Le plus country des musiciens africains, Peter One, après quelques mois en studio, sort «Alesso», un opus de neuf titres dans le style type qu’on lui connaît et qui a fait sa renommée. Le CD sorti aux Usa depuis quelques semaines qui fait un tabac dans la diaspora africaine sera disponible à Abidjan d’ici à la fin du mois de juin.
Après votre premier disque sorti au milieu des années 1980, on n’a plus entendu parler du duo Peter One-Jess Sah Bi. Qu`est-ce qui s`est passé?
On a fait un second album qui n’a pas eu autant de succès que le premier, puis mon ami, profitant d`un voyage aux Usa, a sorti un album en solo. J`ai suivi avec Zuzu 1 en 1992 et on est parti ainsi, chacun de son côté. Donc, il y a eu une séparation de fait.
Vous revenez cette année avec «Alesso», votre quatrième album. Les mélomanes ivoiriens qui ont connu la country des années 1980 vont-ils retrouver les mêmes rythmes de «Our garden needs flowers»?
Oui, j`ai décidé de rester dans le même style avec des titres tels que «Yamoussoukro», «Alesso», «Ono on my mind» et «Jukru Lov`». Mais j`ai également fait une petite ouverture sur les rythmes en vogue en ce moment
Quel message lancez-vous dans «Alesso» ?
«Alesso» est un appel au courage, à la persévérance et à la patience. Je dis que celui qui travaille avec sérieux et confiance reçoit toujours les fruits de son labeur. Les portes s`ouvriront tôt ou tard pour lui pour 10, 20, 30, voire 100 ans. Le travail bien fait se récompense toujours dans la vie.
Vous avez un morceau tiré du folklore adioukrou…
Cette chanson qui est tirée du folklore des femmes adioukrou m`a été apprise, il y a plus de 20 ans, par une de mes élèves, à mes débuts dans l`enseignement. J’ai toujours eu envie de la reprendre dans mon style. C’est ce que j`ai fait. Cette chanson rend hommage à la beauté de la femme adioukrou, mais au-delà, elle chante la beauté de toutes les femmes ivoiriennes et africaines.
Vous avez aussi fait une incursion dans la politique.
Oui, je suis très touché par ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Et comme vous le savez, l’actualité, depuis plusieurs années chez nous, est dominée par la situation politique. Le produit sera lancé sur le marché international à partir des Etats-Unis.
Je serai à Abidjan fin juin pour présenter Alesso . Et éventuellement tourner un vidéoclip avec les réalités locales. Donc aux amoureux de la country en Côte d’Ivoire et en Afrique, je donne rendez-vous dans quelques semaines.
Vous vivez aux Usa, mais vous suivez l’actualité du showbiz en Côte d’Ivoire. Quel regard jetez-vous sur l’évolution de la musique ivoirienne, comparativement aux années 1980 quand vous sortiez votre premier album?
La musique ivoirienne a beaucoup évolué. Il y a une plus grande variété de styles et de sons. On n’a plus de raison d’aller chercher ailleurs les talents. Les rythmes et les langues de Côte d’Ivoire ont fait une percée remarquable dans le domaine moderne. En matière de danse, je me demande si on peut trouver pareil ailleurs. Grâce aux jeunes, on a deux grandes fiertés: le zouglou et le coupé- décalé. Une mention spéciale néanmoins pour le second rythme qui a pratiquement supplanté tout ce qui est musique africaine partout dans le monde. Des Antilles en Asie, en passant par l’océan Indien et l’Afrique de l’est, tous les jeunes «font maintenant en coupé-décalé», pour utiliser leur propre langage. Je peux dire qu’actuellement dans le monde, au niveau de la jeunesse noire, entre le coupé-décalé et le rap, il y a match. Un match qui pourrait même tourner à l’avantage du premier. Tout cela est bien beau, mais il y a un hic: la crise politico-militaire et économique et son corollaire de misères favorisent un désordre incroyable dans le milieu du showbiz en Côte d’Ivoire. Avec une montée vertigineuse de la piraterie.
Un message à vos fans à Abidjan?
Je les salue tous, je reviens dans quelques semaines avec un album. Vous l’aimerez, j’en suis sûr. Vous pouvez déjà en écouter quelques extraits sur mon site web www.peterone.net ou bien écouter en entier 4 chansons sur mon autre site www.myspace.com/peteronemusic.
