Qui a dit que le président Gbagbo n’irait pas dans la région du Denguelé ? Et qui a soutenu par ailleurs, que les Ivoiriens ne pouvaient pas faire la paix entre eux ? “Le Kanégnon” entendez le courageux, le téméraire, le brave, est resté fidèle à sa réputation. Celui qui ne recule devant rien, là où il estime que l’intérêt de son pays, la Côte d’Ivoire est engagée. Pendant 4 jours, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a parcouru de jour comme de nuit, toute la région du Denguélé. Et partout où il est passé, de Samatiguila à Odienné en passant par Minignan et Madinani, il a été accueilli dans la liesse populaire par une population qui avait soif de Paix et de la République. Le samedi 20 juin dernier, c’était l’apothéose au stade Mamadou Coulibaly d’Odienné devant la quasi-totalité des illustres fils et filles de la région. On pouvait reconnaître, entre autres, le grand Chancelier, le général Youssouf Koné, le Premier ministre, Seydou Elimane Diarra, Henri Bourgouin, ancien président de la Fédération ivoirienne de boxe et ex-maire de la ville d’Odienné. C’est un stade archi-comble qui a accueilli le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro. Quelques instants avant leur entrée, ce sont les généraux Philippe Mangou, chef d’Etat-major des Armées ivoiriennes (FDS) et Soumaïla Bakayoko, chef d’Etat-major des Forces Armées des Forces Nouvelles que le stade a accueilli dans une atmosphère fraternelle. Signe que les enfants de la Côte d’Ivoire se sont retrouvés pour recoller les morceaux de ce pays déchiré par une guerre qui n’aurait pas dû avoir lieu. Cette unité retrouvée a été saluée par un tonnerre d’applaudissements par le peuple du Denguelé venu de tous les hameaux. Les deux tribunes du stade et les 35 bâches n’ont pas suffi pour contenir le monde venu être témoin de l’unité retrouvée des fils et filles de la Côte d’Ivoire. La joie de se retrouver et l’allégresse étaient au rendez-vous.
C’est le maire de la commune d’Odienné qui annonce la couleur. “Les choses arrivent en leur temps. Vous voici dans le Denguelé. Vous voici à Odienné, où nous vous accueillons dans la joie et l’allégresse. Certes, il s’agit là d’un rituel républicain, mais il s’agit surtout d’un élan fraternel. Nous vous accueillons en toute fraternité”, dira le premier magistrat de la ville. Le ton était ainsi donné. Celui de la célébration de la paix et de l’unité retrouvée. Il pouvait dès lors souhaiter le “Ini Séné, I dancé” traditionnel au chef de l’Etat. Et après avoir placé la visite d’Etat du président de la République sous le triple signe spirituel, traditionnel et républicain et présenté sa commune, le pas lui est emboité par le Président du Conseil général, Koné Abdoulaye : “Idensé, Ibolé Ibra, Idona Ibra. Ce qui signifie, excellence, que vous êtes parti de chez vous, vous êtes arrivé chez vous. Oui, monsieur le président, vous êtes chez vous à Odienné, vous êtes chez vous dans le Denguelé”. Et le président du Conseil général de poursuivre : “Avant tout propos, qu’il me soit permis de vous traduire l’immense joie et la profonde gratitude des populations du Denguelé, du grand honneur qui leur est fait par votre excellence de venir passer quatre jours en leur compagnie malgré vos lourdes charges et votre temps si précieux au service de la Côte d’ivoire”. Il continue : “La liesse populaire que vous avez constatée durant ces quatre jours est l’illustration parfaite que le Denguelé apprécie, à sa juste valeur, cette visite et y adhère pleinement. C’est pourquoi les populations se sont déplacées massivement allant d’un département à un autre dans des conditions parfois difficiles, sur des routes impraticables pour vous voir, vous toucher, vous saluer et vous traduire leur joie et leur gratitude”.
Et affirmant l’entière adhésion du peuple du Denguelé au processus de paix et donc à l’accord politique de Ouagadougou, le porte-parole de la population dira : “Excellence monsieur le président, nous, populations du Denguelé, profitons de cette occasion pour vous féliciter, oui, vous féliciter pour avoir tendu la main à votre jeune frère Soro Guillaume. Cette main tendue avec la facilitation de son Excellence Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso que le Denguelé salue et remercie, a abouti à la signature de l’accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007. Le Denguelé adhère pleinement à cet accord qui a permis incontestablement des avancées significatives sur le chemin de la réconciliation et de la paix”.
