A Bloléquin, la Commission électorale indépendante locale a révélé récemment l'existence de « cinq mille faux de naissance ». Cette démarche est dénoncée par la Direction départementale de campagne du Front populaire ivoirien (Fpi). Jean Gervais Tchéïdé a réagi, hier, à Abidjan au cours d'échanges avec la presse. « La Cei doit nous rassurer sur son impartialité », a-t-il interpellé, avant d'argumenter. « Je suis d'abord surpris qu'un responsable local de la Cei se répande dans les journaux. La Cei, c'est l'arbitre du match (processus électoral). Si avant la finale, elle commence à décrier et à critiquer les joueurs d'un camp, on la taxera vite de partialité. Au demeurant la Cei actuelle est une Cei de partis politiques, malheureusement. Or, dans un pays, la Commission électorale dite indépendante devrait en plus des partis politiques, comporter en majorité la société civile», a-t-il estimé. Pour lui, en Côte d'Ivoire, «on ne sait plus très bien, lorsqu'un responsable de Cei est le militant d'un parti politique ou c'est le responsable local de la Cei qui parle». «Je n'ai pas entendu le secrétaire général de la préfecture de Bloléquin dire qu'il y a cinq mille extraits d'acte de naissance qui existent et qu'il faut enrôler d'autorité ceux qui les détiennent », a relativisé le conférencier. Avant d'ajouter : «la Côte d'Ivoire travaille à un processus délicat de sortie de crise C'est pourquoi les Ivoiriens ont accepté toutes les formules jugées bonnes pour aller à la paix». Il a souhaité que l'on se conforme à la circulaire du Premier ministre dont les termes sont repris par lui : ''le pétitionnaire se présente avec un extrait de naissance. S'il comporte un timbre, qu'il est signé par une autorité : vous l'enrôlez. On fera les croisements à la vérification et on séparera les bons grains de l'ivraie. D'où vient-il qu'un responsable local s'érige en enquêteur de la police judiciaire, en outre passant ses prérogatives ? Ce n'est pas leur mission », a conclu le Ddc.
Bidi Ignace
Bidi Ignace