La crise mauritanienne née du coup d’Etat du 6 août dernier a finalement été réglée suite à d’intenses efforts de médiation conduits par le président sénégalais Abdoulaye Wade, secondé par le Groupe de contact international.
En effet, vendredi aux environs de minuit au Palais des congrès de Nouakchott, le président déchu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, a présenté sa démission au cours d’une cérémonie solennelle devant le Conseil constitutionnel, le président Wade et des représentants du Groupe de contact.
«Je déclare volontairement ma démission de ma fonction de président de la République», a-t-il déclaré dans un discours diffusé en direct sur les ondes de Radio Mauritanie.
Quelques instants plus tôt, Ould Cheikh Abdellahi a reçu la démission du gouvernement renversé, présentée par l’ancien premier ministre, Yahya Ould Ahmed El Waghev, et a signé le décret nommant le gouvernement d’union nationale, prévu par l’accord de Dakar. L’agenda de la cérémonie, minutieusement organisée par les plus hauts responsables du protocole d’Etat, aura été suivi à la lettre, n’eut été un incident de dernière minute qui a failli tout gâcher.
Un silence de plomb règne dans la salle et des tractations sont vite engagées, aboutissant au bout d’une dizaine de minutes à la décision de retransmettre en direct le discours de démission.
Le règlement de la crise a été immédiatement salué par les principaux partenaires étrangers de la Mauritanie, surtout l’Union européenne, la France et l’Espagne.
“La Commission européenne salue la signature, par le Président de la République islamique de Mauritanie, des décrets mettant en oeuvre l’accord-cadre pour une solution consensuelle de retour à l’ordre constitutionnel”, annonce un communiqué du commissaire européen au Développement, Louis Michel, rendu public vendredi.
Le commissaire européen a ajouté : “les différents pôles politiques mauritaniens ont su faire preuve d’esprit de compromis et de flexibilité afin de lancer un processus qui, je l’espère, mettra fin à cette longue période de gestion extraconstitutionnelle du pays”. Pour sa part, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué, vendredi dans un communiqué, qu’il s’agit “d’une étape importante dans le processus de sortie de crise”. “La France demeure prête à apporter, avec ses partenaires internationaux, son plein soutien à la poursuite de la mise en oeuvre de l’accord”, précise le Quai d’Orsay. De son côté, le gouvernement espagnol, “a constaté avec une grande satisfaction la formation d’un gouvernement d’union nationale entre les principales forces politiques mauritaniennes”. “Cet événement ouvre la voie à l’organisation de l’élection présidentielle du 18 juillet”, a souligné vendredi le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué. Cela ne veut pas dire pour autant que tous les problèmes ont été résolus dès lors que le nouveau gouvernement aura à organiser une élection présidentielle dans un délai aussi court que celui du 18 juillet prochain. D’autant plus que ce gouvernement, dirigé par la majorité en la personne du premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, comprend des portefeuilles clés aux mains de l’opposition. C’est le cas notamment du ministère de l’intérieur, directement concerné par l’organisation des élections, et de ceux de la défense, des finances et de l’information.On est donc en droit de se poser la question de savoir si ce gouvernement travaillera dans l’harmonie nécessaire au bon fonctionnement des opérations électorales ou s’il sera victime de tiraillements entre les différents pôles politiques en son sein. Une question dont la réponse est déterminante quant au sort du scrutin disputé par de véritables poids lourds comme l’ex président du Haut conseil d’Etat, le général Mohamed Ould Abdelaziz, le chef de file de l’opposition Ahmed Ould Daddah, le président de l’Assemblée nationale Messoud Ould Boulkheir ou encore le chef de la transition de 2005 – 2007, le colonel Ely Ould Mohamed Vall.
Source : Apanews
En effet, vendredi aux environs de minuit au Palais des congrès de Nouakchott, le président déchu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, a présenté sa démission au cours d’une cérémonie solennelle devant le Conseil constitutionnel, le président Wade et des représentants du Groupe de contact.
«Je déclare volontairement ma démission de ma fonction de président de la République», a-t-il déclaré dans un discours diffusé en direct sur les ondes de Radio Mauritanie.
Quelques instants plus tôt, Ould Cheikh Abdellahi a reçu la démission du gouvernement renversé, présentée par l’ancien premier ministre, Yahya Ould Ahmed El Waghev, et a signé le décret nommant le gouvernement d’union nationale, prévu par l’accord de Dakar. L’agenda de la cérémonie, minutieusement organisée par les plus hauts responsables du protocole d’Etat, aura été suivi à la lettre, n’eut été un incident de dernière minute qui a failli tout gâcher.
Un silence de plomb règne dans la salle et des tractations sont vite engagées, aboutissant au bout d’une dizaine de minutes à la décision de retransmettre en direct le discours de démission.
Le règlement de la crise a été immédiatement salué par les principaux partenaires étrangers de la Mauritanie, surtout l’Union européenne, la France et l’Espagne.
“La Commission européenne salue la signature, par le Président de la République islamique de Mauritanie, des décrets mettant en oeuvre l’accord-cadre pour une solution consensuelle de retour à l’ordre constitutionnel”, annonce un communiqué du commissaire européen au Développement, Louis Michel, rendu public vendredi.
Le commissaire européen a ajouté : “les différents pôles politiques mauritaniens ont su faire preuve d’esprit de compromis et de flexibilité afin de lancer un processus qui, je l’espère, mettra fin à cette longue période de gestion extraconstitutionnelle du pays”. Pour sa part, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué, vendredi dans un communiqué, qu’il s’agit “d’une étape importante dans le processus de sortie de crise”. “La France demeure prête à apporter, avec ses partenaires internationaux, son plein soutien à la poursuite de la mise en oeuvre de l’accord”, précise le Quai d’Orsay. De son côté, le gouvernement espagnol, “a constaté avec une grande satisfaction la formation d’un gouvernement d’union nationale entre les principales forces politiques mauritaniennes”. “Cet événement ouvre la voie à l’organisation de l’élection présidentielle du 18 juillet”, a souligné vendredi le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué. Cela ne veut pas dire pour autant que tous les problèmes ont été résolus dès lors que le nouveau gouvernement aura à organiser une élection présidentielle dans un délai aussi court que celui du 18 juillet prochain. D’autant plus que ce gouvernement, dirigé par la majorité en la personne du premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, comprend des portefeuilles clés aux mains de l’opposition. C’est le cas notamment du ministère de l’intérieur, directement concerné par l’organisation des élections, et de ceux de la défense, des finances et de l’information.On est donc en droit de se poser la question de savoir si ce gouvernement travaillera dans l’harmonie nécessaire au bon fonctionnement des opérations électorales ou s’il sera victime de tiraillements entre les différents pôles politiques en son sein. Une question dont la réponse est déterminante quant au sort du scrutin disputé par de véritables poids lourds comme l’ex président du Haut conseil d’Etat, le général Mohamed Ould Abdelaziz, le chef de file de l’opposition Ahmed Ould Daddah, le président de l’Assemblée nationale Messoud Ould Boulkheir ou encore le chef de la transition de 2005 – 2007, le colonel Ely Ould Mohamed Vall.
Source : Apanews