Après les menaces de boycott des examens lancées par l'ensemble du corps éducation formation sur l'application du décret sur le profil de carrière et la fixation de grilles indiciaires y afférentes et acceptables par tous, le chef de l'Etat s'est enfin décidé à recevoir comme promis, les syndicats. De ce dialogue, il ressort qu'à moins d'un revirement de dernière minute, le décret serait fin prêt et sur le point d'être signé. Le samedi 27 juin dernier, l'ensemble des syndicats de l'enseignement primaire, du secondaire, du général et du technique, a été reçu à la résidence du chef de l'Etat sis à Cocody. La rencontre dite rencontre de vérité a permis à l'ensemble des syndicats d'exposer clairement au chef de l'Etat leurs revendications, jusque-là restées sans suite. Il s'agit avant tout du décret déterminant la nouvelle grille indiciaire et la fixation de la date d'effet financier, du reversement de tous les salaires des enseignants grévistes coupés pour fait de grève, du payement de 18 mois de salaire des enseignants admis à faire valoir leur droit à la retraite et rappelés à la faveur de la signature du décret n°2007-695 du 31 décembre 2007 modifiant et complétant le décret n° 93-608 du 2 juillet 1993 portant classification des grades et emplois dans l'administration publique. Ajouté à cela le payement du reliquat de l'indemnité de logement, les intendances dans les centres d'examens…Ce dialogue direct attendu dans la première quinzaine du mois d'avril a permis de repousser le gros nuage noir qui planait sur cette fin d'année avec les examens à grand tirage. Selon les informations que nous avons reçues auprès des enseignants, le chef de l'Etat aurait accepté de signer le décret si les enseignants s'en tenaient aux propositions du gouvernement. Tous sont tombés d'accord sur le principe. Sur ce point, les discussions se sont poursuivies, hier encore, à la résidence du chef de l’Etat avec les ministères techniques pour la rédaction du décret avec le secrétaire général du gouvernement afin de le soumettre à signature dès aujourd'hui. Sur les autres points, instruction a été donnée à chaque ministère, selon ses compétences, à faire en sorte que très rapidement, ces questions soient réglées. Alors que certains se disent satisfaits, d'autres disent se réserver le droit de réagir.
Jean Prisca
Jean Prisca
