En ce monde dit de «l'évolution», plusieurs femmes gardent leur virginité jusqu'à un âge avancé. Un comportement approprié pour éviter les maladies sexuellement transmissibles.
La virginité avant le mariage est-elle possible de nos jours ? Sûr, répondent plusieurs personnes et les preuves existent. Dans ce monde dit «évolué» où une grande partie de la jeunesse s'adonne très tôt aux rapports sexuels, quelques uns réussissent à se priver. Pour eux, la virginité avant le mariage est possible. Dès lors, le débat est lancé. Certaines personnes considèrent que tout acte sexuel (caresses avec les mains, bouche, pénétration) mène à la perte de la virginité, alors que pour d'autres, seule la pénétration vaginale et la rupture de l'hymen y sont liées. Nancy soutient la première option. Cette étudiante en maîtrise de maths-infos à l'université de Cocody est vierge. A 25 ans, Nancy vit sans extravagance et de façon ordinaire. Fervente chrétienne, elle avoue avoir reçu une éducation pieuse. Toute petite, elle a été recueillie par des religieuses, suite aux décès de ses deux parents. Nancy souhaite atteindre un objectif : se marier vierge. Kady est une fée de 21 ans. De religion musulmane, elle se doit de rester vierge jusqu'au mariage. Contrairement à Nancy, Kady perçoit la pureté autrement. Fiancée depuis l'année dernière à S., elle avoue faire «tout» sauf l'acte sexuel avec son « gars » qui respecte son choix. Selon elle, on ne peut pas perdre sa virginité en embrassant simplement quelqu'un. «Quand nous sommes seuls, mon fiancé et moi, nous nous embrassons. Cela ne veut pas dire que je ne suis plus vierge. Nous nous caressons souvent, mais, nous n'avons jamais pensé à faire l'amour», a-t-elle confié. Même si la virginité avant le mariage, le croirait-on concerne plus les femmes, il y aussi des hommes qui ont fait ce choix. Simplice en est l'illustration. Etudiant en droit à l'université de Bouaké, Simplice est un jeune comme les autres. Avec un corps d'athlète et un teint clair, cet olympien a la capacité de séduire plus d'une personne sur son passage. A l'image de Nancy et de Kady, ce «beau gosse» est encore puceau, aussi étonnant que cela puisse paraître. Selon lui, le sexe n'est pas une nécessité. «Lorsque je serai marié, comme l'exige ma religion, j'aurai tout le temps de faire l'amour», a-t-il affirmé. Simplice, tout comme Nancy, est un fervent pratiquant. Bien que la virginité soit un principe religieux pour certains, elle n'est qu'une simple obligation morale pour d'autres. Selon Kady, se marier vierge est un honneur pour sa famille. Il n'est pas question pour elle et pour sa famille qu'elle foule au pied cette dignité. Pour elle, c'est un impératif. Elle l'explique : «Je suis Guinéenne. Mes parents sont ancrés dans la tradition et la religion. Toutes mes grandes-sœurs se sont mariées vierges, je dois le faire aussi».
