Arrivé, hier, à Yamoussoukro pour participer aux manifestations commémoratives du cinquantenaire du barreau de Côte d'Ivoire, le Secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, SEM Abdou Diouf a successivement accordé des audiences à plusieurs personnalités pour parler de l'état de l'évolution du processus électoral. C'était à l'hôtel Pullman d'Abidjan-Plateau. En effet, chaque personnalité s'est respectivement confiée à la presse à sa sortie d'audience. Ainsi, Boureima Badini a indiqué ''qu'il lui a ''fait le point en ce qui concerne l'avancée par rapport à la date butoir, le 29 novembre qui est tenable ainsi que l'encadrement des 6000 ex -combattants des forces nouvelles et du redéploiement du Cci. Et le Secrétaire général a encouragé la facilitation à continuer'' a-t-il dit. Le président de la Cei, Robert Mambé, lui a emboîté le pas en ces termes : " Nous avons parlé d'abord de la contribution de l'Oif à la formation et la sensibilisation des acteurs essentiels du processus. A savoir les partis politiques, les journalistes, la société civile, l'appareil judiciaire pour ce qui concerne les contentieux. Ensuite, nous avons regardé l'intervention de l'Oif dans l'acquisition de certains matériels particuliers qui vont renforcer la qualité du travail sur le terrain " a dit Mambé qui a confirmé le début de l'enrôlement effectif commencé dans les 4 nouveaux pays retenus. " L'enrôlement a commencé en Inde, au Gabon, au Nigeria et l'Arabie Saoudite, ça sera aujourd'hui. Et cela répond aux exigences de sortie de crise. Et au moment où nous n'avions pas toutes les statistiques, les Affaires étrangères nous ont aidé tout en nous demandant de tout faire pour que nos compatriotes soient enrôlés dans ces pays ". Pour sa part, le Secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé qui était à la tête d'une forte délégation de son parti, a dit être venu représenter le président Bédié. " Il a été question de saluer le président Abdou Diouf de la part du Président Henri Konan Bédié qu'il avait prévu rencontrer lors de ce passage rapide. Mais malheureusement, compte tenu de la différence de lieu où se trouve l'un de l'autre, ils se sont donné rendez-vous très prochainement au prix Houphouët Boigny à Paris pour échanger. Le président nous a donc demandé de lui faire connaître la position du Pdci dans la gestion de la crise que nous traversons. Et nous lui avons réitéré que le Pdci respecte ses engagements pour que la Côte d'Ivoire, qui a suffisamment souffert de cette crise, aille aux élections le 29 novembre. Nous lui avons demandé de continuer d'aider le pays ". Répondant à une question relative au scepticisme du président Sarkozi, Djédjé Mady a dit ceci : " Le président Sarkozi n'est pas acteur politique en Côte d'Ivoire. C'est la Côte d'Ivoire qui subit sa crise et c'est elle qui doit résoudre sa crise. Il est permis à chacun de croire ou de ne pas y croire. Avec tout le respect que j'ai pour M. Sarkozi, je dis que la balle est dans notre camp. C'est la Côte d'Ivoire qui sur proposition de la Cei, à travers son gouvernement, a pris la décision de fixer le 29 novembre pour le 1er tour des élections présidentielles. C'est à nous de faire en sorte que cette date soit possible et que nous respections notre parole. Si nous pouvons faire mentir M. Sarkozi, tant mieux. Mais nous n'avons pas à nous fâcher parce qu'il n'y croit pas ". Selon toutes les personnalités reçues, le président Diouf a promis de continuer les efforts pour aider le pays à sortir de la crise. C'est à 20h25 qu'il a quitté l'hôtel Pullman pour l'aéroport sans adresser un mot à la presse qui l'attendait dans le hall.
François Bécanthy
François Bécanthy