Jusqu'à nouvel ordre, la cession de la société agro industrielle HEVEGO à des privés est suspendue. Telle est la décision du gouvernement Ivoirien, sur instruction du Chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Du moins c'est ce que rapporte une dépêche de l'Agence Ivoirienne de Presse (AIP) en date du 12 juin 2009.
La dépêche est sans équivoque qui dit " Le gouvernement ivoirien, sur instruction ferme du chef de l'Etat, vient de suspendre la cession de la société hévéicole du Go, première station de recherche en caoutchouc, en grandeur nature, en Afrique, faisant l'objet depuis d'une offre publique d'acquisition (OPA), de la part d'un prétendu groupe d'investisseurs locaux, a-t-on appris vendredi de sources proches de la présidence ".
Créée en 1987 en vue de vulgariser l'hévéaculture partout en Côte d'Ivoire, aujourd'hui premier producteur africain, HEVEGO a vu ses performances s'améliorer à partir de 2004. Son chiffre d'affaires, depuis ces dernières années atteint 3 milliards de francs CFa. Le bilan des actifs estimé à environ 7 milliards, de même le bénéfice de l'exercice 2008 évalué à 300 millions. Par un "faux" décret N° 2009-71 du 26 mars 2009, non encore publié au journal officiel pour être opposable aux tiers, une convention conclue, le 21 février entre l'Etat ivoirien et une prétendue Société civile agricole du sud-ouest (SCASO) aurait été approuvée par les administrateurs de HEVEGO qui en ignorent les tenants et aboutissants, souligne-t-on. Par cette convention, l'Etat cédait le patrimoine de HEVEGO, représentant 5000 hectares dont 1570 de plantations industrielles. La procédure de liquidation, statutairement prévue en la matière, le cas échéant, n'a pas été respectée, le décret sus cité ayant été pris en conseil des ministres, en violation du décret N° 94-532 du 21 septembre 1994, portant modalité d'application de la loi relative à la privatisation des entreprises et établissements publics nationaux. Les "nouveaux repreneurs" auraient tenté un passage en force en obligeant les dirigeants, le directeur général et le président à procéder à la passation des charges qui, in fine, n'a pas eu lieu, le gouvernement, alerté, l'ayant suspendue. Le Chef de l'Etat ivoirien, qui s'est insurgé contre l'acte, en invoquant qu'on " ne peut pas vendre un centre de recherche ", a instruit le ministre de l'Economie jusqu'à la fin de sa tournée en province, rapporte-t-on. " Maintenant que le Président Gbagbo est rentré de sa tournée, que va-t-il se passer ? On attend de voir. D'ici là, HEVEGO échappe à une privatisation précipitée.
Eddy PEHE
La dépêche est sans équivoque qui dit " Le gouvernement ivoirien, sur instruction ferme du chef de l'Etat, vient de suspendre la cession de la société hévéicole du Go, première station de recherche en caoutchouc, en grandeur nature, en Afrique, faisant l'objet depuis d'une offre publique d'acquisition (OPA), de la part d'un prétendu groupe d'investisseurs locaux, a-t-on appris vendredi de sources proches de la présidence ".
Créée en 1987 en vue de vulgariser l'hévéaculture partout en Côte d'Ivoire, aujourd'hui premier producteur africain, HEVEGO a vu ses performances s'améliorer à partir de 2004. Son chiffre d'affaires, depuis ces dernières années atteint 3 milliards de francs CFa. Le bilan des actifs estimé à environ 7 milliards, de même le bénéfice de l'exercice 2008 évalué à 300 millions. Par un "faux" décret N° 2009-71 du 26 mars 2009, non encore publié au journal officiel pour être opposable aux tiers, une convention conclue, le 21 février entre l'Etat ivoirien et une prétendue Société civile agricole du sud-ouest (SCASO) aurait été approuvée par les administrateurs de HEVEGO qui en ignorent les tenants et aboutissants, souligne-t-on. Par cette convention, l'Etat cédait le patrimoine de HEVEGO, représentant 5000 hectares dont 1570 de plantations industrielles. La procédure de liquidation, statutairement prévue en la matière, le cas échéant, n'a pas été respectée, le décret sus cité ayant été pris en conseil des ministres, en violation du décret N° 94-532 du 21 septembre 1994, portant modalité d'application de la loi relative à la privatisation des entreprises et établissements publics nationaux. Les "nouveaux repreneurs" auraient tenté un passage en force en obligeant les dirigeants, le directeur général et le président à procéder à la passation des charges qui, in fine, n'a pas eu lieu, le gouvernement, alerté, l'ayant suspendue. Le Chef de l'Etat ivoirien, qui s'est insurgé contre l'acte, en invoquant qu'on " ne peut pas vendre un centre de recherche ", a instruit le ministre de l'Economie jusqu'à la fin de sa tournée en province, rapporte-t-on. " Maintenant que le Président Gbagbo est rentré de sa tournée, que va-t-il se passer ? On attend de voir. D'ici là, HEVEGO échappe à une privatisation précipitée.
Eddy PEHE