Les conditions de la virginité
Selon elle, toute la famille a les yeux sur elle. Normal, elle fréquente des filles de son âge qui ont une vie sexuelle. « Certains membres de ma famille disent attendre à mon mariage pour être sûrs de ma virginité. Je me dois donc de le rester pour faire honneur à mon père qui, croit toujours en moi ». Pour Nancy, rester «sans tache » fait partie de son éducation, puisqu'elle l'a été suivant les prescriptions bibliques. «À la puberté, entre 15 et 16 ans, on nous a initié à l'éducation sexuelle, la question des relations sexuelles. Elle m'a aussi expliqué la position de la Bible face à cette question », a expliqué la jeune fille. Pour elle, la compréhension n'a pas été difficile du fait sa foi en Dieu. Il apparait dans son parler, d'autres raisons. Selon Nancy, rester vierge jusqu'à son mariage dispense de nombreux problèmes. Ce sont les maladies, l'abandon des bancs suite aux grossesses et le vieillissement précoce. Plusieurs expériences de ses amies l'ont confortée dans sa position. «En classe de seconde, ma meilleure amie a quitté les bancs du fait d'une grossesse. L'auteur n'a pas reconnu la grossesse. Elle est restée toute seule à s'occuper de son enfant », a-t-elle expliqué. Pour elle, rester immaculée permet aussi de mieux étudier et d'aller le plus loin dans les études. Lorsque certaines filles commencent à avoir une vie sexuelle, leur rendement scolaire baisse. Elle poursuit: «La plupart des filles qui ont une vie sexuelle connaissent ce problème ». Kady a aussi évoqué cet aspect : «On ne suit pas deux lièvres à la fois ». Selon elle, certaines arrivent à le faire et s'en sortent. Ce sont en l'occurrence celles du second cycle. Mais pour celles du premier cycle, celles qui associent rapports sexuels et études ne s'en sortent pas facilement. Au moins, la moitié abandonne les classes. Kady rejoint Nancy sur ce rapport études - vie sexuelle. Pour elle, Il est mieux d'aller le plus loin possible avant de s'adonner à ces jeux qui se transforment ensuite en regrets. Même si certains de nos amis pensent que nous ne «sommes pas à la page». Pour Simplice, bien que la religion soit le fondement de ce choix, les maux de la société l'ont conforté. Selon lui, le sexe est à la base de plusieurs malheurs. Les nombreux morts suite aux maladies infectieuses dues à 90% aux relations sexuelles. La dépravation sexuelle des jeunes de son âge. Car, certains parmi eux se livrent à la prostitution. Rester vierge jusqu'à son mariage préserve de tout. Les femmes vierges qui, selon Mme Kouakou, présidente de l'Ong Mavirmar (Ma virginité jusqu'au mariage) devaient être «les lucioles» de la société, sont marginalisées. Ces filles et garçons sont l'objet de critiques et de moqueries. C'est le cas de Kady. Elle est sujette à de nombreuses provocations. «Mes amis pensent que je suis dépassée et pas normale. D'autres vont jusqu'à dire que j'ai peur des hommes», a lâché Kady. Elle avoue être gênée quand certains enseignants y prennent part. «En classe, quand je prends la parole, ils se moquent de moi. Quand j'ai la bonne réponse, ils me disent que c'est normal, car je ne fais autre chose qu'étudier», explique-t-elle. Nancy est aussi confrontée à ce problème.
Le regard et l'influence des autres.
«Les filles de mon amphi se moquent de moi. Certaines, les moins hypocrites me disent de changer d'apparence. Elles me disent de me faire chic et d'arrêter de me comporter comme une vieille femme». Par contre, certains respectent les choix de leurs amis. C'est le cas de la meilleure amie de Nancy. «Elle me soutient beaucoup et me dit de ne pas m'occuper des autres. Elle me donne des conseils et loue mon courage et ma détermination». «Pasteur» ou «pédé». Ce sont les surnoms de Simplice. Le premier est celui par lequel on l'appelle au quartier. Le second est un surnom que ses voisins de la cité lui ont attribué, à son insu. Selon lui, il est incompris. Mes amis ne me comprennent pas. «Certains m'envoient des filles pour me séduire, d'autres en draguent pour moi », avoue-t-il. Selon eux, j'ai peur de draguer. Selon lui, il a même failli succomber aux charmes d'une jeune fille. «Je suis jeune, attirant, pas impuissant. J'ai souvent des problèmes à me ressaisir. Mais comme je suis un fervent chrétien, la prière m'aide à affronter tous ces obstacles de ce milieu hostile». Selon Simplice, les nombreuses maladies dont sont victimes les jeunes l'encouragent aussi. «J'ai un ami, un peu plus jeune que moi, aussi beau que moi, qui est décédé du Vih sida, il y a maintenant 8 ans. Sa mort m'a tellement marqué que j'ai su que mon choix était le meilleur. J'aimerais bien me marier à une fille qui est vierge. Mais si je tombe amoureux d'une qui ne l'est pas, nous ferons le test de dépistage, qui est maintenant imposé dans mon église. Si le test s'avère négatif, on se marie. Dans le cas où il est positif, on se sépare ». Pour Simplice, Nancy et Kady, rester vierge jusqu'au mariage empêche beaucoup de dégâts plus tard. Selon Simplice, tous les malheurs des peuples sont du fait du sexe.