Et comme tout élu soucieux du bien-être de sa population, M. Koné Abdoulaye soumettra au chef de l’Etat, un chapelet de doléances dont la réalisation pourrait, dira-t-il, apporter du bonheur au peuple du Denguelé. Ces doléances portent sur les secteurs de l’Education, de la santé, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, des infrastructures routières et de l’électrification.
Prenant la parole avant le chef de l’Etat, le Premier ministre, Guillaume Soro, a tenu au nom du président de la République et du comité d’organisation qu’il préside lui-même, à traduire sa satisfaction de voir tous les fils et filles du Denguelé réunis au stade Mamadou Coulibaly pour traduire leur adhésion au processus de paix. “Depuis le début de cette visite, le président de la République a reçu partout un accueil chaleureux”, s’est réjoui le chef du gouvernement. Le Premier ministre a, en outre, tenu à rappeler le sens des visites d’Etat que le président de la République a entrepris depuis la signature de accord politique de Ouagadougou, à travers tout le pays. “Ces visites d’Etat, dira-t-il, au-delà des retombées pour les régions, ont un sens et un intérêt particulier : la réunification du pays et la réconciliation nationale”.
Pour Guillaume Soro, si le président de la République et le Premier ministre ne sillonnaient pas ensemble le pays, les populations ne seraient pas rassurées sur le retour de la paix : “Notre volonté commune, c’est donc de rassurer les populations sur le retour définitif de la paix dans notre pays. Mais aussi de rassurer la communauté internationale sur notre volonté commune de faire la paix et d’aller à des élections justes et transparentes”. La contestation des élections en Afrique conduit, selon le Premier ministre, la communauté internationale à avoir des appréhensions sur le processus électoral en Côte d’ivoire. C’est pour quoi, il a tenu également sur ce point à rassurer : “La Côte d’Ivoire qui est en passe de devenir un exemple pour le règlement des crises en Afrique surprendra agréablement en réussissant l’organisation des élections incontestées”.
Aussi, a- t-il rappelé, les progrès réalisés sur le chemin de ce processus. Notamment l’enrôlement à ce jour de plus de 6 millions d’Ivoiriens. L’opération se poursuit et s’achèvera à la fin de ce mois de juin. Après quoi, il sera procédé au “nécessaire recoupement” avec les fichiers historiques pour extirper de la liste, ceux qui s’y seront introduits frauduleusement. A la fin du recoupement, sortira la liste électorale provisoire qui sera mise à la disposition des acteurs politiques pour leurs éventuelles réclamations. C’est seulement après cette phase que sortira la liste électorale définitive.
Exprimant une fois de plus sa joie et sa satisfaction de voir toute la population du Denguelé mobilisée pour acclamer la paix et l’unité retrouvée, le Premier ministre, Guillaume Soro, a remercié tous les membres du comité d’organisation de la visite d’Etat et tous ceux qui y ont contribué à quelque niveau que ce soit.
Dès qu’il est monté à la tribune, le président Laurent Gbagbo a salué la très forte mobilisation du peuple du Denguelé dont les chefs traditionnels parmi lesquels on pouvait reconnaître des chefs traditionnels Baoulé qui ont accompagné le chef de l’Etat dans toutes les régions visitées. Il a tenu également à remercier le comité d’organisation pour la parfaite organisation, notamment le Premier ministre qui en était le président.
En affichant sa parfaite connaissance des régions du pays et leurs traditions, le Président Gbagbo a salué les grandes familles, mais aussi les petites familles qui composent le peuple du Denguelé et fait son harmonie.
