La conférence de presse tenue par le porte-parole du CNDD Pierre Guigrehi suscite beaucoup d’interrogations. A la surprise générale, porte parole du CNDD, a fait cet aveu grave : « C’est Gossio Marcel qui est à la base des troubles au Port d’Abidjan. Il nous a laissé entendre lors d’une réunion privée qu’il voulait créer plusieurs bureaux de main d’œuvre docker ». Marcel Gossio est donc directement accusé de jouer le pyromane pompier au port d’Abidjan. Bizarre ! Guigrehi a même affirmé que le DG du PAA agissait dans l’illégalité à travers un communiqué publié dans les journaux. Dans le dit communiqué, Gossio Marcel invitait les sociétés de manutention à procéder directement au recrutement de la main d’œuvre docker sans en référer au SEMPA qui en a pourtant la gestion exclusive conformément au décret présidentiel qui les autorise à gérer le BMOD sur la plate forme portuaire. Toutes les assertions de Guigrehi pouvaient tenir la route si la situation au port d’Abidjan était normale. Malheureusement, le PAA vit une période de crise. Et le directeur Général du PAA, président de la communauté portuaire doit prendre des mesures exceptionnelles pour le déroulement normal des activités portuaires. Il faut savoir que la dénomination ‘’ autonome’’ confrère au PAA un statut particulier. L’enceinte portuaire est un site placé sous l’autorité du DG du PAA. Il est à la fois autorité administrative et policière. C’est cette autorité que Gossio a dénié lors de l’affaire des déchets toxiques. En effet, il avait tous les pouvoirs de bloquer le Probo Koala. Malheureusement, le DG du PAA n’a pas usé de ce droit. Il a brandi ce dernier dans la crise avec les dockers. Donnant ainsi du grain à moudre à tous ceux qui pensent que Gossio n’est pas un acteur désintéressé de la crise. Le DG du PAA qui a des connivences certaines avec la jeunesse ivoirienne à travers certains mouvements s’est mis le doigt dans l’œil. En effet, sur proposition du leader de la galaxie patriotique, il aurait proposé des jeunes au SEMPA comme dockers. La requête du DG du PAA a été acceptée. Les dockers ex fescistes ont été embauchés. Entre Marcel Gossio et ces jeunes c’était comme entre l’arbre et l’écorce. Séduit par la fougue de ces dockers nouvelle version, Gossio comme en territoire conquis, a dû soumettre son projet de création de plusieurs bureaux de la main d’œuvre docker. idylle n’a duré que le temps d’un printemps. Face à la détermination du SEMPA à respecter ses engagements, le mariage s’est brisé. Les langues se sont déliées. Les courriers adressés par le CNDD démontrent que Gossio était au courant de tous les mouvements de paralysie du port d’Abidjan. Son manque de promptitude dans le règlement de la crise a fait jaser plus d’un. ‘’ Gossio est le complice des dockers’’ a-t-on entendu dire. Comme dans la tragédie grecque, le monstre s’est rétourné contre son géniteur. Les jeunes sont insaisissables, imprévisibles. Le ‘’Lion du port’’ l’apprend à ses dépens. Il serait encore en voyage comme pour narguer tout le monde. Au port d’Abidjan, un verrou a sauté. C’est désormais l’équilibre de la terreur. Gossio veut mater les dockers. Il l’a dit. Le réussira t-il ?
Pas si sûr, tant les dockers sont sûrs de leur fait. La guerre du port est en marche. Tant pis pour les milliards perdus, 80 officiellementw
« Quand les ivoiriens sont contents ils cassent les bus, quand ils sont fâchés, ils cassent les bus », dixit Attey Philippe, directeur général de la Société des transports abidjanais (Sotra), pour caricaturer le comportement des vandales sur les autobus de la Sotra en temps de crise. Ce phénomène urbain s’est avéré une fois de plus le lundi 15 juin dernier dans la commune de Treichville. En effet, à la suite d’un mouvement d’humeur des dockers du Port autonome d’Abidjan (PAA), trois bus des lignes urbaines de la Sotra ont cramée et une dizaine d’autres fortement endommagés par les manifestants dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police venue maintenir l’ordre sur la plate-forme portuaire. Ces manifestants se sont retrouvés par petits groupes dans le jardin public attenant au siège de la SDV-SAGA à Treichville. Sur place, à la vue d’un dispositif de policiers en arme (certainement dissuasif) ils ont ouvert les hostilités par des jets de pierres en direction des policiers. La réplique ne s’est pas fait attendre du côté des forces de l’ordre qui font usage de gaz lacrymogènes suivi de courses poursuites dans les rues de Treichville, notamment dans les zones du grand marché, de la mairie et de la rue 12. Les insurgés s’en prennent aux autobus de la Sotra qui se sont retrouvés par hasard sur leur chemin. Désolant était le spectacle. Jets de pierres sur les pare-brises des bus qui ont volé en éclat pour la plupart. Inutile de vous décrire la debandade des passagers à bord des engins de transport en commun abidjanais pour se mettre à l’abris des effets collatéraux des