Adélaïde Konin(Stagiaire)
La virginité avant le mariage est-elle possible de nos jours ? Sûr, répondent plusieurs personnes et les preuves existent. Dans ce monde dit «évolué» où une grande partie de la jeunesse s'adonne très tôt aux rapports sexuels, quelques uns réussissent à se priver. Pour eux, la virginité avant le mariage est possible. Dès lors, le débat est lancé. Certaines personnes considèrent que tout acte sexuel (caresses avec les mains, bouche, pénétration) mène à la perte de la virginité, alors que pour d'autres, seule la pénétration vaginale et la rupture de l'hymen y sont liées. Nancy soutient la première option. Cette étudiante en maîtrise de maths-infos à l'université de Cocody est vierge. A 25 ans, Nancy vit sans extravagance et de façon ordinaire. Fervente chrétienne, elle avoue avoir reçu une éducation pieuse. Toute petite, elle a été recueillie par des religieuses, suite aux décès de ses deux parents. Nancy souhaite atteindre un objectif : se marier vierge. Kady est une fée de 21 ans. De religion musulmane, elle se doit de rester vierge jusqu'au mariage. Contrairement à Nancy, Kady perçoit la pureté autrement. Fiancée depuis l'année dernière à S., elle avoue faire «tout» sauf l'acte sexuel avec son « gars » qui respecte son choix. Selon elle, on ne peut pas perdre sa virginité en embrassant simplement quelqu'un. «Quand nous sommes seuls, mon fiancé et moi, nous nous embrassons. Cela ne veut pas dire que je ne suis plus vierge. Nous nous caressons souvent, mais, nous n'avons jamais pensé à faire l'amour», a-t-elle confié. Même si la virginité avant le mariage, le croirait-on concerne plus les femmes, il y aussi des hommes qui ont fait ce choix. Simplice en est l'illustration. Etudiant en droit à l'université de Bouaké, Simplice est un jeune comme les autres. Avec un corps d'athlète et un teint clair, cet olympien a la capacité de séduire plus d'une personne sur son passage. A l'image de Nancy et de Kady, ce «beau gosse» est encore puceau, aussi étonnant que cela puisse paraître. Selon lui, le sexe n'est pas une nécessité. «Lorsque je serai marié, comme l'exige ma religion, j'aurai tout le temps de faire l'amour», a-t-il affirmé. Simplice, tout comme Nancy, est un fervent pratiquant. Bien que la virginité soit un principe religieux pour certains, elle n'est qu'une simple obligation morale pour d'autres. Selon Kady, se marier vierge est un honneur pour sa famille. Il n'est pas question pour elle et pour sa famille qu'elle foule au pied cette dignité. Pour elle, c'est un impératif. Elle l'explique : «Je suis Guinéenne. Mes parents sont ancrés dans la tradition et la religion. Toutes mes grandes-sœurs se sont mariées vierges, je dois le faire aussi».
