“Les Tabagana, Senoufo et Djimini qui ont déserté notre village par peur de représailles, suite à l'attaque meurtrière du 18 octobre 2003 sont réadmis dans la communauté villageoise de Magbéhigoué-pa. Ce sont nos frères. Il n'y a pas de date pour leur retour. Nous avons tout pardonné. Nous les acceptons à bras ouverts”. Tel est le mot de fin de M. Aristide Désiré Koudou, secrétaire du chef du village de Magbéhigouépa et porte-parole de la communauté autochtone bété dudit village. C'était, le 30 mai dernier, à la salle de cérémonies de la mairie de Ouragahio, à la clôture de l'atelier sur le thème : “Règlement de conflit intercommunautaire de Magbéhi-gouépa : intégration socio-économique”.
Très ému, M. Jean Marc kignelman, cadre de katiola et porte-parole des allogènes en rupture de banc avec les autochtones bété de Magbéhi-gouépa, dira : “Nous disons infiniment merci de notre cœur pour avoir accepté de nous pardonner. Nous félicitons le ministre Sébastien Dano Djédjé et à travers, lui, toutes les bonnes volontés qui ont donné de leur temps, leur énergie et leur intelligence pour obtenir le règlement définitif de ce conflit. Merci et mille fois merci à tous”.
Cette déclaration empreinte de convivialité et de fraternité a été chaleureusement saluée par les autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses de la région du fromager. Notamment, M. Amani Tiémoko, l'honorable Saturnin Boli Gaoudi et M. Roger Oula respectivement secrétaire général de la préfecture de Gagnoa, député de Ouragahio-Bayota et maire adjoint de la commune de Ouragahio s'en sont félicités et ont salué le savoir-faire du ministère de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions. Le proffesseur Sébastien Dano Djédjé, chef de ce département, acteur dynamique et infatigable de la recherche de la cohésion sociale, président de l'atelier, peut donc se féliciter du dénouement heureux du conflit intercommunautaire de Magbéhigoué-pa. Il a adressé ses vifs et sincères remerciements aux autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses locales qui l'ont aidé à mettre un terme à ce conflit. Il a surtout loué la patience des populations allogènes tagbana, senoufo et djimini de même que la sagesse et le sens du pardon de leurs tuteurs bété.
En conséquence, il a fixé la date de la fin des retrouvailles fraternelles entre les parties en conflit pour le 5 juillet 2009. Cette fête de la réconciliation vraie et du pardon sincère se déroulera à Magbéhigouépa.
A la suite des débats francs, ouverts et démocratiques, sous la modération de Mme Gisèle Ackah Makré, secrétaire générale de préfecture assurant les fonctions de sous-préfet de Ouragahio, les deux communautés se sont engagées, dans un code consensuel d'intégration et de cohabitation pacifique, à revivre ensemble.
Pour la gestion foncière, elles se sont entendues pour que la production des cultures pérennes soit partagée en 3 : 2/3 pour l'exploitant et 1/3 pour le tuteur. Les frais de délimitations d'une parcelle exploitée seront partagés à parts égales entre l'exploitant et son tuteur.
Pour l'intégration sociale et économique, les communautés tagbana, senoufo et djimini ont pris l'engagement de ne plus rester dans les campements et de s'installer désormais dans leur village d'accueil et de contribuer de façon pleine et entière à son développement, de ne plus porter les armes dans les villages, de faire des échanges commerciaux avec les autochtones bété, d'arrêter de cocufier leurs tuteurs et d’arrêter les pratiques fétichistes dans les forêts, d'enterrer leurs morts au cimetière et non ailleurs et de suspendre toutes activités champêtres et surtout les jours de deuil qui frappent le village.
Satisfait de l'ambiance fraternelle qui a guidé les débats, le ministre Sébastien Dano Djédjé a offert à M. René Gboro Dépri, chef du village de Magbéhigouépa une moto, aux femmes dudit village une broyeuse de manioc et une décortiqueuse de riz.
Marius Dangan Kpan: danganpkan@yahoo.IT
Très ému, M. Jean Marc kignelman, cadre de katiola et porte-parole des allogènes en rupture de banc avec les autochtones bété de Magbéhi-gouépa, dira : “Nous disons infiniment merci de notre cœur pour avoir accepté de nous pardonner. Nous félicitons le ministre Sébastien Dano Djédjé et à travers, lui, toutes les bonnes volontés qui ont donné de leur temps, leur énergie et leur intelligence pour obtenir le règlement définitif de ce conflit. Merci et mille fois merci à tous”.
Cette déclaration empreinte de convivialité et de fraternité a été chaleureusement saluée par les autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses de la région du fromager. Notamment, M. Amani Tiémoko, l'honorable Saturnin Boli Gaoudi et M. Roger Oula respectivement secrétaire général de la préfecture de Gagnoa, député de Ouragahio-Bayota et maire adjoint de la commune de Ouragahio s'en sont félicités et ont salué le savoir-faire du ministère de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions. Le proffesseur Sébastien Dano Djédjé, chef de ce département, acteur dynamique et infatigable de la recherche de la cohésion sociale, président de l'atelier, peut donc se féliciter du dénouement heureux du conflit intercommunautaire de Magbéhigoué-pa. Il a adressé ses vifs et sincères remerciements aux autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses locales qui l'ont aidé à mettre un terme à ce conflit. Il a surtout loué la patience des populations allogènes tagbana, senoufo et djimini de même que la sagesse et le sens du pardon de leurs tuteurs bété.
En conséquence, il a fixé la date de la fin des retrouvailles fraternelles entre les parties en conflit pour le 5 juillet 2009. Cette fête de la réconciliation vraie et du pardon sincère se déroulera à Magbéhigouépa.
A la suite des débats francs, ouverts et démocratiques, sous la modération de Mme Gisèle Ackah Makré, secrétaire générale de préfecture assurant les fonctions de sous-préfet de Ouragahio, les deux communautés se sont engagées, dans un code consensuel d'intégration et de cohabitation pacifique, à revivre ensemble.
Pour la gestion foncière, elles se sont entendues pour que la production des cultures pérennes soit partagée en 3 : 2/3 pour l'exploitant et 1/3 pour le tuteur. Les frais de délimitations d'une parcelle exploitée seront partagés à parts égales entre l'exploitant et son tuteur.
Pour l'intégration sociale et économique, les communautés tagbana, senoufo et djimini ont pris l'engagement de ne plus rester dans les campements et de s'installer désormais dans leur village d'accueil et de contribuer de façon pleine et entière à son développement, de ne plus porter les armes dans les villages, de faire des échanges commerciaux avec les autochtones bété, d'arrêter de cocufier leurs tuteurs et d’arrêter les pratiques fétichistes dans les forêts, d'enterrer leurs morts au cimetière et non ailleurs et de suspendre toutes activités champêtres et surtout les jours de deuil qui frappent le village.
Satisfait de l'ambiance fraternelle qui a guidé les débats, le ministre Sébastien Dano Djédjé a offert à M. René Gboro Dépri, chef du village de Magbéhigouépa une moto, aux femmes dudit village une broyeuse de manioc et une décortiqueuse de riz.
Marius Dangan Kpan: danganpkan@yahoo.IT