Les opérations d’identification de la population et de recensement électoral, lancées officiellement le 15 septembre 2008 et qui ont effectivement démarré le 29 novembre 2008, se poursuivent et prennent fin, comme partout ailleurs dans le pays, le 30 juin 2009.
Dans la région du Fromager, qui couvre les départements de Gagnoa et d’Oumé, à la date de 21 juin 2009, c'est-à-dire à 9 jours de la fin des opérations, du point de la situation fait le 24 juin dernier par M. Fofana Sindou, président de la Commission électorale régionale du Fromager, il apparaît clairement que, sur une population attendue de 279993 âmes, 216798 ont été enrôlées et 63195 ne le sont pas encore. Ce qui donne un taux d’enrôlement de 77,42%.
Cette situation attriste les représentants des partis politiques qui sont convaincus que le défaut de pièces administratives est à l’origine de l’inertie de la population.
Le président de la Commission électorale régionale du Fromager en est conscient. Il a grand espoir que les retardataires, ce à qui la Commission électorale indépendante (CEI) a donné une chance de se faire enrôler saisiront les 9 jours restants. Mais, malheureusement, la réalité du terrain est plutôt affligeante. En effet, le 23juin dernier, dans le centre de collecte de Dahopa, dans la sous-préfecture de Gagnoa, une seule personne s’y est présentée pour se faire enrôler. Ainsi, les agents d’identification de se centre ont-il passé toute la journée à se tourner les pouces
Département de Gagnoa
Dans ce département, pour une population à identifier estimée à 192564 âmes, 153122 ont été enrôlées et 39442 ne l’ont pas encore été. Ce qui fait un taux d’enrôlement de 79,51%. Or, avant les séances de rattrapage qui ont démarré dans la région du Fromager, le 23 mai 2009, il n’ y avait que 140437 enrôlés. Ce qui signifie que, pour la phase de ratissage et jusqu'à la date du 21 juin 2009, 12685 personnes ont été enrôlées. Sur les 39442 personnes non encore enrôlées, 33781 se trouvent dans les sous-préfectures et 5661 dans les communes. C’est donc dans les zones rurales que le problème de pièces se pose avec acuité.
Dans ce triste tableau, les sous-préfectures de Guibéroua, Bayota et Gagnoa occupent les 3 premières places avec, respectivement, 10292, 9328 et 8153 personnes non encore enrôlées. Cependant, tout n’est pas rose dans les communes de Gagnoa, Guibéroua et Ouragahio. 2160, 2064 et 1437 personnes n’y ont pas encore été respectivement enrôlées.
M. Justin Niamké Kouassi, président de la Commission électorale communale de Gagnoa, est satisfait du travail accompli. Pour lui, la principale cause du contraste est le déplacement des personnes à enrôler vers de nouvelles circonscriptions électorales, et ce en prévision des futures élections locales.
M. Joachim Bili Gbalou, secrétaire général de la fédération FPI de Gagnoa, n’est pas du tout satisfait de ces résultats. Même s’il partage quelque peu le point de vue de M. Justin Niamké Kouassi, il trouve le taux de non-enrôlement, qui est de 20,49%, très élevé. Il l’attribue à l’attentisme des populations et surtout au manque de pièces. A contrario, un commissaire politique du parti d’Alassane Dramane Outtara, qui a requis l’anonymat, en est très satisfait. “Nous, nous misons sur les communes. Or, à ce niveau, nous avons fait le plein”, a-t-il laissé éclater sa joie.
Département d’Oumé
Dans le département d’Oumé, la situation est similaire. Sur une population à identifier estimée à 87429 âmes, 63676 ont été enrôlées à la date du 21 juin 2009 et 23753 ne l’ont pas été. Ce qui donne un taux d’enrôlement de 72,83% et de non enrôlement de 27,17%. Cela signifie qu’il reste encore un tiers de la population à identifier. Ceci est énorme, au regard des enjeux d’acquisition de la carte nationale d’identité. Ce qui est grave, c’est que les populations du département d’Oumé ne se sont pas du tout bousculées dans les centres de collecte. Car, seulement 474 personnes se sont fait enrôler. Des 23753 personnes non encore enrôlées, 14209 sont dans la sous-préfecture d’Oumé, 2989 dans la commune d’Oumé, 1882 dans la commune de Diégonéfla, 1767 dans la sous-préfecture de Diégonéfla et 2906 dans la sous-préfecture de Tonla. Or, avant ces séances, il y avait 63202 enrôlés et 24227 de non-enrôlés.
Au regard de ce point de situation de la région du Fromager, plus du quart de la population à identifier ne l’a pas encore été. Faut-il lui accorder une dernière chance en prévoyant une autre phase de rattrapage, la toute dernière, après le 30 juin 2009 ?
Vivement que les politiques, la Commission électorale indépendante (CEI) et le gouvernement du 1er ministre Guillaume Soro y réfléchissent sérieusement et prennent des décisions appropriées pour éviter de frustrer cette partie de la population qui pourrait lever une autre rébellion au motif qu’elle a été exclue du processus électoral !