L’autre devoir dont le chef de l’Etat a tenu à s’acquitter est celui de saluer la région du Denguelé qui a donné à la Côte d’Ivoire de grands hommes d’Etat au premier rang desquels feu le président Mamadou Coulibaly dont le stade porte le nom. Il n’a pas passé sous silence la présence très remarquée du Premier ministre, Seydou Elimane Diarra. En somme, le chef de l’Etat a tenu à saluer tout le peuple du Denguelé qui s’est mobilisé durant les quatre jours de sa visite d’Etat et qui l’ont ovationné à chaque passage. “En m’acclamant, c’est la Côte d’Ivoire et la paix que vous avez acclamées”, a dit le chef de l’Etat. Parlant justement de paix, le Président Laurent Gbagbo a expliqué que c’est l’objet principal de sa visite d’Etat en compagnie du Premier ministre : “Nous avons parcouru la région des montagnes, le Bafing et maintenant le Denguélé. C’est grâce à l’accord politique de Ouagadougou. Cet accord n’est pas pour Soro Guillaume et moi. C’est pour la paix et l’unité de la Côte d’Ivoire. Nous vous apportons la paix et la République. La guerre est terminée. Elle est définitivement terminée. La paix est là. Saisissez-la !”, dira le chef de l’Etat. Mais cette paix ne sera pas solide, selon le président Gbagbo, sans le travail des fils et filles de ce pays.
C’est pourquoi il les a exhortés au travail. : “Le travail, c’est l’autre nom de la paix. Je vous exhorte à quitter les petits groupes de thé qui ne vous apportent rien pour vous mettre au travail. Votre région n’est pas un désert. Vous avez de la fôret que vous pouvez travailler pour faire de la culture vivrière. La culture du riz procure aussi bien de la richesse à celui qui l’exerce que le café et le cacao. Je suis prêt à aider tous ceux qui ont un projet agricole viable. Nous avons décidé de créer des autorités de développement pour les régions du Centre, du Nord et de l’Ouest, avec des budgets spéciaux justement pour vous mettre au travail. Dans les semaines à venir, nous allons signer les décrets portant justement création de ces autorités”.
Le président Gbagbo a, par ailleurs, invité les fils et filles du Nord à ne pas se faire de complexe. “La Côte d’Ivoire est notre Nation. C’est notre Faso. Elle n’appartient pas plus à un Ivoirien qu’à un autre. N’ayez pas peur de prendre votre place dans notre patrie commune”, a insisté le chef de l’Etat. Le président Gbagbo dit ne pas comprendre qu’un ivoirien se sente exclu parce qu’il n’a pas de carte nationale d’identité. “La carte d’identité est en panne depuis 1992”, a précisé le chef de l’Etat. : “En 1992, le Premier ministre Alassane Ouattara avait lancé l’opération carte d’identité verte. Malheureusement, il n’a pas eu le temps de finir quand le président Houphouet est mort. Le président Bédié qui avait pris le pouvoir avait mis en place le Conseil national de Sécurité que pilotait le général Tanny. Lui aussi n’avait pas achevé quand il a eu le coup d’Etat. Le général Guéi n’a eu le temps de s’en occuper. Quand je suis arrivé, j’ai créé en 1991, l’Office National de l’Identité. A peine, a-t-on commencé qu’il y a eu la guerre. Donc depuis 1992, il n’y a pas de carte d’identité en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, le Premier ministre et moi faisons l’enrôlement qui va vous permettre non seulement de voter, mais d’avoir votre carte d’identité”.
C’est dans une ambiance festive que la tournée du chef de l’Etat qui l’a conduit à Man, Touba et Odienné pendant 15 jours a pris fin, samedi au stade Mamadou Coulibali.
Boga Sivori Envoyés spécial à Odienné
C’est le maire de la commune d’Odienné qui annonce la couleur. “Les choses arrivent en leur temps. Vous voici dans le Denguelé. Vous voici à Odienné, où nous vous accueillons dans la joie et l’allégresse. Certes, il s’agit là d’un rituel républicain, mais il s’agit surtout d’un élan fraternel. Nous vous accueillons en toute fraternité”, dira le premier magistrat de la ville. Le ton était ainsi donné. Celui de la célébration de la paix et de l’unité retrouvée. Il pouvait dès lors souhaiter le “Ini Séné, I dancé” traditionnel au chef de l’Etat. Et après avoir placé la visite d’Etat du président de la République sous le triple signe spirituel, traditionnel et républicain et présenté sa commune, le pas lui est emboité par le Président du Conseil général, Koné Abdoulaye : “Idensé, Ibolé Ibra, Idona Ibra. Ce qui signifie, excellence, que vous êtes parti de chez vous, vous êtes arrivé chez vous. Oui, monsieur le président, vous êtes chez vous à Odienné, vous êtes chez vous dans le Denguelé”. Et le président du Conseil général de poursuivre : “Avant tout propos, qu’il me soit permis de vous traduire l’immense joie et la profonde gratitude des populations du Denguelé, du grand honneur qui leur est fait par votre excellence de venir passer quatre jours en leur compagnie malgré vos lourdes charges et votre temps si précieux au service de la Côte d’ivoire”. Il continue : “La liesse populaire que vous avez constatée durant ces quatre jours est l’illustration parfaite que le Denguelé apprécie, à sa juste valeur, cette visite et y adhère pleinement. C’est pourquoi les populations se sont déplacées massivement allant d’un département à un autre dans des conditions parfois difficiles, sur des routes impraticables pour vous voir, vous toucher, vous saluer et vous traduire leur joie et leur gratitude”.
