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Politique Publié le jeudi 18 juin 2009 | Notre Voie

La France n’a jamais été impartiale

Double langage, cafouillage et mensonge au sommet de la France. Avant-hier mardi, la première chaîne de la télévision ivoirienne a diffusé une interview de M. André Janier, Ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, appelé à faire valoir ses droits à la retraite. Devant les Ivoiriens, le diplomate a soutenu que : “Dans la crise ivoirienne, la France n’a soutenu personne. Elle n’a pas de candidat, elle est pour le seul peuple ivoirien”.

Les propos tenus à Libreville par le président Sarkozy et rapportés par le quotidien français « Libération », contredisent le diplomate français.

En réalité, la France a toujours eu un parti-pris. Sarkozy est un vieil ami d’Alassane Ouattara. Alors qu’il était maire de Neuilly (banlieue parisienne), il a célébré le mariage de celui-ci avec Dominique Nouvian Folloroux. Sarkozy n’a jamais caché, ni son amitié avec Dramane Ouattara ni son soutien farouche à son ami dans la crise que traverse la Côte d’Ivoire. Et l’on peut, sans aucun risque de se tromper, soutenir que c’est à cause du président du RDR que Chirac, alors président de la République française, et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, ont mis la Côte d’Ivoire à feu et à sang.

Leur prétexte ? L’ivoirité. Mais l’ivoirité est la trouvaille de M. Henri Konan Bédié qui est aujourd’hui l’allié d’Alassane Ouattara sur recommandation de la France. Il est donc faux de dire que la France est impartiale. Elle a bel et bien son camp dans la crise ivoirienne. Cependant, son soutien à Alassane Ouattara est très loin d’être à l’avantage de la Côte d’Ivoire. Les raisons sont tout simplement économiques. Il s’agit de piller tranquillement les ressources ivoiriennes. Et sur ce plan, Alassane Ouattara est la personne qui donne les meilleures garanties à la France.
Par ailleurs, il n’est pas surprenant que ce soit à Libreville que Sarkozy ait fait sa déclaration ordurière sur la Côte d’Ivoire. Bongo était un pion essentiel pour la France. Il a, plus qu’aucun autre chef d’Etat africain, paupériser son peuple pour la France. Et Alassane Ouattara a ouvert à Libreville, un cabinet qui “conseillait” Bongo. On a donc tout compris. Sarkozy a le droit de soutenir son ami Alassane Ouattara. Mais il ne doit pas insulter les Ivoiriens.

Paul D. Tayoro: ptayoro@yahoo.fr
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