Après l’audience avec le Chef de l’Etat, samedi dernier, les enseignants du primaire conduits par Gnelou Paul, ont exprimé leur satisfaction au terme de plusieurs heures de discussion. Le porte-parole des enseignants livre dans cette interview, les sercets de la rencontre avec le chef de l’Etat.
Monsieur le secrétaire général, vous étiez le porte-parole des syndicats des enseignants du primaire à la rencontre dite rencontre de vérité avec le Chef de l'Etat. Dites-nous ce que vous avez obtenu au sortir de cet entretien avec le président de la République.
Avant cette rencontre, je puis vous dire que les syndicats du primaire public se sont retrouvés au sein d'un collectif de 7 syndicats : le Snebaci, Ceepci, Cogeeci, Serapci, Saeppci, Syneppscaci, Sneppci. Avant cette rencontre et nous avons travaillé dans une cordialité et ils m'ont fait l'honneur d'être leur porte-parole à cette occasion. Les principales revendications que nous avons posées concernaient la signature du décret sur la grille indiciaire, de payement du reliquat de l'indemnité de logement, l'instauration de l'intendance sur les lieux de corrections. Il y a eu des accords notables. Mais à côté de cela, il y a eu d'autres revendications que nous avons posées, mais c'était l'essentiel. Il faut dire que sur l'ensemble des 3 points, concernant le primaire, il y a eu des accords notables qui ont été obtenus avec le Président de la République.
Quels sont ces accords notables obtenus ?
Il s'agit surtout du décret sur la grille indiciaire. Le président s'est ouvert à nous, il a dit que s'il est prêt, il le signe immédiatement. Il n'y a aucun problème, il est d'accord pour le signer, si nous, nous sommes d'accord avec ce qui nous a été proposé. Effectivement, après nos échanges, nous avons donné notre accord de principe pour que le décret soit signé. Parce que dans les discussions que nous avons eues avec lui, concernant nous les enseignants du primaire, nous avons pu obtenir l'indice 995 pour nos camarades instituteurs ordinaires et pour les camarades instituteurs adjoints, 635 points d'indice. Donc sur cette base-là, le président a accepté de signer le décret. Ce dimanche, (hier dimanche) nous nous sommes rendus à la résidence du Président de la République pour pouvoir rédiger le décret avec le secrétaire général du gouvernement. Dès qu'il est prêt, il le signe automatiquement. Donc nous attendons incessamment la signature. Vous savez, nous attendions l'indice 1070.
Mais le Chef de l'Etat nous a clairement dit que ce qui était possible aujourd'hui c'est l'indice 995 parce que cela faisait près de 57 milliards sur le budget et vu la situation actuelle cela serait difficile. C'était important pour nous. Et nous pensons que cela dégage l'horizon pour l'ensemble du corps enseignant et particulièrement pour nous les enseignants du primaire.
Sur les autres points de revendications, avez-vous eu la même satisfaction ?
Au niveau du reliquat des indemnités, le président a donné des instructions fermes pour que cela soit fait. Mais il faut noter que le ministre de l'Economie et des finances, celui qui détient le nerf de la guerre, n'était pas présent à cette rencontre. Les autres ministres présents ont été chargés de lui rendre compte afin qu'il puisse prendre toutes les dispositions pour que soit payée cette indemnité. Le président a donné son accord pour que cela soit payé.
Vous avez cette fois confiance que dans les heures qui viennent, tout sera définitivement réglé ?
Oui ! Ce qui est important pour nous et qui nous satisfait, c'est le décret sur la grille indiciaire. Parce que nous-mêmes, nous participons à la rédaction du décret avec le Secrétaire général du gouvernement. Nous sommes certains que s'il est prêt, le président est là, il va le signer. Donc une fois le décret signé, il n'y a vraiment pas de problème notable.
Est-ce qu'aujourd'hui, vous pouvez nous assurer que vos menaces de boycott des examens du Cepe et de l'entrée en sixième ne sont plus à l'ordre du jour ?