Et affirmant l’entière adhésion du peuple du Denguelé au processus de paix et donc à l’accord politique de Ouagadougou, le porte-parole de la population dira : “Excellence monsieur le président, nous, populations du Denguelé, profitons de cette occasion pour vous féliciter, oui, vous féliciter pour avoir tendu la main à votre jeune frère Soro Guillaume. Cette main tendue avec la facilitation de son Excellence Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso que le Denguelé salue et remercie, a abouti à la signature de l’accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007. Le Denguelé adhère pleinement à cet accord qui a permis incontestablement des avancées significatives sur le chemin de la réconciliation et de la paix”.
Et comme tout élu soucieux du bien-être de sa population, M. Koné Abdoulaye soumettra au chef de l’Etat, un chapelet de doléances dont la réalisation pourrait, dira-t-il, apporter du bonheur au peuple du Denguelé. Ces doléances portent sur les secteurs de l’Education, de la santé, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, des infrastructures routières et de l’électrification.
Prenant la parole avant le chef de l’Etat, le Premier ministre, Guillaume Soro, a tenu au nom du président de la République et du comité d’organisation qu’il préside lui-même, à traduire sa satisfaction de voir tous les fils et filles du Denguelé réunis au stade Mamadou Coulibaly pour traduire leur adhésion au processus de paix. “Depuis le début de cette visite, le président de la République a reçu partout un accueil chaleureux”, s’est réjoui le chef du gouvernement. Le Premier ministre a, en outre, tenu à rappeler le sens des visites d’Etat que le président de la République a entrepris depuis la signature de accord politique de Ouagadougou, à travers tout le pays. “Ces visites d’Etat, dira-t-il, au-delà des retombées pour les régions, ont un sens et un intérêt particulier : la réunification du pays et la réconciliation nationale”.
Pour Guillaume Soro, si le président de la République et le Premier ministre ne sillonnaient pas ensemble le pays, les populations ne seraient pas rassurées sur le retour de la paix : “Notre volonté commune, c’est donc de rassurer les populations sur le retour définitif de la paix dans notre pays. Mais aussi de rassurer la communauté internationale sur notre volonté commune de faire la paix et d’aller à des élections justes et transparentes”. La contestation des élections en Afrique conduit, selon le Premier ministre, la communauté internationale à avoir des appréhensions sur le processus électoral en Côte d’ivoire. C’est pour quoi, il a tenu également sur ce point à rassurer : “La Côte d’Ivoire qui est en passe de devenir un exemple pour le règlement des crises en Afrique surprendra agréablement en réussissant l’organisation des élections incontestées”.
Aussi, a- t-il rappelé, les progrès réalisés sur le chemin de ce processus. Notamment l’enrôlement à ce jour de plus de 6 millions d’Ivoiriens. L’opération se poursuit et s’achèvera à la fin de ce mois de juin. Après quoi, il sera procédé au “nécessaire recoupement” avec les fichiers historiques pour extirper de la liste, ceux qui s’y seront introduits frauduleusement. A la fin du recoupement, sortira la liste électorale provisoire qui sera mise à la disposition des acteurs politiques pour leurs éventuelles réclamations. C’est seulement après cette phase que sortira la liste électorale définitive.
Exprimant une fois de plus sa joie et sa satisfaction de voir toute la population du Denguelé mobilisée pour acclamer la paix et l’unité retrouvée, le Premier ministre, Guillaume Soro, a remercié tous les membres du comité d’organisation de la visite d’Etat et tous ceux qui y ont contribué à quelque niveau que ce soit.
