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Société Publié le mercredi 17 juin 2009 | Le Nouveau Navire

Phare - Blocage des activités portuaires : La genèse des soulèvements sans visage

Après l’avènement du Collectif national des dockers et dockers transits pour la défense de leur droit (Cndd) en 2007, le Port autonome d’Abidjan (Paa) a habitué les opérateurs économiques exerçant sur la plate-forme portuaire à des grèves à répétition.

Un an après sa création en avril 2007, le Collectif national des dockers et dockers transit pour la défense de leurs droits (Cndd) n’a pas mis du temps à inviter le ministère des Transports à la table de négociations avec son employeur. Ainsi, dans sa correspondance du 25 février 2008, N°.REF :015/SCPAA, le Cndd, le Syd-CI et le Godpa, des syndicats coalisés des dockers du port autonome demandaient-ils au ministre des Transports, son intervention pour régler le différend opposant le Sempa/Bmod et les syndicats coalisés du Paa. Cette médiation faisait suite à une grève du 20 février de la même année, au cours de laquelle la coalition des syndicats du port d’Abidjan a appelé ses militants à observer un arrêt de travail de quinze jours renouvelables, pour protester contre les mauvaises conditions de travail dont sont l’objet les dockers et dockers transits sur le périmètre du Port autonome d’Abidjan. Cette première grève sous l’ère Pierre Guigréhi, porte-parole du Cndd a été suspendue le 25 février après une rencontre que la coalition a eue avec Albert Flindé, directeur de cabinet du ministre des Transports.

C’est cette grève qui a révélé aux yeux de l’opinion publique les revendications salariales et la revalorisation catégorielle dans lesquelles les dockers exigeaient 60 euros l’heure travaillée soit 39333 Fcfa/ Heure les jours ordinaires et à 90 euros l’heure travaillée soit 58999 Fcfa les samedis après-midi, dimanche et jours fériés. Cette grève va en provoquer d’autres. D’où, la création par arrêté N°0248 du 16 mai 2008 d’un comité paritaire de réflexion sur les conditions de travail des dockers dans les ports ivoiriens signé du ministre des Transports, Albert Toikeusse Mabri. La présidence de ce comité qui a accouché d’une souris était assurée par le Directeur général des affaires maritimes et portuaires.

Cet échec va occasionner une autre perturbation du 10 au 17 décembre 2008. Pour la deuxième fois, en l’absence du directeur général du Port autonome d’Abidjan, Marcel Gossio, il s’était rendu au Niger et en Belgique, les protagonistes vont se retrouver à la signature de protocole d’accord, le 10 mai 2009 en présence de Désiré Tagro, ministre l’Intérieur.

La hache de guerre venait d’être enterrée et les activités pouvaient normalement reprendre sur la plate-forme portuaire sans le moindre accroc avec l’employeur. Malheureusement, contre toute attente, ce qui devait arriver arriva, implacable. Et la suite nous en dira long.

S.K.
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