La visite du chef de l'Etat à l'Ouest a permis aux Ivoiriens de redécouvrir le riche patrimoine culturel de cette région. De Biankouma à Man en passant par Kouibly, Bangolo, Zouanhounien et Danané, les visiteurs ont vu des merveilles.
Le Glâe, célèbre masque de Kouibly, n'a rien perdu de son prestige malgré les 7 années de crise. Il y a aussi les masques panthères de Kanebly, Douagué, Sémien, Guinglo et Batiebly avec leurs différentes démonstrations de danse. Les masques panthères sont des initiés tandis que le Glâe est un dépositaire des pouvoirs des ancêtres. Le Tèmaté, danse de réjouissance en période de récolte, était au rendez-vous de Kouibly. Les masques guerriers et comédiens ont joué leur partition. Selon Oulahi Tia Pascal, un spécialiste des danses traditionnelles, le pays Wê est celui qui a le plus conservé tout son patrimoine culturel surtout les masques. A cet effet, l'on découvre dans tous les villages des camps de masque. Même constat à Bangolo où les masques ont rivalisé d'ardeur. Les jongleurs ont émerveillé le public avec leurs enfants extrêmement souples qu'ils balançaient en l'air. Bref il fallait y être pour mieux apprécier. Le pays Dan a de son côté relevé le défi des danses traditionnelles. A Logoualé, Danané, Zouanhounien, Biankouma et Man, les masques échassiers ont joué leur partition. L'échassier, «bluffeur ou le Gbâ», haut de plus de 5 mètres, celui de Blonlé, l'échassier-acrobate de Biankouma ont créé du spectacle lors des rencontres entre Laurent Gbagbo et les populations de l'Ouest. Les danses féminines étaient également au rendez-vous. Le Dôhô ou la danse aux amulettes, le «pouheuhoun» qui signifie en langue Dan, «vient tomber dans mes bras», des danses distractives qui s'exécutent au clair de lune, ont été suivies avec beaucoup d'intérêt. Le masque danseur «Guékpenan» de Grand Gbapleu a fait des combinaisons entre les danses traditionnelles et les danses modernes. Il y a avait aussi les masques coureurs, mais ceux-ci n'ont pu se produire compte tenu de l’affluence du public lors des différents meetings. Il faut noter que le cor traditionnel, qui est une sorte de fanfare confectionnée avec des cornes de bœuf ou de buffle, ayant pour mission d'accompagner les rois, les chefs traditionnels et les hommes d'honneur en pays Dan et Wê, ont suivi toutes les étapes de la visite du chef de l'État. Selon le chef du canton, ancien cadre du tourisme, Raphaël Kpan Tiémoko, la culture Dan et Wê sont basées sur trois fondements à savoir: Dieu, l'univers, le masque, l'intermédiaire et l'homme, la créature. Ces cultures qui se confondent avec le quotidien de chaque individu ne saurait disparaître. Toute la vie des peuples Dan et Wê est régie par le masque. Pour Raphaël Kpan Tiemoko, «il est vrai que la guerre a occasionné la destruction de certaines cases sacrées, les chants, les masques et les danses traditionnelles ont certes souffert des effets de la crise, mais rien ne peut ôter au Dan ou Wê ce qui constitue son être, c'est-à-dire sa culture.»
Dely Florent (Correspondant régional)
Le Glâe, célèbre masque de Kouibly, n'a rien perdu de son prestige malgré les 7 années de crise. Il y a aussi les masques panthères de Kanebly, Douagué, Sémien, Guinglo et Batiebly avec leurs différentes démonstrations de danse. Les masques panthères sont des initiés tandis que le Glâe est un dépositaire des pouvoirs des ancêtres. Le Tèmaté, danse de réjouissance en période de récolte, était au rendez-vous de Kouibly. Les masques guerriers et comédiens ont joué leur partition. Selon Oulahi Tia Pascal, un spécialiste des danses traditionnelles, le pays Wê est celui qui a le plus conservé tout son patrimoine culturel surtout les masques. A cet effet, l'on découvre dans tous les villages des camps de masque. Même constat à Bangolo où les masques ont rivalisé d'ardeur. Les jongleurs ont émerveillé le public avec leurs enfants extrêmement souples qu'ils balançaient en l'air. Bref il fallait y être pour mieux apprécier. Le pays Dan a de son côté relevé le défi des danses traditionnelles. A Logoualé, Danané, Zouanhounien, Biankouma et Man, les masques échassiers ont joué leur partition. L'échassier, «bluffeur ou le Gbâ», haut de plus de 5 mètres, celui de Blonlé, l'échassier-acrobate de Biankouma ont créé du spectacle lors des rencontres entre Laurent Gbagbo et les populations de l'Ouest. Les danses féminines étaient également au rendez-vous. Le Dôhô ou la danse aux amulettes, le «pouheuhoun» qui signifie en langue Dan, «vient tomber dans mes bras», des danses distractives qui s'exécutent au clair de lune, ont été suivies avec beaucoup d'intérêt. Le masque danseur «Guékpenan» de Grand Gbapleu a fait des combinaisons entre les danses traditionnelles et les danses modernes. Il y a avait aussi les masques coureurs, mais ceux-ci n'ont pu se produire compte tenu de l’affluence du public lors des différents meetings. Il faut noter que le cor traditionnel, qui est une sorte de fanfare confectionnée avec des cornes de bœuf ou de buffle, ayant pour mission d'accompagner les rois, les chefs traditionnels et les hommes d'honneur en pays Dan et Wê, ont suivi toutes les étapes de la visite du chef de l'État. Selon le chef du canton, ancien cadre du tourisme, Raphaël Kpan Tiémoko, la culture Dan et Wê sont basées sur trois fondements à savoir: Dieu, l'univers, le masque, l'intermédiaire et l'homme, la créature. Ces cultures qui se confondent avec le quotidien de chaque individu ne saurait disparaître. Toute la vie des peuples Dan et Wê est régie par le masque. Pour Raphaël Kpan Tiemoko, «il est vrai que la guerre a occasionné la destruction de certaines cases sacrées, les chants, les masques et les danses traditionnelles ont certes souffert des effets de la crise, mais rien ne peut ôter au Dan ou Wê ce qui constitue son être, c'est-à-dire sa culture.»
Dely Florent (Correspondant régional)