En fait, ce n'était pas une menace. Ce que nous voulions, c'était qu'on ouvre un cadre. Et ce cadre a été ouvert par le président de la République lui-même qui nous a reçus pour discuter en direct avec lui. Et comme nous sommes un membre du bureau exécutif, nous sommes en mission et c'est un rôle du syndicat. C'est-à-dire le rôle de représentation. Nous représentons nos camarades auprès de l'autorité, nous ne pouvons prendre de décision sans consulter au préalable la base. Ce sont des informations que nous avons reçues qui nous satisfont peut-être. Mais il faut que nous tenions une assemblée générale extraordinaire pour leur rendre compte et puis ensemble prendre une décision. Cette assemblée générale, je pense, se tiendra ce mercredi.
Il y a aussi un autre point, c'est les intendances. Qu'avez-vous obtenu sur la question ?
Le ministre de l'Education nationale, reconnaissant la pertinence de la question, a dit que pour cette année, cela serait très difficile. Parce que les frais d'examen que les candidats ont payés ont été déjà reversés au Trésor. A ce niveau, il serait difficile de constituer les fonds et à partir de ces fonds payer les gens directement sur le terrain. La mise en place des intendances ne pose pas de problème. Mais c'est le fonds qu'on leur alloue qui pose problème. Donc il a dit que pour cette année, ça sera très difficile mais toutes les mesures seront prises pour que cela soit possible l'année prochaine. Parce que l'année prochaine, les dispositions seront prises pour mettre en place le fonds de ces examens de sorte que le fonds soit disponible. Cette année, même si les intendances ne seront pas prêtes, des dispositions ont été prises pour que juste après les corrections, les camarades soient payés. De la rencontre, il faut dire que nous pouvons dire que nous sommes satisfaits. Notre encontre avec le président a permis de décrisper l'atmosphère et de faire déjà un grand pas. Et c'est très important. Nous sommes tous citoyens de ce pays et tout ce qui peut être fait pour sortir de la crise et accompagner la sortie de crise, nous sommes prêts à faire le sacrifice.
Entretien réalisé par Jean Prisca
Monsieur le secrétaire général, vous étiez le porte-parole des syndicats des enseignants du primaire à la rencontre dite rencontre de vérité avec le Chef de l'Etat. Dites-nous ce que vous avez obtenu au sortir de cet entretien avec le président de la République.
Avant cette rencontre, je puis vous dire que les syndicats du primaire public se sont retrouvés au sein d'un collectif de 7 syndicats : le Snebaci, Ceepci, Cogeeci, Serapci, Saeppci, Syneppscaci, Sneppci. Avant cette rencontre et nous avons travaillé dans une cordialité et ils m'ont fait l'honneur d'être leur porte-parole à cette occasion. Les principales revendications que nous avons posées concernaient la signature du décret sur la grille indiciaire, de payement du reliquat de l'indemnité de logement, l'instauration de l'intendance sur les lieux de corrections. Il y a eu des accords notables. Mais à côté de cela, il y a eu d'autres revendications que nous avons posées, mais c'était l'essentiel. Il faut dire que sur l'ensemble des 3 points, concernant le primaire, il y a eu des accords notables qui ont été obtenus avec le Président de la République.
Quels sont ces accords notables obtenus ?
Il s'agit surtout du décret sur la grille indiciaire. Le président s'est ouvert à nous, il a dit que s'il est prêt, il le signe immédiatement. Il n'y a aucun problème, il est d'accord pour le signer, si nous, nous sommes d'accord avec ce qui nous a été proposé. Effectivement, après nos échanges, nous avons donné notre accord de principe pour que le décret soit signé. Parce que dans les discussions que nous avons eues avec lui, concernant nous les enseignants du primaire, nous avons pu obtenir l'indice 995 pour nos camarades instituteurs ordinaires et pour les camarades instituteurs adjoints, 635 points d'indice. Donc sur cette base-là, le président a accepté de signer le décret. Ce dimanche, (hier dimanche) nous nous sommes rendus à la résidence du Président de la République pour pouvoir rédiger le décret avec le secrétaire général du gouvernement. Dès qu'il est prêt, il le signe automatiquement. Donc nous attendons incessamment la signature. Vous savez, nous attendions l'indice 1070.