casses. Dans cet échauffouré, trois bus ont été entièrement calcinés.Avec promptitude, les éléments du Groupement des sapeurs pompiers militaires (Gspm) sont intervenus pour circonscrire les flammes . Sur place, la désolation se lisait sur le visage des responsables de la Sotra qui n’arrivaient pas à s’expliquer l’attitude des vandales qui s’empennent inutilement aux bus dans des situations où la Sotra n’ a rien à voir. Ils ont mEnacé de retirer les bus du trafic sur les lignes de la zone portuaire. Non sans déposer plainte contre X. Pour le premier magistrat de la commune de Treichville, François Amichia, arrivé sur les lieux, cette situation est très déplorable. D’autant plus qu’elle est préjudiciable d’une part à la Sotra qui est un service d’utilité publique qui mérite d’être préservé. D’autre part c’est tout le système économique de la commune qui se voit paralysé. Ce qui, regrette t-il, engendre une énorme perte et un manque à gagner au niveau des recettes des taxes municipales. Avant d’appeler à un apaisement les différents protagonistes de la « crise des dockers » afin de trouver des solutions idoines à leurs différends. Il est bon de rappeler que depuis le 02 juin 2009, les dockers revendiquent des meilleures conditions de travail et une revalorisation de leur salaire à Sempa-Bmod, structure qui les emploie. Depuis lors les discussions ont buté sur des malentendus, entrainant un dysfonctionnement des activités des manutentionnaires au port d’Abidjan. Casser librement les bus et se plaindre après de leur nombre insuffisant, quel paradoxe!
Coulibaly N’Golo A.
Pas si sûr, tant les dockers sont sûrs de leur fait. La guerre du port est en marche. Tant pis pour les milliards perdus, 80 officiellementw
« Quand les ivoiriens sont contents ils cassent les bus, quand ils sont fâchés, ils cassent les bus », dixit Attey Philippe, directeur général de la Société des transports abidjanais (Sotra), pour caricaturer le comportement des vandales sur les autobus de la Sotra en temps de crise. Ce phénomène urbain s’est avéré une fois de plus le lundi 15 juin dernier dans la commune de Treichville. En effet, à la suite d’un mouvement d’humeur des dockers du Port autonome d’Abidjan (PAA), trois bus des lignes urbaines de la Sotra ont cramée et une dizaine d’autres fortement endommagés par les manifestants dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police venue maintenir l’ordre sur la plate-forme portuaire. Ces manifestants se sont retrouvés par petits groupes dans le jardin public attenant au siège de la SDV-SAGA à Treichville. Sur place, à la vue d’un dispositif de policiers en arme (certainement dissuasif) ils ont ouvert les hostilités par des jets de pierres en direction des policiers. La réplique ne s’est pas fait attendre du côté des forces de l’ordre qui font usage de gaz lacrymogènes suivi de courses poursuites dans les rues de Treichville, notamment dans les zones du grand marché, de la mairie et de la rue 12. Les insurgés s’en prennent aux autobus de la Sotra qui se sont retrouvés par hasard sur leur chemin. Désolant était le spectacle. Jets de pierres sur les pare-brises des bus qui ont volé en éclat pour la plupart. Inutile de vous décrire la debandade des passagers à bord des engins de transport en commun abidjanais pour se mettre à l’abris des effets collatéraux des casses. Dans cet échauffouré, trois bus ont été entièrement calcinés.Avec promptitude, les éléments du Groupement des sapeurs pompiers militaires (Gspm) sont intervenus pour circonscrire les flammes . Sur place, la désolation se lisait sur le visage des responsables de la Sotra qui n’arrivaient pas à s’expliquer l’attitude des vandales qui s’empennent inutilement aux bus dans des situations où la Sotra n’ a rien à voir. Ils ont mEnacé de retirer les bus du trafic sur les lignes de la zone portuaire. Non sans déposer plainte contre X. Pour le premier magistrat de la commune de Treichville, François Amichia, arrivé sur les lieux, cette situation est très déplorable. D’autant plus qu’elle est préjudiciable d’une part à la Sotra qui est un service d’utilité publique qui mérite d’être préservé. D’autre part c’est tout le système économique de la commune qui se voit paralysé. Ce qui, regrette t-il, engendre une énorme perte et un manque à gagner au niveau des recettes des taxes municipales. Avant d’appeler à un apaisement les différents protagonistes de la « crise des dockers » afin de trouver des solutions idoines à leurs différends. Il est bon de rappeler que depuis le 02 juin 2009, les dockers revendiquent des meilleures conditions de travail et une revalorisation de leur salaire à Sempa-Bmod, structure qui les emploie. Depuis lors les discussions ont buté sur des malentendus, entrainant un dysfonctionnement des activités des manutentionnaires au port d’Abidjan. Casser librement les bus et se plaindre après de leur nombre insuffisant, quel paradoxe!
Coulibaly N’Golo A.