Dossier réalisé par Marius Dangan Kpan: danganpkan@yahoo.fr
Dans la région du Fromager, qui couvre les départements de Gagnoa et d’Oumé, à la date de 21 juin 2009, c'est-à-dire à 9 jours de la fin des opérations, du point de la situation fait le 24 juin dernier par M. Fofana Sindou, président de la Commission électorale régionale du Fromager, il apparaît clairement que, sur une population attendue de 279993 âmes, 216798 ont été enrôlées et 63195 ne le sont pas encore. Ce qui donne un taux d’enrôlement de 77,42%.
Cette situation attriste les représentants des partis politiques qui sont convaincus que le défaut de pièces administratives est à l’origine de l’inertie de la population.
Le président de la Commission électorale régionale du Fromager en est conscient. Il a grand espoir que les retardataires, ce à qui la Commission électorale indépendante (CEI) a donné une chance de se faire enrôler saisiront les 9 jours restants. Mais, malheureusement, la réalité du terrain est plutôt affligeante. En effet, le 23juin dernier, dans le centre de collecte de Dahopa, dans la sous-préfecture de Gagnoa, une seule personne s’y est présentée pour se faire enrôler. Ainsi, les agents d’identification de se centre ont-il passé toute la journée à se tourner les pouces
Département de Gagnoa
Dans ce département, pour une population à identifier estimée à 192564 âmes, 153122 ont été enrôlées et 39442 ne l’ont pas encore été. Ce qui fait un taux d’enrôlement de 79,51%. Or, avant les séances de rattrapage qui ont démarré dans la région du Fromager, le 23 mai 2009, il n’ y avait que 140437 enrôlés. Ce qui signifie que, pour la phase de ratissage et jusqu'à la date du 21 juin 2009, 12685 personnes ont été enrôlées. Sur les 39442 personnes non encore enrôlées, 33781 se trouvent dans les sous-préfectures et 5661 dans les communes. C’est donc dans les zones rurales que le problème de pièces se pose avec acuité.
Dans ce triste tableau, les sous-préfectures de Guibéroua, Bayota et Gagnoa occupent les 3 premières places avec, respectivement, 10292, 9328 et 8153 personnes non encore enrôlées. Cependant, tout n’est pas rose dans les communes de Gagnoa, Guibéroua et Ouragahio. 2160, 2064 et 1437 personnes n’y ont pas encore été respectivement enrôlées.
M. Justin Niamké Kouassi, président de la Commission électorale communale de Gagnoa, est satisfait du travail accompli. Pour lui, la principale cause du contraste est le déplacement des personnes à enrôler vers de nouvelles circonscriptions électorales, et ce en prévision des futures élections locales.
M. Joachim Bili Gbalou, secrétaire général de la fédération FPI de Gagnoa, n’est pas du tout satisfait de ces résultats. Même s’il partage quelque peu le point de vue de M. Justin Niamké Kouassi, il trouve le taux de non-enrôlement, qui est de 20,49%, très élevé. Il l’attribue à l’attentisme des populations et surtout au manque de pièces. A contrario, un commissaire politique du parti d’Alassane Dramane Outtara, qui a requis l’anonymat, en est très satisfait. “Nous, nous misons sur les communes. Or, à ce niveau, nous avons fait le plein”, a-t-il laissé éclater sa joie.
Département d’Oumé
Dans le département d’Oumé, la situation est similaire. Sur une population à identifier estimée à 87429 âmes, 63676 ont été enrôlées à la date du 21 juin 2009 et 23753 ne l’ont pas été. Ce qui donne un taux d’enrôlement de 72,83% et de non enrôlement de 27,17%. Cela signifie qu’il reste encore un tiers de la population à identifier. Ceci est énorme, au regard des enjeux d’acquisition de la carte nationale d’identité. Ce qui est grave, c’est que les populations du département d’Oumé ne se sont pas du tout bousculées dans les centres de collecte. Car, seulement 474 personnes se sont fait enrôler. Des 23753 personnes non encore enrôlées, 14209 sont dans la sous-préfecture d’Oumé, 2989 dans la commune d’Oumé, 1882 dans la commune de Diégonéfla, 1767 dans la sous-préfecture de Diégonéfla et 2906 dans la sous-préfecture de Tonla. Or, avant ces séances, il y avait 63202 enrôlés et 24227 de non-enrôlés.
Au regard de ce point de situation de la région du Fromager, plus du quart de la population à identifier ne l’a pas encore été. Faut-il lui accorder une dernière chance en prévoyant une autre phase de rattrapage, la toute dernière, après le 30 juin 2009 ?
Vivement que les politiques, la Commission électorale indépendante (CEI) et le gouvernement du 1er ministre Guillaume Soro y réfléchissent sérieusement et prennent des décisions appropriées pour éviter de frustrer cette partie de la population qui pourrait lever une autre rébellion au motif qu’elle a été exclue du processus électoral !
Dossier réalisé par Marius Dangan Kpan: danganpkan@yahoo.fr