Mais le Chef de l'Etat nous a clairement dit que ce qui était possible aujourd'hui c'est l'indice 995 parce que cela faisait près de 57 milliards sur le budget et vu la situation actuelle cela serait difficile. C'était important pour nous. Et nous pensons que cela dégage l'horizon pour l'ensemble du corps enseignant et particulièrement pour nous les enseignants du primaire.
Sur les autres points de revendications, avez-vous eu la même satisfaction ?
Au niveau du reliquat des indemnités, le président a donné des instructions fermes pour que cela soit fait. Mais il faut noter que le ministre de l'Economie et des finances, celui qui détient le nerf de la guerre, n'était pas présent à cette rencontre. Les autres ministres présents ont été chargés de lui rendre compte afin qu'il puisse prendre toutes les dispositions pour que soit payée cette indemnité. Le président a donné son accord pour que cela soit payé.
Vous avez cette fois confiance que dans les heures qui viennent, tout sera définitivement réglé ?
Oui ! Ce qui est important pour nous et qui nous satisfait, c'est le décret sur la grille indiciaire. Parce que nous-mêmes, nous participons à la rédaction du décret avec le Secrétaire général du gouvernement. Nous sommes certains que s'il est prêt, le président est là, il va le signer. Donc une fois le décret signé, il n'y a vraiment pas de problème notable.
Est-ce qu'aujourd'hui, vous pouvez nous assurer que vos menaces de boycott des examens du Cepe et de l'entrée en sixième ne sont plus à l'ordre du jour ?
En fait, ce n'était pas une menace. Ce que nous voulions, c'était qu'on ouvre un cadre. Et ce cadre a été ouvert par le président de la République lui-même qui nous a reçus pour discuter en direct avec lui. Et comme nous sommes un membre du bureau exécutif, nous sommes en mission et c'est un rôle du syndicat. C'est-à-dire le rôle de représentation. Nous représentons nos camarades auprès de l'autorité, nous ne pouvons prendre de décision sans consulter au préalable la base. Ce sont des informations que nous avons reçues qui nous satisfont peut-être. Mais il faut que nous tenions une assemblée générale extraordinaire pour leur rendre compte et puis ensemble prendre une décision. Cette assemblée générale, je pense, se tiendra ce mercredi.
Il y a aussi un autre point, c'est les intendances. Qu'avez-vous obtenu sur la question ?
Le ministre de l'Education nationale, reconnaissant la pertinence de la question, a dit que pour cette année, cela serait très difficile. Parce que les frais d'examen que les candidats ont payés ont été déjà reversés au Trésor. A ce niveau, il serait difficile de constituer les fonds et à partir de ces fonds payer les gens directement sur le terrain. La mise en place des intendances ne pose pas de problème. Mais c'est le fonds qu'on leur alloue qui pose problème. Donc il a dit que pour cette année, ça sera très difficile mais toutes les mesures seront prises pour que cela soit possible l'année prochaine. Parce que l'année prochaine, les dispositions seront prises pour mettre en place le fonds de ces examens de sorte que le fonds soit disponible. Cette année, même si les intendances ne seront pas prêtes, des dispositions ont été prises pour que juste après les corrections, les camarades soient payés. De la rencontre, il faut dire que nous pouvons dire que nous sommes satisfaits. Notre encontre avec le président a permis de décrisper l'atmosphère et de faire déjà un grand pas. Et c'est très important. Nous sommes tous citoyens de ce pays et tout ce qui peut être fait pour sortir de la crise et accompagner la sortie de crise, nous sommes prêts à faire le sacrifice.
Entretien réalisé par Jean Prisca