Le lion du port croyait bien faire en exposant son plan diabolique à ses jeunes gens. Tout baignait dans l’huile. L’entente était au beau fixe. Le SEMPA était dans l’œil du cyclone. Perturbations par ci, grèves par- là. Le stratagème fonctionnait comme prévu. Puis survint le couac. Une médiation est engagée entre le SEMPA et les dockers. Catastrophe ! Pris de court, le PAA accuse le coup et n’assiste pas aux pourparlers. Un accord est trouvé. Des dockers seront payés s’ils atteignent une cadence. Tout est réglé ou presque. Les fomenteurs de troubles ne baissent pas pour autant les bras. Une grève suspecte survint à SETV. Sans explication, tout le port ’Abidjan ‘’s’embrase’’. Le SEMPA ne comprend plus rien. Les autorités du PAA se barricadent ou sont en mission. Mal conseillé, Gossio lance deux communiqués qui l’enfoncent : l’un invitant à un recrutement de dockers, l’autre autorisant les sociétés de manutention à embaucher les dockers sans s’en référer au SEMPA. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La hache de guerre est déterrée. Guigrehi, l’homme fort du milieu des dockers accuse vertement Gossio. Le pot aux roses est découvert. La démission du DG du PAA est réclamée. Le point de non retour a été franchi. Les dockers sont dans la rue. Guigrehi est entre temps déchu de son titre de porte-parole du CNDD. De l’argent coule à flots au port pour diviser les dockers. On parle de 10 millions pour assouvir cette besogne. Le désordre est palpable. Les effets collatéraux de cette barbarie auront coûté des bus à la Sotra et beaucoup de désagréments à la population. A l’heure actuelle on est à près de 100 milliards Francs CFA de perte au PAA. Les regards sont désormais tournés vers le palais présidentiel. Que fera Gbagbo pour mettre fin à l’asphyxie programmée de l’économie ivoirienne via le port d’Abidjan ? Attendons de voir.
A la prochaine traversée
Par N’da Jean Yves
A la prochaine traversée
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