Dès qu’il est monté à la tribune, le président Laurent Gbagbo a salué la très forte mobilisation du peuple du Denguelé dont les chefs traditionnels parmi lesquels on pouvait reconnaître des chefs traditionnels Baoulé qui ont accompagné le chef de l’Etat dans toutes les régions visitées. Il a tenu également à remercier le comité d’organisation pour la parfaite organisation, notamment le Premier ministre qui en était le président.
En affichant sa parfaite connaissance des régions du pays et leurs traditions, le Président Gbagbo a salué les grandes familles, mais aussi les petites familles qui composent le peuple du Denguelé et fait son harmonie.
L’autre devoir dont le chef de l’Etat a tenu à s’acquitter est celui de saluer la région du Denguelé qui a donné à la Côte d’Ivoire de grands hommes d’Etat au premier rang desquels feu le président Mamadou Coulibaly dont le stade porte le nom. Il n’a pas passé sous silence la présence très remarquée du Premier ministre, Seydou Elimane Diarra. En somme, le chef de l’Etat a tenu à saluer tout le peuple du Denguelé qui s’est mobilisé durant les quatre jours de sa visite d’Etat et qui l’ont ovationné à chaque passage. “En m’acclamant, c’est la Côte d’Ivoire et la paix que vous avez acclamées”, a dit le chef de l’Etat. Parlant justement de paix, le Président Laurent Gbagbo a expliqué que c’est l’objet principal de sa visite d’Etat en compagnie du Premier ministre : “Nous avons parcouru la région des montagnes, le Bafing et maintenant le Denguélé. C’est grâce à l’accord politique de Ouagadougou. Cet accord n’est pas pour Soro Guillaume et moi. C’est pour la paix et l’unité de la Côte d’Ivoire. Nous vous apportons la paix et la République. La guerre est terminée. Elle est définitivement terminée. La paix est là. Saisissez-la !”, dira le chef de l’Etat. Mais cette paix ne sera pas solide, selon le président Gbagbo, sans le travail des fils et filles de ce pays.
C’est pourquoi il les a exhortés au travail. : “Le travail, c’est l’autre nom de la paix. Je vous exhorte à quitter les petits groupes de thé qui ne vous apportent rien pour vous mettre au travail. Votre région n’est pas un désert. Vous avez de la fôret que vous pouvez travailler pour faire de la culture vivrière. La culture du riz procure aussi bien de la richesse à celui qui l’exerce que le café et le cacao. Je suis prêt à aider tous ceux qui ont un projet agricole viable. Nous avons décidé de créer des autorités de développement pour les régions du Centre, du Nord et de l’Ouest, avec des budgets spéciaux justement pour vous mettre au travail. Dans les semaines à venir, nous allons signer les décrets portant justement création de ces autorités”.
Le président Gbagbo a, par ailleurs, invité les fils et filles du Nord à ne pas se faire de complexe. “La Côte d’Ivoire est notre Nation. C’est notre Faso. Elle n’appartient pas plus à un Ivoirien qu’à un autre. N’ayez pas peur de prendre votre place dans notre patrie commune”, a insisté le chef de l’Etat. Le président Gbagbo dit ne pas comprendre qu’un ivoirien se sente exclu parce qu’il n’a pas de carte nationale d’identité. “La carte d’identité est en panne depuis 1992”, a précisé le chef de l’Etat. : “En 1992, le Premier ministre Alassane Ouattara avait lancé l’opération carte d’identité verte. Malheureusement, il n’a pas eu le temps de finir quand le président Houphouet est mort. Le président Bédié qui avait pris le pouvoir avait mis en place le Conseil national de Sécurité que pilotait le général Tanny. Lui aussi n’avait pas achevé quand il a eu le coup d’Etat. Le général Guéi n’a eu le temps de s’en occuper. Quand je suis arrivé, j’ai créé en 1991, l’Office National de l’Identité. A peine, a-t-on commencé qu’il y a eu la guerre. Donc depuis 1992, il n’y a pas de carte d’identité en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, le Premier ministre et moi faisons l’enrôlement qui va vous permettre non seulement de voter, mais d’avoir votre carte d’identité”.
C’est dans une ambiance festive que la tournée du chef de l’Etat qui l’a conduit à Man, Touba et Odienné pendant 15 jours a pris fin, samedi au stade Mamadou Coulibali.
Boga Sivori Envoyés spécial à Odienné