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International Publié le vendredi 19 juin 2009 | Notre Voie

Course à la succession: forces et faiblesses des enfants Bongo

C’est le grand mystère. L’équation de la succession de El Hadj Omar Bongo n’est pas aussi simple qu’on l’aurait pensé. Tout le monde pense à un scénario à la togolaise après le décès, au pouvoir, de l’ex-président Gnassingbé Eyadema. Faure, l’actuel président du Togo, avait été préparé de longue date à occuper le fauteuil présidentiel ; et Apatcha, son frère, s’est exercé au maniement des armes afin de protéger le régime. Les ambitions des uns et des autres ont, semble- t-il changé aujourd’hui. Mais il n’empêche, la succession ne s’est pas trop mal passée. Au Gabon, après le départ du « boss » (Omar Bongo) comme l’appelaient ses collaborateurs les commentaires vont bon train. L’on se demande qui de Ali et de Pascaline va prendre le relais après « papa ». Des sources pensent que le pouvoir va échoir à l’un des enfants du clan Bongo. Pascaline et son jeune frère Ali, de l’avis de beaucoup, ne semblent pas regarder dans la même direction pour ce qui est de la succession de leur père. Il faut dire que ces enfants de Omar Bongo ont été privilégiés, et ont été associés à la gestion du pouvoir d’Etat. Etroitement.
Pascaline Bongo a occupé le très important poste de confiance qu’est celui de directrice de cabinet du président Omar Bongo Ondimba. Bien plus, elle est la gérante de la fortune, que l’on estime colossale, du clan Bongo. Elle est, dit-on, l’argentier du régime. Certaines sources avancent qu’elle est l'avocate des grandes entreprises françaises implantées au Gabon. Une autre preuve de la confiance que Omar Bongo plaçait en sa fille. Durant toute son agonie en Espagne, c’est elle, dans le secret, qui veillait sur lui, qui l’assistait. Elle a vécu, plus que tout autre, les derniers instants de son père. Ali Ben Bongo a bénéficié également de la bienveillance du défunt président du Gabon. Déjà, alors qu’il n’avait pas encore 35 ans comme le prévoyait la constitution de juin 1991, Omar Bongo, alors président de la République, a nommé Ali en qualité de ministre des affaires étrangères. Huit ans plus tard, il le nomme au très stratégique poste de ministre de la défense en remplacement d’un cacique du PDG, Idris Ngari. Ce dernier faisait, paraît- t-il, de l’ombre au jeune Ali. Politiquement. Le nouveau ministre de la défense en a profité pour mettre une bonne partie de l’armée sous sa coupe. Il a confié le commandement de la garde républicaine à un neveu, le général Khona. Un autre neveu a reçu le commandement de l'armée de terre.
Ali s'est fait aussi élire vice-président du mouvement de son père, le Parti démocratique gabonais (PDG). Il est réputé moins proche de la France que sa soeur Pascaline. Il a été néanmoins reçu par Nicolas Sarkozy en décembre 2008. L'avocat Robert Bourgi, émissaire officieux du président français et proche du régime gabonais, soutient Ali Bongo. L’on pense qu’il est celui qui tente de convaincre Paris de parier sur le cheval Ali. Robert Bourgi était d’ailleurs très présent lors des obsèques de Bongo. Ali a pourtant un handicap. Son impopularité, au Gabon, est liée à sa mauvaise maîtrise des langues locales. Tout comme celui de Pascaline Bongo est que elle est une femme. Les gabonais vont-ils se faire à l’idée d’avoir une femme comme présidente de la République ? Nul ne le sait. Certains pensent que dans la perspective de son échec à convaincre, elle pourrait faire appel à son époux Paul Toungui, aujourd'hui ministre des Affaires étrangères. La bataille est ouverte et le suspense reste entier.






Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr
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