Mme Akoun Camille en a gros sur le cœur concernant l`enrôlement à Paris. - C`est qu`il se passe des choses insupportables par la faute de personnes reconnues proches du Fpi. Qui sèment la pagaille sur les sites et procèdent à des fraudes massives sous l`œil bienveillant de l`Ambassade. La présidente de l`Ufpdci dénonce dans cette interview ces irrégularités et interpelle la Cei.
A quelques heures de la fin de l`enrôlement en Côte d`Ivoire et ailleurs, pouvez-vous nous dire comment les femmes de l`Ufpdci se sont-elles comportées à Paris ?
Merci. C`est un moment tant attendu par les femmes Pdci de France. Etant attendu que celles-ci ont un rôle important à jouer dans cette sortie de crise. Elles étaient déjà prêtes pour attendre ce moment.
Etes-vous satisfaite du comportement de vos femmes sur l`étendue du territoire français?
La situation, quoique compliquée, n`a pas empêché les femmes de se faire enrôler. Elles se sont mobilisées selon leurs propres moyens dans les villes environnantes pour le faire.
Il y a Lilles, Nancy etc il n`y a pas Paris…
Oui bien sûr ! Il y a Lilles, Nancy.
On apprend ici et là que des gens feraient des blocages par rapport à l`opération d`identification
Oui ! Effectivement comme vous venez de le dire, vous avez la bonne information. J`allais même dire que c`est la désolation. Voyez-vous, le combat, c`est que le pouvoir en place a toujours fait croire qu`il était prêt à aller aux élections. Mais la réalité sur le terrain démontre que leurs inquiétudes se confirment. C`est-à-dire qu`ils n`ont pas cette capacité de se faire élire. Et donc les fraudes et irrégularités sont massives.
Comment se comportent-ils et comment ça se passe sur le terrain ? Pouvez-vous décrire les choses ?
Le premier constat, c`est que l`enrôlement est un acte d`engagement individuel et libre. Les Ivoiriens sont tous conscients de la situation intenable que nous vivons dans notre pays. Quel que soit le lieu où on se trouve, il faut se faire enrôler pour pouvoir voter.
Des personnes bien organisées, avec des véhicules, transportent des Ivoiriens au nom de l`ambassade. On les conduit donc à des bureaux de recensement. On les confie à des personnes bien précises qui sont chargées de l`enrôlement.
Le deuxième constat, c`est que des personnes appartenant, je crois, à une organisation donnée vont donc faire le rang. Elles sont souvent les premières sur les sites. Ces personnes simulent la bagarre, créant ainsi la pagaille.
Le fait de créer la pagaille, ces gens-là bloquent le système et donc l`enrôlement. Je crois, si nous n`y prenons garde, beaucoup d`Ivoiriens ne pourront pas se faire enrôler donc ne pourront pas voter.
Avez-vous un message à lancer par rapport à l`opération de recensement et d`identification ?
Je voudrais informer les structures en charge de l`opération afin qu`on tienne compte des fraudes. Ce n`est pas seulement à Paris. Ça se passe partout à Lilles et autres villes de France. Les Ivoiriens, les sympathisants de notre pays, il faut bien que les gens aient leur papier en se faisant enrôler. On a besoin de paix pour le peuple ivoirien. Quelle va être la réaction de la Cei face à tout ce que nous dénonçons comme irrégularités et fraudes ? Vont-ils tenir compte de tout ce qui se passe ? Nous osons l`espérer. Sinon, je ne sais ce que la Cei pourrait faire.
Comment vous organisez-vous pour lutter contre ce fléau qui peut fausser les élections ?
J`ai sonné la mobilisation des femmes du Pdci qui sont présentées aux différents lieux de l`enrôlement. J`en appelle à leur vigilance. Toutes les femmes sont en éveil comme elles savent si bien le faire. Le Pdci, par tradition, ne repose que sur des femmes déterminées à traverser les épreuves. Je pense que le président Henri Konan Bédié peut compter sur les femmes du Pdci en général et celles de France en particulier. Elles seront les premières à aller voter. Le comportement de ces personnes proches du pouvoir montre ainsi un échantillon de ce qu`ils réservent aux Ivoiriens le jour du scrutin.
