Le syndicat national de l'enseignement du primaire public de Côte d'Ivoire (Snepp-ci) a décidé de ne pas prendre part aux examens du Cepe et de l'entrée en sixième. C'est ce qui ressort de l'assemblée générale tenue le samedi 20 juin dernier par le Snepp-ci. La mise en œuvre du décret sur le profil de carrière signé le 31 décembre 2007 par le chef de l'Etat constitue la principale raison de la colère des enseignants du primaire. Le décret précisant les nouvelles grilles indiciaires avec leurs effets financiers, le reliquat des indemnités de logement qui ne sont pas encore payées sont les deux véritables raisons évoquées qui expliquent la prise de cette décision. Selon le secrétaire général du Snepp-ci Gnelou Paul, " Nous ne prendrons pas part à ces examens tant que le gouvernement n'a pas répondu favorablement à nos préoccupations ". Les enseignants du primaire public s'expliquent mal le fait que le décret ait été pris depuis deux ans et que jusqu'alors rien de concret ne leur soit précisé. " On doit clairement nous dire ce que nous gagnons avec les nouveaux grades. Il ne suffit pas de prendre un décret, il faut le mettre en application. Si le gouvernement ne veut pas tenir ses engagements, c'est toute la Côte d'Ivoire qui en souffrira et surtout l'école " s'indignent les enseignants du Snepp-ci. Les examens du Cepe et de l'entrée en sixième, prévus le 14 juillet, sont donc menacés. Le ministre Bleu Lainé qui, au cours du lancement des examens et concours de l'éducation nationale session 2009, le mercredi dernier au lycée Sainte Marie, n'avait pas manqué de dire de ces examens qu'ils constituaient une échéance majeure, suivie par la communauté nationale et internationale et dénotait de la bonne marche de l'école ivoirienne, malgré les zones de turbulences, est interpellé. S'il arrivait que ces examens soient perturbés par les menaces du corps enseignant, c'est toute l'année scolaire qui est mise en péril.
Jean Prisca
Jean Prisca