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Politique Publié le vendredi 26 juin 2009 | Nord-Sud

Nouveau statut des avocats : Gbagbo signe dans “quelques semaines”

Le Président Laurent Gbagbo était hier l'un des invités de marque des assises du barreau de Côte d'Ivoire qui se tiennent à Yamoussoukro.

Les ex-chefs d'Etat, Abdou Diouf (sénégal), secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et parrain de la cérémonie, John Jerry Rawlings (Ghana), ont honoré de leur présence les assises du barreau ivoirien dans la capitale politique. Les deux ex-présidents ont instruit les participants sur un panel qui a pour thème : «Y a-t-il une vie après le Palais ?» Le barreau ivoirien a, pour l'occasion, enregistré la présence d'illustres confrères africains et européens dont le célèbre Me Verges. En sa qualité de président de la rencontre, le président Laurent Gbagbo a entretenu les participants sur «la manière dont les avocats ont volé au secours du combat pour la démocratie». Rendant son témoignage le chef de l'Etat a dit ceci : «Quand les avocats ne jouissent pas de toute la protection des lois nécessaires à l'exercice libre de leur métier, ce sont nos libertés qui sont en sursis». Avant de poursuivre : «J'ai fait la promesse à votre bâtonnier, chers maîtres ici réunis, de signer dans quelques semaines le texte d'un nouveau statut célébrant la liberté et l'indépendance des avocats». Et ce, a-t-il précisé, par conviction et au nom de la République. Pour lui, le fait que cette cérémonie se déroule un mois avant la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire montre combien l'histoire du barreau est intimement liée à l'histoire politique du pays. «C'est, explique-t-il, dans le droit que la République prend ses racines. Pour preuve, chaque fois que les droits des citoyens sont menacés, les avocats d'ici et d'ailleurs sont montés à la barre pour faire valoir le droit», s'est-il convaincu. Poursuivant, le chef de l'Etat soutient que l'expérience de la guerre a fait prendre davantage conscience de l'importance de l'Etat de droit. «Votre métier a donné ses lettres de noblesse à la politique et, par delà la politique, à la République et à ses valeurs». Pour preuve, il cite l'exemple de Cicéron dans la Rome antique et le combat de Gandhi en Afrique du sud. «Hier, comme aujourd'hui, le métier d'avocat est celui qui défend les combattants de la liberté», assure Laurent Gbagbo. Il en a profité pour féliciter l'avocat Barack Obama qui, «à travers son élection à la tête du plus puissant Etat de la planète, a redonné l'espoir à tous les damnés de la terre». Gbagbo rappelle alors la marche des femmes sur Grand Bassam en 1946, la répression conduite par les autorités coloniales contre le Rda en lutte pour la liberté, aux côtés desquels des avocats épris de justice on accouru. Or, «le deuxième gouvernement du Rda refuse l'assistance d'un avocat (Me Verges, Ndlr) à un prisonnier politique, Harris Memel Foté», regrette Laurent Gbagbo. Aussi rend-il hommage «encore une fois, aux avocats qui se sont spontanément constitués pour assurer la défense des acteurs des luttes démocratiques arrêtés et emprisonnés le 18 février 1992 en Côte d'Ivoire». Auparavant, les ex président Diouf et Rawlings avaient démontré à leurs hôtes qu'il «y a une vie après le palais». «Je ne me suis jamais senti aussi libre que le jour où j'ai transmis les rênes du pouvoir à Me Abdoulaye Wade», a soutenu Abdou Diouf.


Ousmane Diallo Correspondant régional
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