Une interview réalisée par Phil Nomel
Washington, DC
Après votre premier disque sorti au milieu des années 1980, on n’a plus entendu parler du duo Peter One-Jess Sah Bi. Qu`est-ce qui s`est passé?
On a fait un second album qui n’a pas eu autant de succès que le premier, puis mon ami, profitant d`un voyage aux Usa, a sorti un album en solo. J`ai suivi avec Zuzu 1 en 1992 et on est parti ainsi, chacun de son côté. Donc, il y a eu une séparation de fait.
Vous revenez cette année avec «Alesso», votre quatrième album. Les mélomanes ivoiriens qui ont connu la country des années 1980 vont-ils retrouver les mêmes rythmes de «Our garden needs flowers»?
Oui, j`ai décidé de rester dans le même style avec des titres tels que «Yamoussoukro», «Alesso», «Ono on my mind» et «Jukru Lov`». Mais j`ai également fait une petite ouverture sur les rythmes en vogue en ce moment
Quel message lancez-vous dans «Alesso» ?
«Alesso» est un appel au courage, à la persévérance et à la patience. Je dis que celui qui travaille avec sérieux et confiance reçoit toujours les fruits de son labeur. Les portes s`ouvriront tôt ou tard pour lui pour 10, 20, 30, voire 100 ans. Le travail bien fait se récompense toujours dans la vie.
Vous avez un morceau tiré du folklore adioukrou…
Cette chanson qui est tirée du folklore des femmes adioukrou m`a été apprise, il y a plus de 20 ans, par une de mes élèves, à mes débuts dans l`enseignement. J’ai toujours eu envie de la reprendre dans mon style. C’est ce que j`ai fait. Cette chanson rend hommage à la beauté de la femme adioukrou, mais au-delà, elle chante la beauté de toutes les femmes ivoiriennes et africaines.
Vous avez aussi fait une incursion dans la politique.
Oui, je suis très touché par ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Et comme vous le savez, l’actualité, depuis plusieurs années chez nous, est dominée par la situation politique. Le produit sera lancé sur le marché international à partir des Etats-Unis.
Je serai à Abidjan fin juin pour présenter Alesso . Et éventuellement tourner un vidéoclip avec les réalités locales. Donc aux amoureux de la country en Côte d’Ivoire et en Afrique, je donne rendez-vous dans quelques semaines.
Vous vivez aux Usa, mais vous suivez l’actualité du showbiz en Côte d’Ivoire. Quel regard jetez-vous sur l’évolution de la musique ivoirienne, comparativement aux années 1980 quand vous sortiez votre premier album?
La musique ivoirienne a beaucoup évolué. Il y a une plus grande variété de styles et de sons. On n’a plus de raison d’aller chercher ailleurs les talents. Les rythmes et les langues de Côte d’Ivoire ont fait une percée remarquable dans le domaine moderne. En matière de danse, je me demande si on peut trouver pareil ailleurs. Grâce aux jeunes, on a deux grandes fiertés: le zouglou et le coupé- décalé. Une mention spéciale néanmoins pour le second rythme qui a pratiquement supplanté tout ce qui est musique africaine partout dans le monde. Des Antilles en Asie, en passant par l’océan Indien et l’Afrique de l’est, tous les jeunes «font maintenant en coupé-décalé», pour utiliser leur propre langage. Je peux dire qu’actuellement dans le monde, au niveau de la jeunesse noire, entre le coupé-décalé et le rap, il y a match. Un match qui pourrait même tourner à l’avantage du premier. Tout cela est bien beau, mais il y a un hic: la crise politico-militaire et économique et son corollaire de misères favorisent un désordre incroyable dans le milieu du showbiz en Côte d’Ivoire. Avec une montée vertigineuse de la piraterie.
Un message à vos fans à Abidjan?
Je les salue tous, je reviens dans quelques semaines avec un album. Vous l’aimerez, j’en suis sûr. Vous pouvez déjà en écouter quelques extraits sur mon site web www.peterone.net ou bien écouter en entier 4 chansons sur mon autre site www.myspace.com/peteronemusic.
Une interview réalisée par Phil Nomel
Washington, DC