation indemnitaire. Guillaume Soro a rappelé qu'en raison des engagements pris vis-à-vis de la Banque mondiale et du Fmi, l'Etat n'a pas la possibilité de mobiliser en ce moment les incidences financières du décret ayant institué la nouvelle grille indiciaire. Guillaume Soro a donné des instructions au ministre de l'Economie et des Finances, lui demandant de faire des propositions dans une ou deux semaines sur les perspectives d'application de ce décret et le payement des arriérés. Les leaders syndicaux ont promis de donner une réponse après avoir consulté leur base au cours d'une assemblée générale prévue demain. D'ici là, les Centres hospitaliers universitaires (Chu) de Cocody, de Treichville et les hôpitaux publics de l'intérieur du pays risquent de fonctionner au ralenti. Déjà hier, le Chu de Cocody, visité de 11heures à 14 heures, avait grise mine. Les services de consultation externe et de radiologie, les laboratoires et plusieurs autres services étaient fermés. Les malades ont été accueillis avec un seul message : « Le service est fermé et les rendez-vous sont reportés.» Une mauvaise nouvelle pour Mlle Ahou Christine. «J'étais venue pour un rendez-vous. Mais, depuis le matin, il n'y a personne », confie-t-elle. La fermeture complète de ce centre hospitalier, annoncée par les grévistes, n'a pas été effective. Un service minimum était assuré. Certaines dispositions ont été prises par les responsables de l'hôpital pour le suivi des malades déjà hospitalisés. « Ce matin, la visite s'est faite normalement, mais beaucoup de malades ont été libérés », a indiqué dame T. H., parente d'un malade. « Ça veut dire quoi ? On m'a fait payer de l'argent pour les examens et on me dit qu'il n'y a pas de travail », s'est plaint M. Yapo Mathias, autre parent de malade. Les infirmiers et sages-femmes dont les syndicats ne sont pas signataires du mot d'ordre de grève étaient à leurs postes. Assurant le service minimum. Le Dr Y.P. ne se désolidarise pas de ses camarades. « On ne tient pas tête au gouvernement. Mais, vu la formation des médecins, il faut que l'Etat revoit notre situation » a-t-il soutenu.

S.A.
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