Les conditions de la virginité
Selon elle, toute la famille a les yeux sur elle. Normal, elle fréquente des filles de son âge qui ont une vie sexuelle. « Certains membres de ma famille disent attendre à mon mariage pour être sûrs de ma virginité. Je me dois donc de le rester pour faire honneur à mon père qui, croit toujours en moi ». Pour Nancy, rester «sans tache » fait partie de son éducation, puisqu'elle l'a été suivant les prescriptions bibliques. «À la puberté, entre 15 et 16 ans, on nous a initié à l'éducation sexuelle, la question des relations sexuelles. Elle m'a aussi expliqué la position de la Bible face à cette question », a expliqué la jeune fille. Pour elle, la compréhension n'a pas été difficile du fait sa foi en Dieu. Il apparait dans son parler, d'autres raisons. Selon Nancy, rester vierge jusqu'à son mariage dispense de nombreux problèmes. Ce sont les maladies, l'abandon des bancs suite aux grossesses et le vieillissement précoce. Plusieurs expériences de ses amies l'ont confortée dans sa position. «En classe de seconde, ma meilleure amie a quitté les bancs du fait d'une grossesse. L'auteur n'a pas reconnu la grossesse. Elle est restée toute seule à s'occuper de son enfant », a-t-elle expliqué. Pour elle, rester immaculée permet aussi de mieux étudier et d'aller le plus loin dans les études. Lorsque certaines filles commencent à avoir une vie sexuelle, leur rendement scolaire baisse. Elle poursuit: «La plupart des filles qui ont une vie sexuelle connaissent ce problème ». Kady a aussi évoqué cet aspect : «On ne suit pas deux lièvres à la fois ». Selon elle, certaines arrivent à le faire et s'en sortent. Ce sont en l'occurrence celles du second cycle. Mais pour celles du premier cycle, celles qui associent rapports sexuels et études ne s'en sortent pas facilement. Au moins, la moitié abandonne les classes. Kady rejoint Nancy sur ce rapport études - vie sexuelle. Pour elle, Il est mieux d'aller le plus loin possible avant de s'adonner à ces jeux qui se transforment ensuite en regrets. Même si certains de nos amis pensent que nous ne «sommes pas à la page». Pour Simplice, bien que la religion soit le fondement de ce choix, les maux de la société l'ont conforté. Selon lui, le sexe est à la base de plusieurs malheurs. Les nombreux morts suite aux maladies infectieuses dues à 90% aux relations sexuelles. La dépravation sexuelle des jeunes de son âge. Car, certains parmi eux se livrent à la prostitution. Rester vierge jusqu'à son mariage préserve de tout. Les femmes vierges qui, selon Mme Kouakou, présidente de l'Ong Mavirmar (Ma virginité jusqu'au mariage) devaient être «les lucioles» de la société, sont marginalisées. Ces filles et garçons sont l'objet de critiques et de moqueries. C'est le cas de Kady. Elle est sujette à de nombreuses provocations. «Mes amis pensent que je suis dépassée et pas normale. D'autres vont jusqu'à dire que j'ai peur des hommes», a lâché Kady. Elle avoue être gênée quand certains enseignants y prennent part. «En classe, quand je prends la parole, ils se moquent de moi. Quand j'ai la bonne réponse, ils me disent que c'est normal, car je ne fais autre chose qu'étudier», explique-t-elle. Nancy est aussi confrontée à ce problème.
Le regard et l'influence des autres.
«Les filles de mon amphi se moquent de moi. Certaines, les moins hypocrites me disent de changer d'apparence. Elles me disent de me faire chic et d'arrêter de me comporter comme une vieille femme». Par contre, certains respectent les choix de leurs amis. C'est le cas de la meilleure amie de Nancy. «Elle me soutient beaucoup et me dit de ne pas m'occuper des autres. Elle me donne des conseils et loue mon courage et ma détermination». «Pasteur» ou «pédé». Ce sont les surnoms de Simplice. Le premier est celui par lequel on l'appelle au quartier. Le second est un surnom que ses voisins de la cité lui ont attribué, à son insu. Selon lui, il est incompris. Mes amis ne me comprennent pas. «Certains m'envoient des filles pour me séduire, d'autres en draguent pour moi », avoue-t-il. Selon eux, j'ai peur de draguer. Selon lui, il a même failli succomber aux charmes d'une jeune fille. «Je suis jeune, attirant, pas impuissant. J'ai souvent des problèmes à me ressaisir. Mais comme je suis un fervent chrétien, la prière m'aide à affronter tous ces obstacles de ce milieu hostile». Selon Simplice, les nombreuses maladies dont sont victimes les jeunes l'encouragent aussi. «J'ai un ami, un peu plus jeune que moi, aussi beau que moi, qui est décédé du Vih sida, il y a maintenant 8 ans. Sa mort m'a tellement marqué que j'ai su que mon choix était le meilleur. J'aimerais bien me marier à une fille qui est vierge. Mais si je tombe amoureux d'une qui ne l'est pas, nous ferons le test de dépistage, qui est maintenant imposé dans mon église. Si le test s'avère négatif, on se marie. Dans le cas où il est positif, on se sépare ». Pour Simplice, Nancy et Kady, rester vierge jusqu'au mariage empêche beaucoup de dégâts plus tard. Selon Simplice, tous les malheurs des peuples sont du fait du sexe.
Adélaïde Konin(Stagiaire)