Le mot d’ordre de grève lancé par le collectif de neuf syndicats du secteur de la santé est, pour le moment, suivi à la lettre dans les centres de santé d’Aboisso, d’Ayamé, de Bianoua et de Maféré. Seules les urgences fonctionnent dans ces établissements sanitaires. Le centre hospitalier régional (CHR) d’Aboisso est resté pratiquement vide toute la journée de lundi. Les bancs d’attente aux services de médecine et de pédiatrie sont restés vides. Une dame, au terme de sa grossesse, a pu être consultée. Elle devait être opérée par césarienne. Au moment de notre passage à l’hôpital, elle s’attelait à acheter les médicaments nécessaires à l’opération. Certes, des médecins étaient visibles, mais ils n’ont pas fait de consultations. “Nous assurons le service minimum. Actuellement, c’est le statut quo. Retenez que nous ne consultons pas”, a indiqué un médecin sous le couvert de l’anonymat. Selon le secrétaire général de la section du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (SYNACASSCI), Dr. Koffi Pierre, le mot d’ordre est bien suivi à Aboisso, Ayamé, Bianoua et Maféré. “Nous ne voulons pas qu’on nous dise après que nous avons tué des patients. C’est pourquoi nous assurons le service minimum. Les urgences sont assurées. Les chirurgiens et les gynécologues sont à leur poste. Nous demandons que l’Etat nous donne seulement ce qu’il peut nous donner, même s’il ne donne pas pour le moment ce que nous demandons”, plaide Dr. Koffi Pierre avant de poursuivre : “C’est le salaire dérisoire qu’on nous paie qui nous fait courir dans les cliniques. Qu’on nous paie convenablement afin que nous laissions la place aux jeunes frères diplômés, sans emploi”.
Les infirmiers d’Aboisso ne se sentent pas concernés par cette grève. “Nous ne nous sentons pas concernés. Nous sommes donc à notre poste comme vous le constatez”, déclarent, sourire aux lèvres, des infirmiers rencontrés aux urgences. Les membres de six syndicats, sur les neuf signataires, observent le mot d’ordre de grève à Aboisso. Les techniciens de radio et de laboratoire, les aides-soignants et les gestionnaires en pharmacie sont, quant à eux, dans la danse.
Sam K.D.
Les infirmiers d’Aboisso ne se sentent pas concernés par cette grève. “Nous ne nous sentons pas concernés. Nous sommes donc à notre poste comme vous le constatez”, déclarent, sourire aux lèvres, des infirmiers rencontrés aux urgences. Les membres de six syndicats, sur les neuf signataires, observent le mot d’ordre de grève à Aboisso. Les techniciens de radio et de laboratoire, les aides-soignants et les gestionnaires en pharmacie sont, quant à eux, dans la danse.
Sam K.D.
