Le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) est en colère contre la Commission électorale indépendante (Cei) dans le cadre de l’identification des Ivoiriens de la diaspora. Dans un courrier signé du président de ce parti, Francis Wodié, adressé, hier, à l’institution dirigée par Robert Beugré Mambé, et dont une copie nous est parvenue, il dénonce une «manière cavalière» dont la Cei veut faire usage pour effectuer l’opération dans quatre nouveaux pays. De fait, dans son courrier, le Pit indique avoir reçu, le 9 juin, une correspondance du 16 mai 2006 de la Cei, datée du 8 juin 2009. Dans cette correspondance, relève le parti, l’institution en charge des élections en Côte d’Ivoire l’a invité à lui communiquer les identités et l’adresse de deux représentants dans quatre nouveaux pays devant accueillir l’opération d’identification du 11 au 28 juin. «Pourquoi une liste additionnelle de nouveaux pays alors que toutes les demandes faites auparavant pour couvrir certaines localités de France ont été refusées, faute de moyens ? Quels sont les critères de choix de ces quatre pays ? Et pourquoi maintenant ?», interroge le président du Pit. Il constate que l’Inde, qui avait été retenue au départ pour recevoir les agents recenseurs de la Cei, puis écartée, fait maintenant partie des quatre nouveaux pays dont parle la Cei. «Qu’est-ce qui a changé ?», s’étonne le chef du parti. «Comment expliquez-vous la date de votre décision en rapport avec les opérations que vous situez du 11 au 28 juin 2009 ?» demande le Pit. Sur la base de ces interrogations, le parti de Francis Wodié «élève une vive protestation contre cette manière, cavalière, de procéder, qui n’ajoute pas à la crédibilité et ne renforce guère la transparence nécessaire à la gestion» de la Cei. Du reste, le Pit se demande si, tel qu’elle procède, la Cei ne se prête pas à des suspicions qui entacheraient son indépendance et son impartialité, gage du succès des élections. Pour ne donc pas se faire complice d’une telle situation, il a simplement refusé de fournir la liste de ses représentants à la Cei.
Pascal Soro
Pascal Soro