Mais quoiqu`ils fassent, nous à l`Ufpdci, nous saurons les contrer.
Interview réalisée
par Patrice Yao
et Marc Koffi
A quelques heures de la fin de l`enrôlement en Côte d`Ivoire et ailleurs, pouvez-vous nous dire comment les femmes de l`Ufpdci se sont-elles comportées à Paris ?
Merci. C`est un moment tant attendu par les femmes Pdci de France. Etant attendu que celles-ci ont un rôle important à jouer dans cette sortie de crise. Elles étaient déjà prêtes pour attendre ce moment.
Etes-vous satisfaite du comportement de vos femmes sur l`étendue du territoire français?
La situation, quoique compliquée, n`a pas empêché les femmes de se faire enrôler. Elles se sont mobilisées selon leurs propres moyens dans les villes environnantes pour le faire.
Il y a Lilles, Nancy etc il n`y a pas Paris…
Oui bien sûr ! Il y a Lilles, Nancy.
On apprend ici et là que des gens feraient des blocages par rapport à l`opération d`identification
Oui ! Effectivement comme vous venez de le dire, vous avez la bonne information. J`allais même dire que c`est la désolation. Voyez-vous, le combat, c`est que le pouvoir en place a toujours fait croire qu`il était prêt à aller aux élections. Mais la réalité sur le terrain démontre que leurs inquiétudes se confirment. C`est-à-dire qu`ils n`ont pas cette capacité de se faire élire. Et donc les fraudes et irrégularités sont massives.
Comment se comportent-ils et comment ça se passe sur le terrain ? Pouvez-vous décrire les choses ?
Le premier constat, c`est que l`enrôlement est un acte d`engagement individuel et libre. Les Ivoiriens sont tous conscients de la situation intenable que nous vivons dans notre pays. Quel que soit le lieu où on se trouve, il faut se faire enrôler pour pouvoir voter.
Des personnes bien organisées, avec des véhicules, transportent des Ivoiriens au nom de l`ambassade. On les conduit donc à des bureaux de recensement. On les confie à des personnes bien précises qui sont chargées de l`enrôlement.
Le deuxième constat, c`est que des personnes appartenant, je crois, à une organisation donnée vont donc faire le rang. Elles sont souvent les premières sur les sites. Ces personnes simulent la bagarre, créant ainsi la pagaille.
Le fait de créer la pagaille, ces gens-là bloquent le système et donc l`enrôlement. Je crois, si nous n`y prenons garde, beaucoup d`Ivoiriens ne pourront pas se faire enrôler donc ne pourront pas voter.
Avez-vous un message à lancer par rapport à l`opération de recensement et d`identification ?
Je voudrais informer les structures en charge de l`opération afin qu`on tienne compte des fraudes. Ce n`est pas seulement à Paris. Ça se passe partout à Lilles et autres villes de France. Les Ivoiriens, les sympathisants de notre pays, il faut bien que les gens aient leur papier en se faisant enrôler. On a besoin de paix pour le peuple ivoirien. Quelle va être la réaction de la Cei face à tout ce que nous dénonçons comme irrégularités et fraudes ? Vont-ils tenir compte de tout ce qui se passe ? Nous osons l`espérer. Sinon, je ne sais ce que la Cei pourrait faire.
Comment vous organisez-vous pour lutter contre ce fléau qui peut fausser les élections ?
J`ai sonné la mobilisation des femmes du Pdci qui sont présentées aux différents lieux de l`enrôlement. J`en appelle à leur vigilance. Toutes les femmes sont en éveil comme elles savent si bien le faire. Le Pdci, par tradition, ne repose que sur des femmes déterminées à traverser les épreuves. Je pense que le président Henri Konan Bédié peut compter sur les femmes du Pdci en général et celles de France en particulier. Elles seront les premières à aller voter. Le comportement de ces personnes proches du pouvoir montre ainsi un échantillon de ce qu`ils réservent aux Ivoiriens le jour du scrutin.
Mais quoiqu`ils fassent, nous à l`Ufpdci, nous saurons les contrer.
Interview réalisée
par Patrice Yao
et Marc Koffi