Méité Yacouba, 23 ans, n’a pu satisfaire sa libido ailleurs. C’est Mlle C. N. A , 10 ans, qui fait les frais du chaud lapin. Méité profite de la candeur de cette gamine pour l’amener dans une blanchisserie. Là-bas, il se met à poil pour violer la petite. La scène se déroule le 20 avril à Clouétcha, un quartier d’Abobo. « C’était dans la matinée. A un moment donné, Méité m’a appelé pour m’envoyer acheter de l’eau glacée pour lui. Il m’a remis la somme de 10 Fcfa. J’ai donc acheté deux sachets d’eau », avance l’innocente. Mais, Méité mijote un plan funeste qu’il ne tarde pas à mettre en route. Naïve la fillete est prise au piège. « A mon arrivée, continue-t-elle, il m’a fait savoir que son grand frère éprouvait aussi le désir d’étancher sa soif. Il m’a donc remis la somme de 5 Fcfa. Lorsque je suis revenue lui remettre le sachet d’eau, il m’a entraîné dans la blanchisserie », précise la fillette la voix étreinte. Méité qui isole « sa proie » à l’abri des regards indiscrets se déculotte et la force à coucher avec lui. « Quand j’ai constaté qu’il voulait me violer je me suis mise à crier. Il a menacé de me bastonner. C’est ainsi que je me suis tue malgré la douleur que je ressentais. Il a donc satisfait sa libido », ajoute la gamine traumatisée qui n’a révélé sa mésaventure à sa mère qu’une semaine après les faits. « J’ai eu peur d’en parler à ma mère. C’est suite à une maladie que le médecin a découvert à l’hôpital que j’ai été violée », soutient la victime. C’est le docteur D Mahamadou, médecin au centre de santé urbain communautaire de Kennedy-Clouétcha à Abobo, qui certifie avoir examiné le 27 avril la fillette. Le certificat médical relatif à l’agression sexuelle avec coups et blessures de la fillette est évocateur. « L’examen clinique a mis en évidence, entre autres, des douleurs pelviennes intenses et insomniaques. L’absence remarquable de l’hymen prouve bel et bien que la patiente a été violée. Elle est traumatisée tant moralement que physiquement par cette agression sexuelle. En conséquence, les faits relatés ci-dessus nécessitent une incapacité temporaire de travail de quinze jours sauf complications ultérieures », conclut le praticien. A la barre le 23 juin des flagrants délits au Plateau, Méité Yacouba ne fait pas de résistance. Il reconnait les faits qui lui sont reprochés par le ministère public. « Je ne sais pas ce qui m’a poussé à violer la petite. Je regrette mon acte et je demande la clémence de sa mère. Si je suis devant vous c’est parce que mes parents avaient pris l’engagement de soigner la fillette. Compte tenu des problèmes financiers, ils n’ont pu honorer leur engagement. Je vous prie de m’accorder une seconde chance », plaide-t-il auprès du tribunal. Malheureusement, son plaidoyer n’aboutit pas puisque le juge l’a mis en lieu sûr pour 5 ans fermes.
OM
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